Un ouvrage périodique est une conversation littéraire qui excite la curiosité du public : le lecteur veut savoir à qui il a affaire. Pour m’accommoder à ce goût, je vais, à l’exemple du
faits, les comptes faits étoient le livre le mieux fait.
’il ne faut jamais renvoyer au lendemain ce qu’on peut faire la veille ; que l’on ne doit pas négliger les petits profits ; qu’un sol épargné, est un sol gagné. Il appelloit ces maximes, les trois vertus cardinales de la vie civile, parce qu’elles servent à faire valoir les autres.
D’ailleurs il étoit bon citoyen, bon ami, bon époux, bon pere, sur-tout bon catholique romain, ne manquant jamais d’assister tous les dimanches & fêtes à la grand’messe & à vêpres à l’église de Notre-Dame des Tables sa paroisse.
Ma premiere enfance n’a rien qui mérite l’attention du lecteur ; si ce n’est que lorsque j’étois à l’école avec de petits garçons & de petites filles de six ans, de mon âge, quand ils faisoient du bruit, qu’ils déchiroient le livre de la croix, qu’ils dansoient au milieu de l’école, ou se cachoient derriere la porte au lieu d’étudier leurs leçons , je leur disois toujours fi fi : ce qui fit dire à notre bonne, que je me distinguerois un jour dans la philosophie morale. Je n’ai pas la vanité de croire que ce pronostic me regardât : mais, soit que les premieres idées que l’on reçoit dans l’enfance se conservent toujours, ou pour d’autres raisons que je ne saurois dire, il est certain, que dans presque tous les états de la vie où j’ai passé depuis, j’ai souvent eu occasion de placer mon fi fi.
On s’apperçut, dès ma tendre jeunesse, que j’avois les idées extrêmement réfléchies sur les objets présens, & que tout ce qui s’opposoit aux préjugés reçus, me choquoit infiniment. Par exemple, je ne pouvois souffrir qu’on mit sur
Dès que je fus en âge d’apprendre les principes du rudiment, on m’envoya avec d’autres écoliers chez un maître de pension à la campagne, qui, pour cent écus par an, se chargeoit de nous apprendre ce qu’il ne savoit pas : talent bien considérable ; car comme le remarque un auteur moderne, il ne faut pas beaucoup d’esprit pour montrer ce que l’on sait ; mais il en faut infiniment pour enseigner ce qu’on ignore.
Le pédant étoit avare, comme le sont presque tous ceux qui vendent en détail les élemens des langues mortes. Afin de nous accoutumer à manger peu, pour gagner davantage sur nos pensions, tous les matins, après la priere publique, il montoit sur un pupître élevé en forme de tribune, où il nous récitoit à haute voix ce vers de la premiere satyre de Maester, arter ingenuique largitor venter, qu’il traduisoit ainsi : C’est la faim qui apprend les beaux arts, et donne de l’esprit. Mais il avoit affaire à un auditoire difficile à convertir ; car il n’est pas bien aisé de persuader à de jeunes écoliers, presque toujours devorés d’une faim canine, de manger peu pour apprendre beaucoup.
Comme sur le pied actuel des premieres dignités de l’église & de la robe, il faut savoir un peu de latin, ne fut-ce que pour être évê-
Après avoir fini mes études, je formai le dessein de voyager dans les différentes parties de la terre, pour connoître les divers caracteres des hommes qui l’habitent.
Je quittai ma patrie avec la réputation d’un homme qui avoit des connoissances & du savoir, mais qui manquoit de cet esprit qu’il faut avoir pour s’enrichir, qui, dans la ville où je suis né, est l’esprit sublime.
L’objet principal de mes voyages étoit de savoir :
1°. Si la partie de la planete que nous habitons, est plus propre aux connoissances & aux arts, que les trois autres du monde.
2° Si en
3°. Si nos écoles & nos académies ne sont pas contraires à la vraie philosophie.
4°. Si nous n’avons pas plus de vices que n’ont de vertus les peuples qui savent moins que nous.
