Zitiervorschlag: Anonyme (Charles de Fieux de Mouhy) (Hrsg.): "No. 7.", in: La Bigarure, Vol.1\007 (1749), S. 57-64, ediert in: Ertler, Klaus-Dieter / Hobisch, Elisabeth (Hrsg.): Die "Spectators" im internationalen Kontext. Digitale Edition, Graz 2011- . hdl.handle.net/11471/513.20.4890 [aufgerufen am: ].


Ebene 1►

No. 7.

Ebene 2► Brief/Leserbrief► Puisque les Nouvelles Littéraires que je vous ai envoyées vous ont fait quelque plaisir, & que vous me priez de n’en laisser échaper que le moins que je pourai, je redoublerai dorénavant mes soins & mes recherches, Monsieur, pour vous procurer cette satisfaction. Heureusement pour vous, je suis lié avec quelques personnes qui sont dans ce goût, & qui m’y ont mis moi-même. Soyez en conséquence persuadé que je vous ferai part de tout ce qui viendra à ma connoissance de ce côté-là, pour peu qu’il soit interessant. Je continue donc comme j’ai déja commencé en vous donnant ici le détail d’une petite Cabale Académique formée entre trois sujets, bien différents de rang, de naissance, & de mérite, pour obtenir dans notre Academie Françoise la place que la mort du Cardinal de Rohan y a laissé vacante.

Pour vous mettre bien au fait de ces sortes d’intrigues & de factions qui sont, dit-on, assez à la mode dans cet Illustre Corps, je vous dirai ici ce que j’en ai appris d’un de ses Membres mêmes. Ebene 3► « Une des premieres attentions de nos Anciens Académiciens, me disoit-il l’autre jour, étoit autrefois de n’admettre dans leur Compagnie que des personnes capables de l’illustrer non seulement par leur esprit, leurs talents & leur mérite, mais encore par leurs travaux Littéraires. C’est par une suite de cette attention qu’on l’a vue briller pendant près d’un demi siecle par la réunion de tous ces grands personnages auxquels elle est redevable du haut point de gloire où ils l’ont portée par leurs lumieres & par leurs excellentes [58] productions ; Mais par une suite du relâchement & des abus qui s’introduisent avec le tems dans toutes les Societez, les choses ont bien changé de face parmi nous. Nos Académiciens Modernes, gens pour la plûpart Mercenaires, se sont mis, depuis un tems, dans l’usage de consulter bien moins, dans le choix de leurs Candidats, l’intérêt & la gloire de leur Compagnie, que le profit qui leur revient de l’élection. C’est par cette raison qu’ils la font tomber, le plus souvent qu’ils peuvent, sur des sujets qui n’assistent pas communément aux Scéances de l’Académie. Par-là les jettons d’argent, qui sont la récompense de ceux qui composent cette Sçavante Assemblée, & dont sont privez ceux qui n’y assistent pas, se partagent au profit des premiers, comme étant une espece de punition imposée aux autres. Je n’ai garde de dire, ajouta-t-il que ce soit-là l’unique motif qui fait élire pour Membres de l’Académie tant de Seigneurs de mérite, tant d’Evêques, tant de gens de Robe, même residents dans leurs Provinces où ils sont révêtus des premieres & des plus importantes charges de la Judicature, & plusieurs autres à qui la distance des lieux, ou la multitude de leurs affaires, ne permettent pas ni de se trouver aux Scéances de l’Academie, ni de lui rendre les services qu’elle est en droit d’exiger & d’attendre de tous ses Membres ; mais ce que je puis bien assurer, c’est que l’intérêt particulier & personel concourt beaucoup à ces sortes d’élections. » ◀Ebene 3 Voilà ce que me disoit cet Ami.

