Zitiervorschlag: Anonyme (Joseph Marie Durey de Morsan) (Hrsg.): "N°. 29.", in: La Bigarure, Vol.4\029 (1750), S. 65-72, ediert in: Ertler, Klaus-Dieter / Hobisch, Elisabeth (Hrsg.): Die "Spectators" im internationalen Kontext. Digitale Edition, Graz 2011- . hdl.handle.net/11471/513.20.4663 [aufgerufen am: ].


Ebene 1►

N°. 29.

Ebene 2► Brief/Leserbrief► J’ai fini ma derniere Lettre par une Bagatelle, je commence celle-ci, Monsieur, par une plaisanterie qui a fait beaucoup rire la Cour. Peut-être fera-t-elle le même plaisir à votre Société. Dans une de mes précédentes, je vous ai parlé de la célebre Dame Paris, Abbesse de la nouvelle Communauté de filles que je vous ai marqué qu’on avoit établie depuis peu dans cette Ville *1 . Allgemeine Erzählung► Un Seigneur, nommé le Duc d’Ayen, voulant jouer un tour, il y a quelques jours, à un Devot de la Cour, s’avisa de lui faire rendre une visite à cette charitable Matrone, & l’y mena dans son carosse. Dès qu’ils furent entrez chez elle, le Seigneur dévot fut très surpris de se trouver dans un lieu si peu édifiant, & si peu convenable à son humeur & à son caractére. Il demanda au Duc chez qui il l’avoit amené ; « Ne vous en inquiettez point, lui répondit ce Seigneur. J’ai voulu vous donner un moment de récréation. Nous sommes chez Madame Paris dont vous avez souvent entendu parler. Je veux vous faire voir toutes les belles & aimables Sœurs que cette charitable Abbesse a ramassées ici avec des soins & des travaux infinis » . . . . Soit, lui répondit l’homme de Dieu, puisque nous y sommes ; cela nous amusera. Mais malheureusement j’ai oublié ma bourse ; & je n’ai point d’argent sur moi. Le Duc, se flat-[66] flattant <sic> de faire succomber le Dévot à la tentation : Que cela ne vous inquiette point, lui répliqua-t-il : Voilà la mienne dont vous pouvez disposer comme de la votre. Le pieux Seigneur l’accepte. Madame Paris fait assembler aussi-tôt la charmante & bénigne Communauté qui passe en revue devant les deux Seigneurs. Les aimables Sœurs n’étoient alors qu’au nombre de vingt, les autres étant allées faire leur service en Ville. A chaque Sœur qui passe devant le dévot Seigneur, celui-ci lui donne trois Louis ; de faҫon que la bourse du Duc d’Ayen se trouva presque vuide lorsqu’il la lui rendit. Cette distribution faite, notre Dévot se retira, sans que le Duc put avoir la satisfaction dont il s’étoit flatté. Cependant ne voulant pas perdre le fruit de la malice, ce Seigneur, étant, l’autre jour, à la Cour, voulut divertir le Roi du tour qu’il avoit joué au Seigneur dévot. Le Monarque de son côté, voulant railler un peu le dernier sur cette Avanture, lui dit : Comment, mon Cousin, vous allez aussi chez Madame Paris ! Je vous croyois plus sage . . . . Il est vrai, Sire, que j’y ai été sans le sҫavoir, lui repliqua le dévot Seigneur, Mr. le Duc d’Ayen a voulu me donner ce plaisir, & même il l’a fort généreusement payé de son argent ; & tout de suite il raconta au Roi l’avanture de la bourse. Ah, Duc, répondit S. M. en s’adressant à M. le Duc d’Ayen, Vous ne m’aviez pas dit cela ! Vous avez cru lui jouer un tour, & il vous a lui-même attrapé. Il n’y a pas de mal à cela, & je n’en suis pas fâché.