On sait assez que les qualités des hommes
Il faut donc rapprocher les différentes parties de ce climat, pour réunir ces divers caracteres, afin d’en faire un tableau universel, qui renferme ceux de toutes les parties du globe : c’est ce que j’appelle la science du monde, ou pour mieux dire, celle des hommes : connoissance profonde que j’ai cherché à acquérir dans mes longs voyages, où j’ai vu des choses bien différentes de celles qu’on trouve dans les livres : ce qui m’a persuadé qu’il faut voir le monde, & non pas le lire.
De retour de mes voyages, je me suis fixé à
Dans les villes de province, les grands événemens manquent à la haute tragédie de la vie humaine ; on n’y joue guere que des pieces comiques, plus propres à divertir qu’à instruire. Les représentations manquent souvent au théâtre : au lieu qu’à
A l’égard de mon existence locale, je vais encore ici en régaler le public. Je me promene régulièrement tous les matins depuis dix heures
A deux heures, j’entre dans le premier hôtel à table ronde, où je dîne avec des gens qui ne me connoissent pas, & qui ne s’embarrassent guère de me connoître.
A la suite de mon dîner, je me rends au jardin du (I) Les maîtres de musique.) qui se sont distingués dans la science sublime des ariettes.
Après avoir pris ma tasse, je me glisse dans le pavillon qui est au milieu du jardin, où je bois un petit verre de liqueur de la composition de l’honnête (2) C’est le premier caffetier de ). Delà, je me rends ordinairement au café militaire, où je goûte un plaisir secret, à la vue de ces braves officiers qui ont servi la patrie avec distinction, & qui portent à leur boutonniere la marque de leur courage & de leur bravoure.
Je passe delà à celui de la Régence, où, debout, derriere les tables du jeu des échecs,
Environ les six heures, je parois un moment dans un cabinet à nouvelles, où j’achette pour deux sols de politique. Je fais cette dépense réguliérement chaque jour, pour être au courant des intérêts des princes.
Je destine le reste de ma soirée au théâtre ; je vais ordinairement le vendredi à l’opéra, à moins qu’on n’y chante à grand chœur une piece comique ; car alors je préfere les théâtres des marionnettes ou les ombres chinoises aux grands acteurs de l’académie royale de musique. Il m’arriva dernierement, au sujet de ce spectacle, un accident qui me rendra à l’avenir plus circonspect sur le choix des pieces lyriques ; car faute d’avoir lu l’affiche de l’opéra le matin, je me trouvai le soir dans l’île des Lanternes (I (I) L’opéra de ).
Je fréquentois autrefois le théâtre françois ; mais depuis qu’on a associé aux héros de
Mes voyages, mes réflexions, mes observations sur ce que j’ai vu, lu & entendu dire depuis que j’existe, (& j’existe depuis longtemps) m’ont procuré un amas de connoissances dont j’ai résolu de faire part au public ; ainsi je ferai imprimer un livre tous les lundis
Ceux qui voudront correspondre avec moi pour m’aider dans ce noble dessein, pourront adresser leurs lettres au
Quoique je ne sois pas naturellement triste, mon humeur m’éloigne de cette joie immodérée qui se fait remarquer dans quelques-uns de ceux de mon espece, qui font de la vie civile une scene comique, où tout ce qui tombe sous leur main, devient un sujet de dérision. Pour moi, je ne suis gai que sur le papier : je ne sache pas d’avoir ri deux fois en ma vie. J’ai contracté cette habitude pas <sic> la lecture de nam risu inepto, res inepto nulla est.
