Zitiervorschlag: Armand de Boisbeleau de La Chapelle (Hrsg.): "Article XVIII.", in: Le Philosophe nouvelliste, Vol.1\024 (1735), S. 267-281, ediert in: Ertler, Klaus-Dieter / Fischer-Pernkopf, Michaela (Hrsg.): Die "Spectators" im internationalen Kontext. Digitale Edition, Graz 2011- . hdl.handle.net/11471/513.20.2291 [aufgerufen am: ].


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Article XVIII.

Du Jeudi 19. au Samedi 21. Mai. 1709.

De mon Cabinet le 20. Mai.

Ebene 2► Les gens d’esprit s’occupent si fort aux Spéculations relevées, qu’ils négligent trop celles qui sont utiles. Ils s’appliqueront à faire des remarques sur quelques Enclitiques d’un Auteur Grec, pendant que les choses qui sont d’un usage ordinaire leur échappent. C’est un grand malheur pour la Société. Car il seroit à souhaiter que les Personnes qui ont les talens nécessaires pour servir Public, ne fissent autre chose. Mais on diroit que l’affaire de tout le monde, n’est l’affaire de personne. Je me plaindrai peut-être inutilement de ce desordre. Je n’ai ni assez de lumieres, ni assez de crédit pour y remédier. Tout ce que je puis faire, est d’indiquer les choses qui, a mon avis, ont besoin de correction : Je [268] laisse à mes Superieurs le soin de la réformation nécessaire.

1 Ce que j’ai à dire ne doit pas être traité de Bagatelle. C’est un défaut capital de Police, & qui n’est pas pardonnable à une Nation chez qui l’on trouve 2 autant de Savans qu’il y en a dans la nôtre. Je veux parler des fautes grossieres qui se commettent sans nombre dans les choses qui servent d’Adresse aux passans. L’exactitude ne sauroit y être trop grande, & cependant la négligence, à cet égard, est extrême. Je commencerai par les Inscriptions que l’on met aux Enseignes. L’orthographe y est ordinairement des plus vicieuses. J’en appelle à tous les gens de Lettres, lorsqu’ils entrent pour la premiere fois dans la Ville, & qu’ils examinent curieusement tout ce qu’ils y voient. Personne ne peut mieux savoir ce qui en est que moi. Lorsque [269] j’allois à l’Ecole, je croïois faire merveille d’écrire les mots comme je les avois vûs d’ecrire en lettres d’or au devant des Boutiques ; & Dieu fait, combien de fois mon Maître m’a fouetté pour avoir suivi ces mauvais modèles. Je dois pourtant dire en passant que la curiosité que j’avois alors de lire ces Inscriptions publiques, 3 m’inspira de bonne heure l’amour des Médailles, dont j’ai depuis cultivé l’étude avec beaucoup de succès. Quoiqu’il en soit de ce qui m’en est arrivé, il y a bien des gens à qui ces fautes d’Ortho-[270]graphe ont fait perdre leur chemin & leur diner. Les Peintres, qui se mêlent de cette sorte de Tableaux, que l’on pend pour Enseignes, sont pour la plûpart de mauvais Ouvriers. Ils représentent fort mal les choses, & que doit faire un pauvre Etranger si elles ne sont pas mieux épelées, qu’elles ne sont peintes ? J’ai a présent en Ville un de mes Cousins qui a fait ses Etudes à l’Université. Ce Garçon fut tout un jour à trouver la Maison d’un parent qui l’avoit invité à boire Bouteille. Une seule lettre en fut cause. Il cherchoit le Pin, & il ne voïoit dans toute la rue qu’une seule Enseigne, où il y avoit écrit en gros Caractere, le Pain. Enfin il s’avisa de s’informer à un Homme qui ne savoit ni lire ni écrire, & cet Homme qui s’étoit souvent enivré dans cette Auberge, l’y conduisit tout droit sans avoir égard à l’écriture. N’est-ce pas une chose qui fait pitié, que le Savoir nous devienne ainsi préjudiciable ? Pourquoi faut-il qu’un Philosophe ait besoin d’un Savetier pour le conduire ? Si l’on savoit combien de gens ont souffert depuis 4 l’Union des deux Roïaumes, [271] pour avoir mal épelé les mots, ou pour les avoir mal orthographiés, je suis assuré que l’on y mettroit bon ordre. Ce qui m’en fâche le plus, c’est qu’on pourroit y remédier à peu de fraix, & que l’on n’en fait rien.

Tant s’en faut, qu’au contraire le mal s’étend sur d’autres Arts que sur l’Ecriture. Les differens Quartiers de la Ville ne sont pas si bien distingués l’un de l’autre que l’on ne s’y puisse aisément méprendre. J’eus l’autre jour le bonheur de prévenir un grand vacarme que cette confusion alloit causer. En passant de bon matin à Stocks-Market5 , j’entendis un Ecossois qui renioit comme une ame damnée de ce qu’on ne vouloit pas le recevoir dans son Lo-[272]gis. Je connoissois l’homme & je remarquai qu’il jetoit souvent les yeux sur la Statue Equestre qui est dans cet Endroit. 6 En regardant ce Cheval de bronze, il assuroit avec de terribles sermens qu’il ne se trompoit pas. Je devinai son erreur, & je compris qu’il logeoit du côté de Whitehall, où il y a aussi une Statue fort ressemblante à celle qu’il voïoit dans le cœur de la Ville.