On ne sçait si l’on doit attribuer à un motif si peu honorable l’élection que ces Messieurs viennent de faire de Mr. de Vaureal, Evêque de Rennes, ci-devant Ambassadeur de la Cour de France à celle de Madrit où il a résidé assez long-tems & d’où il vient d’être rapellé, pour remplir la place qu’occupoit dans cette Compagnie le Cardinal de Rohan. Bien des gens ont cru qu’elle avoit été dabord destinée au Prince de Monbason qui est de cette Illustre Famille, lequel avoit, dit-on, envie de la solliciter ; Mais soit que ce Prince ne l’ait pas fait, soit qu’il n’y ait pas même pensé, l’Evêque vient de [59] succeder au Cardinal. Reste à sçavoir si le Prélat se distinguera autant dans cette nouvelle place par son goût pour les Belles-Lettres, qu’il s’est signalé par ses talents Politiques dans celle qu’il vient de quitter.

Personne n’a été plus mortifié de cette élection qu’un certain Abbé, nommé le Blanc, qui n’est connu dans le monde Littéraire que par une assez mauvaise Tragédie intitulée Said. Cet Abbé avoit obtenu (l’on ne sçait comment) de Madame la Marquise de Pompadour toute la faveur de sa protection avec laquelle il briguoit cette place. Il l’auroit infailliblement obtenue avec ce puissant secours, si l’on n’eut pas réprésenté à cette Dame, qui aime & protège les Arts & les Sciences, qn’un <sic> pareil sujet n’étoit pas digne de siéger parmi les plus beaux Esprits de la France ; qu’outre qu’il étoit de la plus basse extraction, étant, à ce qu’on dit, fils d’un Géolier de Dijon, il étoit d’ailleurs décriré, & même haï du Public à cause de sa conduite peu réguliere. Metatextualität► Je pourrois à ce sujet, Monsieur, vous raconter une avanture un peu scandaleuse qui lui est arrivé dernièrement dans le Jardin du Palais Royal & dont ma Sœur a été témoin ; mais comme je me suis particuliérement réservé les Nouvelles sérieuses, je me décharge sur elle du soin d’instruire votre aimable Cousine de cette Historiette galante dont je suis bien assuré d’avance qu’elle n’oubliera aucune circonstance ; car je connois la charité du Sexe dans ces sortes de rencontres. ◀Metatextualität Quoiqu’il en soit, Madame la Marquise de Pompadour, instruite & de l’origine, & des vices, & de la conduite de l’Abbé le Blanc, lui a retiré sa protection & a laissé à l’Académie la liberté de l’élection qui est tombée sur le Prélat dont je viens de parler.

Cette juste préférence a attiré sur l’Abbé une nuée d’Epigrammes dont nos Poëtes Satiriques l’ont presque criblé. On feroit un petit volume si l’on vouloit recueillir toutes ces piéces qui ne sont pas toutes, à beaucoup près, de la même bonté. Voici la plus passable de sept ou huit qui me sont tombées entre les mains. Elle roule également & sur l’Académie, & sur l’Abbé qui y briguoit une place, & sur les Satiriques qui ne se lassent point de déchirer cet Illustre Corps.

[60] Ebene 3► Satire► Jadis Apollon fut Berger :

Même encore aujourdhui sur les bords de la Seine

On voit paître un troupeau qu’il daigne protéger

Et compter trois fois la semaine ;

Malgré les soins du Dieu, cet illustre Bétail

Essuye assez souvent de rudes escarmouches,

Et ne rentre guère au Bercail

Sans être maltraité par certains Loups farouches.

Quoi ! dit un jour Phœbus, mes Nourissons chéris

Seront toujours en proye à ce peuple feroce ?

Qu’on me fasse venir d’Angleterre, ou d’Ecosse,

Un Bataillon de Dogues aguerris . . . .

Hé, qu’avez-vous besoin d’une Meute étragere <sic> ?

Lui répondit certain quidam,

Vous pouvez de Pluton emprunter le Cerbere ;