L’esprit de parti m’est entierement inconnu ; je n’en épouse jamais aucun avec cette véhémence qui se fait remarquer dans la plupart des hommes. Dans la grande révolution qui vient d’arriver, je ne suis ni aristocrate, ni démocrate. Je regarde cet événement comme un décret de la providence qui veille au destin de la
Il me reste à demander une grace au lecteur, qui est de me laisser dans l’oubli où je me suis laissé moi-même dans cet essai, à l’égard de ma personne, ma fortune & mon âge. Si l’on savoit qui je suis, on ne manqueroit pas de dire : est-ce là un philosophe ? d’autant mieux qu’il ne faut pas l’être beaucoup pour s’exprimer ainsi. La connoissance de mes facultés me feroit peut-être mépriser de ceux qui ne font cas que des auteurs numéraires : car il s’en faut tout juste d’un million, que je ne sois millionnaire. A l’égard de mon âge, si l’on étoit informé dans qu’elle <sic> année je suis venu au monde, la plupart de mes lecteurs prendroient ces discours pour les rêveries d’un vieux radoteur. Il est vrai qu’à me voir, j’ai l’avantage, (si ç’en est un) de tromper le public au moins de vingt bonnes années. Combien de vieilles femmes voudroient avoir le visage aussi imposteur que le mien !
nemine contradicente, censeur général de la ville de
Il n’est point d’événement plus remarquable chez les hommes, que cette révolution ; elle est sans exemple dans les annales du monde. L’Histoire de
S’il m’est permis de faire une réflexion sur cet événement, il me semble que nous sommes gouvernés d’une étrange maniere, une monarchie parvient à la grandeur par tous les moyens qui contribuent à élever sa puissance. Au milieu de la plus grande prospérité, où soit jamais parvenue une monarchie, une émeute populaire réduit la nation qui la compose, au rang des hommes errans qui ont besoin d’une constitution pour s’ériger en société.
Les faiseurs de livres qui ont donné cet événement à la politique, ont mal rencontré. Ceux qui ont été témoins de sa naissance, & qui ont vu quelques individus tirés de la populace de
Quoi !
La gloire des Condé, des Biron, des Vandomes, des Talars, des Maurice, n’ont donc été que des noms plus propres à occuper une place dans l’histoire, qu’à donner de l’éclat à la
Et vous
C’est ici qu’il faut se donner le spectacle des choses humaines, en voyant ce colosse de grandeur & de force, renverser par les bras les plus foibles de la république ! On n’élève donc sa puissance, que pour la voir tomber de plus haut ! Ceci demande qu’on y réfléchisse, sans quoi, ne sentant pas bien la force des situations, nous croirions, en lisant l’histoire ancienne, voir d’autres êtres que nous.
Les hommes, tout inconséquents qu’ils sont, n’agissent pas au hazard, il y a toujours une cause premiere qui les détermine. Souvent cette cause n’est connue que long-tems après
La révolution qui vient de se passer sous nos yeux, a tiré encore sa source du dérangement des finances. On sait que depuis que les richesses sont devenues le nerf de la puissance politique, c’est de l’administration économique, que dépend le sort de l’état.
Il s’en falloit de cinquante-six millions, que la recette pût suffire à la dépense de l’état, pour ne rien dire de la dette nationale, évaluée à plusieurs milliards.
Ce seroit un morceau de politique bien intéressant que celui qui, en remontant à la source des grandes déprédations des finances, donneroit l’histoire de leur révolution. On auroit obligation à un auteur qui en fixeroit l’origine, ainsi que leurs différens périodes.
C’est aux regnes dispendieux de
Mais où sont les auteurs qui les ont annalisés exactement ?
Mais si on méconnoît leurs traits dans le portrait qu’on en a donné, ils sont encore moins ressemblans dans leur gouvernement. On y a pris la petitesse pour la grandeur, la pauvreté pour les richesses, l’ambition pour l’élévation. La gloire personnelle de
On verra ailleurs les grandes déprédations de ces deux regnes. Ce morceau d’histoire, d’économie politique, est nécessaire pour connoître la cause de la révolution qui vient de se passer sous nos yeux.
Il n’est pas douteux que si ces deux derniers rois avoient gouverné la
Guerre de l’empire de l’Orient avec celui de l’Occident. Son influence sur le Nord de l’.