Par ce trait, ce Seigneur a voulu nous apprendre

Qu’on peut bien résister au Sexe décevant,

Et qu’il arrive assez souvent

Que tel est pris qui croyoit prendre. ◀Allgemeine Erzählung

Peut etre serez-vous étonné, Monsieur, de me voir moraliser ici sur un sujet de cette nature ; mais vous sҫavez qu’il n’arrive rien dans le monde dont on ne puisse, & dont on ne doive même, profiter. Vous seriez donc bien plus surpris si vous entendiez prescher <sic> la Morale à la célebre Ninon, cette fameuse Courtisane du siécle dernier, qui a fait si long-tems les délices de la Cour & de la Ville, & dont le judicieux & délicat de Saint-Evremont a fait l’éloge dans ce Quatrain :

[67] L’indugente & sage Nature

A formé l’ame de Ninon,

De la Volupté d’Epicure,

Et de la Vertu de Caton.

C’est néanmoins ce que vous pourez voir dans deux Volumes de Lettres écrites par cette Laïs Moderne, & que l’on a publiées ici depuis peu. Le stile en est aisé, enjoué, & vraiment Epistolaire. Elles sont pleines d’esprit, de sentiments délicats, de réflexions très judicieuses fondées sur une longue Expérience, sur une profonde étude, & sur une connoissance parfaite du cœur humain. Je ne veux vous en citer ici qu’un morceau qui pourra vous faire juger du reste. Le voici.

Ebene 3► « Tant qu’on est de sang-froid, ou du moins, tant qu’une passion n’est pas encore parvenue à ce degré de hardiesse où ses progrès vous conduisent, tout paroit grave. L’espérance de la moindre faveur est un crime. On ne se permet qu’en tremblant la faveur la plus innocente. D’abord on ne demande rien, ou si peu de chose, qu’une femme se croit, en conscience, obligée de vous sҫavoir gré de votre modestie. Pour obtenir cette minutie, on proteste de ne jamais exiger d’avantage ; & cependant, tout en faisant ces protestations, on avance, on se familiarise. Elle vous permet ce badinage folâtre qui paroit si peu important, qu’elle le souffriroit de tout autre homme pour peu qu’elle le vit familiérment ; mais, par l’événement, ce qui paroit de si peu de conséquence aujourd’hui, en le comparant à ce qui fut accordé hier, se trouve très considérable en comparaison de ce qu’on avoit obtenu le premier jour. Une femme rassurée par votre discrétion ne voit pas la gradation insensible de ses foiblesses. Elle se possede si bien, les minuties qu’on exige d’abord d’elle lui paroissent si faciles à refuser, qu’elle compte se trouver la même force quand on lui proposera quelque chose de plus grave. Que dis-je ! Elle se flatte que sa résistance augmentera à proportion de l’importance des faveurs qu’on exigera d’elle. Elle se fie tellement à sa vertu, qu’elle apelle le danger par des [68] agaҫeries. Elle essaye ses forces ; elle veut sҫavoir jusqu’où peuvent la conduire quelques légéres complaisances. L’Imprudente qu’elle est ! Elle ne fait par-là qu’acoutumer son imagination à des images qui la séduiront à la fin. Que de chemin ne se trouvera-t-elle pas avoir fait, sans s’imaginer avoir changé de situation ? Et si, par réflexion sur le passé, elle est surprise d’avoir tant accordé, l’Amant ne le sera pas moins d’avoir tant obtenu.