Mais faites mieux, ayez l’Abbé le Blanc. ◀Satire ◀Ebene 3

J’ajouterai à cette Epigramme deux traits qui y ont raport, & dont le premier est un bon mot de Mr. Piron sur le compte de l’Abbé le Blanc. Ebene 3► Allgemeine Erzählung► Ce Poëte, passant un soir avec un de ses Amis devant la maison où demeuroit cet Abbé, qui étoit celle d’un Maréchal, & celui-ci la lui ayant fait remarquer : Fort-bien, répondit Piron à son ami, Il ne pouvoit mieux se loger que chez son Cordonnier. ◀Allgemeine Erzählung ◀Ebene 3 Le second trait, qui fait beaucoup plus d’honneur à son auteur, & est d’autant plus estimable, qu’il est extrémement rare dans un Poëte, est la générosité que l’aimable Abbé de Berni a fait paroître en cette rencontre envers son Confrere. Ebene 3► Allgemeine Erzählung► Lorsque le Marquise de Pompadour, dont je viens de vous parler, eut résolu de retirer sa protection à Mr. l’Abbé le Blanc, elle dit à Mr. de Berni qui étoit pour lors auprès d’elle : Que faire donc de cet Abbé ? je ne voudrois pourtant pas l’abandonner tout-à fait. « He bien, Madame, lui-dit l’Abbé de Berni, j’ai un petit Bénéfice dont je puis me passer, & il n’en a point ; je m’en démets en sa faveur ; » ce que ce charmant Abbé exécuta dès le jour même. ◀Allgemeine Erzählung ◀Ebene 3 Exemplum►Horace & Virgile, les deux plus grands Poëtes de leur siécle, tous deux amis quoique rivaux pour leurs talents, n’auroient pas agi avec plus de générosité l’un envers l’autre. ◀Exemplum Quel exemple pour un certain Poëte des plus fameux de nos jours qui, quoi-[61]que riche de 25 a 30000 livres de rentes, n’a jamais pu se résoudre à assister, même un ami, dans le besoin le plus pressant !

Dans une de mes Lettres précédentes (a1 je vous ai parlé de la détention de Mr. Diderot qui avoit été mis à la Bastille, & dont je vous ai rapporté l’histoire assez au long ; en voici la suite qui, à ce que j’espere, vous fera encore plus de plaisir, puisqu’elle vous apprendra son élargissement & sa délivrance. Ebene 3► Allgemeine Erzählung► On l’avoit privé, pendant sa captivité, de papier, plumes, encre, Livres, & généralement de tout ce qui pouvoit servir à le désennuyer. ◀Allgemeine Erzählung ◀Ebene 3 Comme la nécessité est industrieuse, & que l’oisiveté & l’unnui <sic>, qui en est la suite, sont les deux plus grands suplices des gens de Lettres, celui-ci, pour s’en garantir, avoit imaginé dans la prison un expédient que j’insérerai dans cette Lettre, parce qu’il pent <sic> être d’un très grand secours à tout ceux qui se trouvent dans des situations aussi tristes. Ebene 3► Allgemeine Erzählung► Cet expédient fut de piler de l’Ardoise, d’en faire une poudre extrémement fine, & de la faire infuser dans un peu du vin qu’on lui servoit. Ensuite passant cette liqueur au travers d’un linge, il se forma par ce moyen un encre passable. Le vase dans lequel on lui donnoit à boire, & qu’il feignoit d’avoir cassé, lui servoit d’Encrier, & un paquet de curedents, dont il avoit fait une grande provision, lui fournissoit autant de plumes qu’il en pouvoit avoir besoin.

Il lui manquoit encore du papier sans lequel tout cela lui devenoit inutile. L’homme d’esprit pourvoit & supplée à tout. Monsieur Diderot, pour se consoler dans sa captivité, avoit emporté avec lui les Oeuvres du Divin Platon pour lequel il a toujours eu l’estime & la vénération que mérite cet ancien Philosophe Payen. Son impitoyable & ignorant Géolier lui avoit laissé ce Livre, croyant qu’il n’en pouvoit faire aucun usage, parce qu’étant écrit en grec, dont les caracteres lui étoient absolument inconnus, il se persuada qu’ils l’étoient, pour le moins, autant à son prisonnier. Ce dernier, malgré tout son respect pour ce grand homme & [62] pour ses Ouvrages, ne pouvant resister à l’envie qu’il avoit d’écrire, & ne trouvant point d’autre expedient pour se satisfaire, résolut de sacrifier à cette démangeaison la seule consolation que l’ignorance lui avoit laissée. Il se servit donc du papier de ce Livre, écrivant dabord sur les marges qui étoient fort larges, & ensuite dans les Interlignes ; de manière qu’il n’y resta pas le moindre espace blanc qu’il n’ait rempli de ses reflexions & spéculations curieuses dont on ne doute point qu’il ne fasse part quelque jour au Public qui est, dit-on, charmé de son élargissement.◀Allgemeine Erzählung ◀Ebene 3