Il est donc bien moins question de publier la gazette du jour, que d’écrire les annales du tems, livre qui manque totalement à notre monde politique. Il est triste qu’on puisse reprocher au siécle le plus éclairé qui fut jamais, de n’avoir point d’histoire ; car celle qu’on lit dans les feuilles périodiques, ne mérite pas d’en porter le nom ; elle est sans plan, sans ordre, sans méthode, dénuée d’ailleurs de ce clair obscur qui met à sa place chaque figure du tableau de la politique. Il y manque cet esprit philosophique, dont les réflexions morales peuvent seules déchirer le voile qui couvre les causes premieres de ces événemens qui changent continuellement la face de notre monde. Delà vient, que non-seulement nous ne savons pas ce qui se passe au milieu de nous ; mais même la postérité l’ignorera après nous.
Voyez cette guerre qui vient de précipiter dans le tombeau des milliers de mortels. Un prince avide de conquêtes s’allie à une
Il est certain du moins qu’il s’est donné plus de batailles dans deux cents ans, que la
Cependant, voyons quels sont les souverains qui se sont engagés dans la derniere guerre. C’est par les acteurs que l’on connoît les théâtres. Je donnerai d’abord le portrait de
L’
Le plus grand de ses ennemis est un petit roi allemand, qui doit la couronne qu’il porte à sa maison ; si la reconnoissance eût été dans son cœur une vertu qui porte à la bienveillance, à l’égard de ceux de qui on tient son état, il se fût lié avec la maison d’Autriche pour la défendre de ses ennemis ; mais on sait assez que cette vertu n’entre pas dans le cœur des hommes, & encore moins dans celui des princes.
Quelques annales ont beaucoup loué cet empereur, mais un prince qui perd le plus beau de ses états par une politique mal-adroite, faute d’un esprit de conciliation, & qui entreprend une guerre au loin, plus pour se donner en spectacle à l’
Dans toutes ses vues, ses desseins, ses plans, ses projets, il poussa trop loin le desir du grand, ce qui, faute de moyens de le devenir, contribua plutôt à l’affoiblir qu’à l’agrandir.
Quoiqu’il regardât la guerre comme le seul théâtre qui pouvoit lui frayer un chemin à la gloire, il n’y joua jamais un premier rôle. Son héroïsme tint toujours à ses généraux. Il avoit assez de talens militaires pour former un plan de bataille ; mais il lui manquoit le génie nécessaire pour le mettre en exécution. On a dit de
Il vit toujours sa puissance dans la guerre, c’est-à-dire, là où elle n’étoit pas, puisque les victoires elles-mêmes contribuent à affoiblir l’état ; & comme les soins de ses armes l’occuperent toujours, il n’eut jamais assez de loisir pour fixer ses regards sur le gouvernement économique qui, dans nos tems modernes, est la premiere administration, parce que les richesses sont la puissance elle-même.
Il n’étoit point financier ; il ignoroit l’art d’ajouter une richesse fictive à la réelle, en mettant dans la circulation un papier qui double & triple le numéraire.
Il regarda comme une erreur la modération dont ses prédécesseurs avoient usé envers ses sujets
Il voulut anéantir les priviléges & s’approprier les biens du clergé ; ce qui fit naître cette grande révolution qui le précipita dans le tombeau quelques jours ou quelques mois plutôt qu’il n’y fût descendu.
Tous les soins, toutes les peines, tous les travaux qui pouvoient contribuer à satisfaire son ambition, ne lui coûtoient rien. Cette passion le dominoit si fort, qu’elle alloit jusqu’à lui faire changer de caractere. D’austere, dur & sévère qu’il étoit naturellement, il devenoit doux, affable, prévenant, & quelquefois même rampant, lorsqu’il s’agissoit de son agrandissement.
Comme il vouloit passer pour un prince supérieur à tous les événemens, dans les plus grands coups du sort, il ne permettoit pas à son visage de trahir les secrets de son ame ; il paroissoit tranquille au milieu des plus fortes agitations. En apprenant le mauvais succès d’une entreprise qui lui avoit coûté des soins, des peines & des travaux infinis, il marquoit une indifférence extrême, quoiqu’il en fût affecté jusqu’à la plus vive douleur.