Je vais plus loin. Je suis très persuadée que quelques fois il n’est même pas besoin d’amour pour nous faire succomber. J’ai connu une femme qui, quoique très aimable, n’avoit jamais été soupҫonnée d’aucune affaire de cœur. Quinze ans de mariage n’avoient point altéré sa tendresse pour son Mari. On pouvoit citer leur union pour un exemple. Etant un jour à sa campagne, ses Amis l’amuserent assez avant dans la nuit pour être contraints de coucher chez elle. Le matin, ses femmes s’occuperent à servir les Dames qui étoient restées. Elle étoit seule dans son appartement, lorsqu’un homme, qu’elle voyoit familièrement, & cependant sans conséquence, passa chez elle pour lui faire le compliment d’usage en pareil cas. Il s’offrit de lui rendre quelques petits services de Toilette. Le negligé où elle se trouvoit lui fournit une occasion toute naturelle de lui dire quelques galanteries sur des charmes qui n’avoient encore rien perdu de leur fraicheur. Elle s’en deffendit en riant, & comme d’un compliment. Cependant, de propos en propos, ils s’émurent. Quelques mal-adresses, dont on ne fit pas d’abord semblant de s’aperҫevoir, devinrent des entreprises décidées. On se troubla ; on s’attendrit de part & d’autre, & la femme étoit déja bien coupable, qu’elle croyoit encore ne faire que badiner. Quel fut leur étonnement & leur embarras après un tel écart ! Jamais ils n’ont pu comprendre depuis comment il s’étoient engagez si loin sans en avoir eu d’abord le moindre pressentiment. Mortelles, qui vous fiez-à votre vertu, tremblez à cet exemple ! » ◀Ebene 3

Voila de la Morale, Monsieur, & de la plus soli-[69]de, & de la plus sensée. Toutes les personnes, de l’un & de l’autre Sexe, qui ont passé par cet état, je veux dire, qui ont éprouvé les foiblesses de l’Amour, conviendront qu’on ne peut pas peindre plus au naturel les excès auxquels cette passion nous conduit ordinairement par degrez. Qui pouvoit mieux s’y connoitre, & l’exprimer, qu’une femme qui, pendant toute sa vie, avoit fait son étude, & son unique occupation, de la Galanterie ?

Les chaleurs de l’Eté, qui ont commencé à se faire sentir ici, ou, pour parler plus juste, le libertinage de nos Clercs & de nos Etudiants vient d’occasionner une Ordonnance de la Police. Ces petits Messieurs, qui ne sҫavent quoi imaginer pour faire parade de l’esprit de débauche dont ils sont, pour la plûpart, animez, s’étoient avisez de se promener dans les rues, presque in naturalibus, depuis le soir jusqu’à minuit. Tout leur habillement consistoit dans une simple robe de chambre volante, qu’ils ouvroient, & laissoient voltiger à la vue & à l’approche des plus aimables & des plus honnêtes femmes qu’ils rencontroient en leur chemin, & auxquelles ils tenoient les discours les plus lascifs & les plus insolents. D’un autre côté un Essain de Demoiselles de la moyenne vertu, informées de l’invention & de la mode de ce nouveau deshabillé, se promenoit avec ces Messieurs, dans un equipage à peu près semblable, le long des Quais qui bordent la riviere qui traverse notre bonne Ville ; & là elles faisoient publiquement les exercices de leur infame prosession. Le Magistrat, instruit de cette double effronterie, vraiment Cinique, après avoir fait châtier, comme ils le méritoient, quelques uns des coupables, vient de rendre une Ordonnance, qui deffend à qui-que ce soit de se promener, le soir, en robe de chambre dans les rues, sous des peines très sévéres pour les contrevenants. Peut-être arrêtera-t-on par-là le scandale que s’étoit avisé de donner cette espèce de petits-Maitres, de la plus basse & de la plus sotte classe. Mais il auroient grand besoin que le magistrat en rendit une autre pour arrêter & prévenir les querelles presque continuelles qu’ils ont les uns avec les autres, & qui faisoient porter, le soir, à ces petits Messieurs [70] des epées cachées sous leurs robes de chambre, afin d’être toujours prêts á mettre flamberge au vent & à ferrailler. O jeunesse, jeunesse ! seras-tu toujours étourdie, libertine, & insolente ?