Nous avons été encore bien plus sensibles à celui de l’excellent auteur du Livre intitulé Les Mœurs, Ouvrage qui parut ici il y a environ deux ans, & digne des plus grands éloges. Par une injustice des plus criantes, ce Livre admirable avoit couté la Liberté à son auteur lequel avoit été arrêté & enfermé dans la Tour du Château de Vincennes où il est resté pendant tout ce tems. Mais l’Innocence qui, tôt ou tard, triomphe toujours de la Calomnie, vient de le tirer enfin d’une captivité qui ne fera jamais d’honneur & aux Moines & aux faux Devôts qui la lui ont procurée.

Zitat/Motto► Tantœne Animis Coelestibus irœ ? *2 . ◀Zitat/Motto

Sans doute que nous verrons de même reparoître dans Paris, au moment que nous y penserons le moins, le pauvre Abbé Cicoigne dont la détention a été ici publiée, il y a quelque tems, avec les plus funestes circonstances. Ebene 3► Cet Abbé, qui étoit une des Professeurs de Philosophie du College du Plessis, ayant été trahi par un de ces perfides Amis dont le monde est rempli, & qui dans la réalité ne sont que des Traites & des Perfides, fut arrêté dans le moment qu’il sortoit de donner leçon à ses Ecoliers, fut tout de suite jetté dans un Carosse, & de-là conduit à la Bastille, où il a, dit-on, été pendu presque en y arrivant.

Que des éxécutions aussi subites & aussi violentes se fassent à Vire, Donfront, Falaise & dans quelques autres Villes de la Basse Normandie, on n’en devroit pas être absolument étonné. Quantité de gens sçavent le [63] Proverbe des Normands & que leurs femmes chantent continuellement à leurs petits enfans comme une instruction dont ils doivent bien profiter lorsqu’ils seront grands,

Zitat/Motto► Vire & Donfront, Villes de malheur,

Pris à midi, pendu à une heur’.◀Zitat/Motto ◀Ebene 3

Mais que sous les yeux de la Cour, & d’un Monarque ennemi de la violence & de la Tirannie, il s’en commette de semblables, c’est ce qu’on ne se persuadera jamais : Aussi tous les honnêtes gens s’attendent-ils de revoir au premier jour, cet Abbé dont le crime, vrai ou faux, est d’avoir été accusé d’être l’auteur d’un Poëme dont la Cour a eu sujet d’être irritée. D’autres personnes prétendent qu’il ne s’étoit chargé que de le corriger ; D’autres enfin assurent qu’il n’a eu aucune part ni a la correction, ni à la composition. Quoiqu’il en soit, je n’ai pu sçavoir ni le titre ni le sujet de cet Ouvrage qui a attiré ce malheur à Mr. l’Abbé Cicoigne.

Le Roi vient d’ordonner à notre Académie des Inscriptions & Belles-Lettres de travailler incessamment à son Histoire en Medailles, pareille à celle que cette Compagnie a autrefois fait de Louis XIV. Sur cet ordre on a fait choix aussi tôt des plus habiles gens dont ce Corps est composé, pour en former le plan qui doit être apprové <sic> par le Ministère. On s’attend déja par avance que l’invention, ainsi que la gravure des Medailles, seront parfaites, de même que la beauté & l’élégance du stile. Mais bien des personnes qui ont lu l’histoire du Trisayeul craignent que celle du Petit-Fils ne soit écrite dans le même goût, c’est-à-dire, que la flaterie n’y ait plus de part que la simple vérité qui a tant de peine à aprocher du Trône, & qui néanmoins est la première loi de l’Histoire. Sans doute que Messieurs les Académiciens, gens d’esprit, & qui n’ignorent pas cette régle, préviendront tous les réproches de partialité, qu’on pourroit leur faire, & s’acquiteront de cet Ouvrage d’une manière à dissiper la crainte dont ces personnes sont prévenus.