Naturellement soupçonneux, rien ne pouvoit le rassurer contre la méfiance qu’il avoit une fois conçue sur quelqu’un ; & comme il n’avoit pas toujours le loisir d’eclaircir la vérité, cela le rendoit souvent injuste, quelquefois même tyran.
Il permettoit à ses ministres de lui préparer
Comme il avoit une armée plus grande que ses revenus ne lui permettoient d’avoir, il fut obligé, pour subvenir à l’extraordinaire des guerres, de mettre des impôts plus grands, que son peuple, presque sans arts & sans commerce, ne pouvoit payer ; ce qui, au milieu des réformes utiles, le fit passer pour tyran. L’autorité absolue étant sa passion dominante, il ne put voir sans s’indigner, que le peuple Hongrois voulût faire valoir ses privileges d’indépendance ; ce qui le rendit ingrat envers une nation à qui sa maison devoit toute sa puissance.
L’envie qu’il eut de la gloire de
Héritier d’une fortune immense, possesseur d’états & de royaumes considérables, il n’avoit qu’à se contenter de son sort pour être heureux ; mais son ambition ne lui permit jamais de l’être.
Il forma le projet magnanime & impraticable de réunir les deux premieres dignités du monde. Son ambition se trouvant trop à l’étroit dans l’empire d’Occident, il voulut y joindre celui d’Orient, &c. &c.
Au travers de son ambition, on voit souvent dans son administration un pere de famille qui veut le bien de ses enfans, & dont les soins & la vigilance tendent à les rendre heureux.
Toutes ses loix politiques, civiles ou économiques, renferment un sens moral ; la plupart sont combinées de manière qu’elles contribuent au bien de l’état & à celui de ses sujets.
Il porta la main sur tous les endroits foibles de son empire, pour en détruire les vices ; & s’il ne les corrigea pas tous, c’est qu’il n’est pas donné aux plus sages des rois de faire tant de bien aux hommes tout-à-la-fois.
Comme il ne pouvoit maintenir la balance du nord que par ses armes, il forma une école militaire, sur le modèle de celle du grand
Il avoit dans les grandes négociations cette activité, cette pénétration & cette intelligence qui les font réussir. Forme-t-il le projet d’étendre les bornes de son empire ? il commence par en jetter les premiers fondemens. Faut-il empêcher les princes ses voisins de s’opposer à ses desseins ? il en vient à bout par une politique aussi adroite que raffinée ; lui convient-il de faire entrer les premiers souverains de l’
Mais voici des vertus, qui, sans avoir l’éclat de celles qui augmentent la puissance des empires, sont d’un ordre supérieur, parce qu’elles tiennent à l’homme moral, bien au-dessus du politique.
Sa table est aussi frugale que ses habits sont modestes. Il pense qu’un monarque qui ne donne pas lui-même l’exemple des loix somptuaires, est indigne d’occuper le trône.
Il n’a point de ces amours clandestins aussi contagieux que dangereux. On ne lui connut jamais de maîtresse en titre, de ces femmes qui, par la faveur du prince, représentent la seconde personne de l’état, & quelquefois même la premiere. Il avoit pour maxime : qu’un roi qui est gouverné par les femmes, gouverne mal. Ce n’est pas qu’il ne fût persuadé du génie & de la capacité de certaines favorites ; mais il croyoit que dans les grandes affaires, les femmes y apportent toujours la foiblesse de leur sexe.
Il voyage sans faste, sans grandeur, sous un autre nom que le sien. En partant, il laisse l’empereur à
Il croit que rien n’est plus contraire à l’instruction d’un prince voyageur, que la magnificence & l’éclat du trône qui l’accompagnent ; c’est qu’alors tout le monde admire le prince, & personne n’instruit l’homme.