Je vous ai raporté ci-dessus, Monsieur, une plaisanterie faite par le Duc d’Ayen à un Seigneur de la cour, laquelle s’en est beaucoup divertie ; en voici une autre qui fait rire toute la Ville. Allgemeine Erzählung► L’Avanture vient d’arriver dans l’Hôtel de S. A. S. Monsg. le Prince de Conti ; & voici de quelle manière on raconte qu’elle s’est passée. Comme ce Prince est, depuis quelques semaines, à sa belle maison de l’Isle-Adam *2 , il n’est resté ici dans son Hôtel, que très peu de ses gens, les autres ayant suivi leur Maître à la Campagne. Ces jours derniers, un des Officiers de sa maison, étant revenu en cette Ville pour quelque affaire, prit dans l’Hôtel l’appartement qu’il voulut. A peine y fut-il couché, & commenҫoit-il à s’endormir, qu’il sentit tout-à-coup qu’on lui tiroit la couverture de dessus son lit. Il se reveille, & la retire à lui ; elle s’en retourne une seconde fois, il la retire de nouveau ; enfin comme ce manége continuoit, il se leve pour voir ce que ce peut être, met l’épée à la main, & cherche dans tous les coins de la chambre, sans pouvoir rient trouver, ni même sans rien entendre. Comme il est brave, ou que, du moins, il veut passer pour tel, il crut qu’il étoit indigne de sa valeur d’appeler du secours ; & il aima mieux passer la nuit dans de petites émotions, que de faire paroitre de la timidité. Plus il rêvoit à cette Avanture, & moins il découvroit quelle pouvoit être la cause de ce qu’il venoit d’éprouver. Tantôt s’imaginant que c’étoit quelque Lutin, ou quelque Spectre, tantôt que c’étoit l’Ame de quelque Trépassé, de ses amis, qui lui demandoit du secours ; dans cette perplexité il avoit recours tantôt à la fermeté, & tantôt à la priere. Heureusement pour lui, les nuits ne sont pas presentement fort longues ; & le jour ayant paru de bonne heure ; emporta sa frayeur avec la nuit.

Le lendemain, étant rentré fort tard à l’Hôtel, & trou-[71]vant son lit fait dans la même chambre où il avoit couché la nuit précédente, il fut obligé d’y coucher encore. Ce qui le rassuroit, c’est qu’il croyoit que le Spectre, le deffunt, ou le Lutin, se contenteroit de la première visite qu’il lui avoit faite la veille, & qu’ils seroit <sic> satisfait de son courage & de son intrépidité ; mais il se trompoit. Il ne fut pas plus-tôt dans le lit, qu’il reҫut la même visite que la nuit d’auparavant. Le Revenant l’assaillit de même, & il le deffendit de la même manière ; toutefois, craignant que la chose ne devint plus sérieuses, il appelle le Frotteur de la maison qui couchoit au dessus de lui, & le fait venir coucher dans sa chambre. Le Lutin, après avoir joué son rôle, étoit parti, & ne reparut point de toute la nuit. La nuit suivante, même manége de part & d’autre ; mais la chose tourna différemment ; car comme L’Assaillant commenҫoit à jouer son jeu ordinarie, l’Officier & le Frotteur, s’étant promtemet levez, lui donnerent vivement la chasse. Il eut néanmoins l’adresse de leur échaper ; mais ce ne fut pas si subtilement ; qu’ils ne s’apperҫussent fort bien qu’il avoit pris sa route par la cheminée. La figure hideuse que ce Lutin leur pârut avoir les jetta l’un & l’autre dans une grande consternation. Revenus de leur permier étonnement, ils commencerent à en raisonner ensemble, & la conclusion qu’en tira le Frotteur fut que le Revenant ne pouvoit être qu’un Diable, qui s’étoit échapé de l’Enfer pour venir les tourmenter, & les empêcher de dormir.