En attendant que cette Histoire paroisse, pour donner à ceux de nos François qui ne sçavent pas lire une idée du regne de ce Prince, & sur-tout des conquêtes qu’il a faites dans la dernière guerre, qui en est l’Epoque la plus bruyante, on parle toujours d’eriger ici à sa gloire une magnifique Statue à laquelle on n’a pu encore trouver de place dans cette Capitale, toute spacieuse qu’elle est. Tous les Quartiers ont été parcourus, visitez, mesurez, analisez, revisitez, & marchandez dans cette vue ; Mais depuis plus de dix-huit mois qu’on pense à ce projet, & que l’on en parle, il n’est guére plus avancé que le premier jour. Mr. Gresset ci-devant Jesuite, & depuis quelques années pensionné par le Magistrat de cette Ville pour embellir & expliquer les Monuments publics par des Inscriptions, ayant proposé, pour l’emplacement de celui-ci le vieux & vaste Hôtel de Soissons dont on ne devoit, selon son plan, conserver que la Colonne qui servoit autrefois à Catherine de Medicis *3 pour ses opérations Né-[64]cromantiennes, & sur laquelle suivant son projet on devoit placer la Statue de Louis XV, a occasionné l’Epigramme suivante faite par M. Piron.

Ebene 3► La Colomne de Medicis

Est odieuse à nôtre Histoire ;

Pour en effacer la mémoire

On ne doit point être indécis.

Il faut être un Hétéroclite

Pour vouloir y placer le Roi ;

C’est du Vainqueur de Fontenoi

Faire un Saint Siméon Styliste *4 . ◀Ebene 3

Enfin après avoir bien cherché dans tous les coins & recoins de Paris la place en question, on s’est, dit-on, arrêté au Carfour de Bussi, quartier du Fauxbourg S. Germain, près de la Comedie Françoise. On a aussi tôt presenté divers plans pour la construction de ce Monument ; Mais il n’en sera pas plutôt élevé pour cela. La raison qu’on en donne, est qu’on demande pour cela trente millions, tant pour l’achat du terrain & des maisons qui doivent être abatues pour faire cette Place, que pour la construction des nouvelles dont elle doit être ornée : Or de long-tems, dit-on, la Ville ne sera pas en état de faire une pareille depense. En attendant, ce projet amuse toujours la faineantise de nos Parisiens.

J’ai l’honneur d’être, &c.◀Brief/Leserbrief ◀Ebene 2

Cette Feuille Périodique continuera de paroitre dans la suite tous les Jeudis regulièrement & se vend à la Haye chez Pierre Gosse Junior, à Amsterdam chez Michel Rey & J. Rykhoff Junior, à Leide chez Corneille Haak & E. Luzac Junior, à Delft chez Boitet, à Rotterdam chez J. D. Beeman & J. Lozel, à Utrecht chez Spruyt, à Berlin chez Jean Neaulme, & dans les autres Villes chez les Principaux Libraires, & dans les Pays étrangers aux Bureaux des Postes.

P.S. Les Personnes qui souhaiteront de la recevoir régulièrement dans les Pays étrangers peuvent s’addesser <sic> à Pierre Gosse Junior à la Haye, en affranchissant leurs Lettres & en lui faissant tenir ou compter deux florins pour le payement d’Avance de six Mois, moyenant quoi elles seront servi exactement.

Jeudi le 30. Octobre 1749.

◀Ebene 1

1(a) No. 2. pag. 20.

2* Virgil. Æneid. Lib. 1.

3* Femme de Henri II, & Mere de François II, de Charles IX, d’Henri III, du Duc d’Alençon & de plusieurs Princesses ; Femme si méchante, qu’on la nommoit la quatrième Furie de l’Enfer.

4* Ce Saint Hétéroclite passa presque toute sa vie de bout sur une Colonne fort éxaucée, au milieu d’un Désert. Son histoire ajoute qu’il y resta plusieurs années de bout sur un seul pied, pour se punir d’avoir été la dupe du Diable qui, s’étant transformé en Ange de Lumière, étoit venu tenter sa vanité. Voyez les Vies des SS. Petes du Désert, par Mr. Arnauld d’Andilli.