Il est des préjugez & des superstitions que tous les plus beaux raisonnements du monde n’oteroient pas de la tête de ceux qui en ont été une fois imbus. Essayez de persuader à la plûpart de nos filles, femmes, femmellettes, & enfans, qu’il n’y a ni Spectres, ni Lutins, ni Revenants ; allez dire aux gens du commun, que le Diable a bien d’autres occupations que celle de venir empêcher de dormir deux personnes qui en meurent d’envie, vous viendriez plutôt à bout de leur faire croire qu’il fait nuit en plein midi, que d’ôter de la tête de ces sortes de personnes ces folles idées qu’elles ont sucées avec le lait de leurs nourices. Heureusement pour elles, que la Religion a imaginé un remede qui tranquilise un peu ces cerveaux foibles & dérangez. Trois ou quatres goutes d’une certaine eau, à laquelle on attribue de grandes vertus, en font l’affaire. Dans la frayeur où se trouve le Froteur, il court à son galetas où il gardoit très dévotement une assez ample provision de cette eau salutaire. Il revient promtement, en asperge tous les coins de la chambre afin que le Revenant n’ose plus y remettre les pieds. Pour lui fermer l’entrée de l’endroit par où il venoit de s’évader, il en asperge de même, le plus haut qu’il peut ; la cheminée par le tuyau de laquelle il l’avoit vu sortir. Mais quelle fut sa consternation, ou pour mieux dire sa frayeur mortelle, lorsque au moment qu’il faisoit cette dévote opération il se sentit saisir par le bras ! Il en fut tellement epouvanté, qu’il [72] en tomba en Sincope, desorte que l’Officier, qui étoit presque aussi effrayé que lui, fut obligé pour le faire secourir, d’appeler tout ce qui se trouvoit de monde dans l’Hôtel. Chacun accourt aussi-tôt. On le fait revenir, & on lui demande ce qui pouvoit l’avoir mis en cet état. Le Diable ! dit-il, le Diable ! qui m’a voulu emporter, & qui me tenoit déjà par le bras ; mais, heureusement pour moi, il a lâché prise. Là-dessus il raconta aux assistants tout ce qui s’étoit passé, & qui fut confirmé par le témoignage de l’Officier.

A ce discours chacun se regarde, & ne sҫait ce qu’il doit en croire de cette Avanture. Les uns les traitent de Visionnaires, les autres, à demi ébranlez, commencent à croire que la chose pouroit bien être telle qu’on la leur a racontée. Peut-être l’Avanture, à force de passer de bouche en bouche, auroit-elle été regardée comme un Miracle, & n’auroit pas manqué d’être crue comme telle si le Ciel n’eut pas permis que la Verité de tout ceci se découvrit. On en fut éclairci le lendemain matin en voyant, sur le toit de la maison voisine de l’Hôtel, un gros Singe qui, tenant en main la branche de buis qu’il avoit arrachée des mains du Frotteur, aspergeoit gravement avec l’eau de la goutiere tous ceux qui passoient dans la rue. On apprit pour lors que cet Animal se détachoit de tems en tems de sa chaine, & rôdoit assez souvent, la nuit, chez les Voisins à qui, pour se divertir, il avoit plus d’une fois donné de semblables allarmes. ◀Allgemeine Erzählung

Parisiens, peuple bon, mais crédule,

Qui croyez tout, prestiges étonnants,

Sorciers, Lutins, & surtout Revenants,

De votre erreur voilà le ridicule.

J’ai l’honneur d’être &c.

Paris ce 4 Juillet 1750.

◀Brief/Leserbrief ◀Ebene 2

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Elemens of Algebra by Nicolas Saunderson, 4. 2 vol. fig Cambridge, 1741.

Caracter (a) of King Charles the Second, by George Savile Marquis of Halifax, 8. London, 1750.

Letters of the Earls of Schaftesbury Author of the Characteristiks, 8. London, 1750. ◀Ebene 1

1* Voyez le N°. 18. du Troisieme Tome de cet Ouvrage, pag. 140. & suiv.

2* Bourg de l’Isle de France, à sept ou huit lieuës de Paris, sur la riviere d’Oise, a une lieuë de Beaumont.