Je ne nie pas pourtant que chacun ne puisse distinguer sa Maison, comme il l’entend, sans dépendre en cela des Intendans de Police. J’approuve, par exemple, un Homme de ma connoissance, qui demeure à 7 Marybone & 8 qui a mis [273] une Inscription sur la Porte, afin de pouvoir retrouver sa Maison quand il se retire. La proximité de la Ville lui a fait imaginer d’y mettre, La Campagne dans la Ville, ou la Fille dans la Campagne. Cela ne peut être mieux entendu ; car il est tout clair que, si elles font l’une dans l’autre, elles font toutes deux la même chose. D’ailleurs l’équivoque ne peut être de conséquence ; quand on est une fois au Logis, il n’importe guére au repos de l’Esprit de savoir dire si l’on est dans la Ville ou aux Champs.

Je reviens a l’orthographe, & pour prévenir le desordre dont je me suis plaint, je m’offre, si l’on me donne six sous par quartier pour chaque Maison, de tenir les Enseignes en bon ordre en tout ce qui regarde les Règles de la Grammaire. On ne doit pas craindre les délais & la confusion qui seroient inévitables dans mon Bureau, s’il m’y falloit tenir des Livres. Je prendrai à mes gages 9 un Comte Suisse [274] que je connais, & qui a la mémoire si bonne qu’il peut retenir tous les noms sans le secours d’un Regître. Au reste, afin que l’on fâche où l’on doit s’adresser, j’avertis que ma Maison sera facile à connoitre, j’y pendrai pour Enseigne la Tête de cet Etranger ; c’est une Tête à grands traits, & propre à cela.

Du Caffé de St. James, le 20. Mai.

Les apparences d’une Paix prochaine font trembler nos Troupes, que les plus sanglantes Batailles n’ont point étonnées, & peu s’en faut que ces Troupes ne se repentent de leur propre bravoure, qui a précipité leur défaite, en hâtant la chute de Louïs XIV. Le Duc de Marlborough passera toûjours pour le plus grand Capitaine de notre Siecle ; mais il a fait voir clairement, qu’il ne connoit point du tout l’art de faire traîner une Guerre. S’il eût voulu suivre les Exemples du Duc d’Albe [275] & du Prince de Waldeck, il ne tenoit qu’à lui de vieillir dans les Païs-Bas. On estimoit autrefois que le Commandement des Armées y étoit un Emploi à vie, & à dire le vrai, notre illustre Général y pouvoit aquerir tous les ans assez de réputation pour contenter un Homme qui ne seroit pas insatiable de gloire. Je voudrois bien savoir sur tout comment il pourra se justifier aux yeux du Public, de l’empressement qu’il témoigne pour mettre a la béface cent-mille hommes des plus braves qu’il y ait en Europe.

Ma compassion ne tombe pas toute sur les simples Soldats ; car ceux-ci ne peuvent guère mourir de faim dans un Païs où il y a quantité de Poulaliers. Je n’ai pas oublié ce que dit autrefois un 10 Officier que je compte au rang de mes Ancêtres. Ebene 3► Dialog► Ma Compagnie, disoit-il, n’a pas une verge de toile, mais je n’en suis point en peine ; car nous trouverons des Chemises sur tous les buissons. ◀Dialog ◀Ebene 3 Je ne m’intéresse pas moins à l’embarras d’une autre espece de [276] gens, 11 qui font aussi en grand nombre, & à qui la Paix ne doit pas être moins redoutable. Je veux parler de mes Confréres les Nouvellistes. Ces Messieurs qui écrivent des Gazettes, sous les differens noms de Post-man, de Post-boy, & de je ne fai combien d’autres Titres, me paroissent ; extrêmement à plaindre. Leur fort est en un sens plus rude que celui des gens de guerre ; car ils ont pris plus de villes, & versé plus de sang que nos Troupes. Ils alloient en parti, pendant que les Armées ne faisoient aucun mouvement : Ils donnoient des assauts généraux aux Places, pendant que les Assiegeans se tenoient clos & couverts dans les Tranchées. Mais que dis-je ? Ils ont enlevé aux Ennemis des Forteresses, dont le Siége n’étoit pas encore résolu dans le Conseil, & remporté des Victoires complexes, lorsque nos Généraux s’estimoient heureux de ne les avoir pas perdues. Dans la même rencontre où le Prince Eugene n’avoit tué que mille Hom-[277]mes, 12 Mr. Boyer en a laissé dix mille sur le champ de Bataille. Je dois ici dire à l’honneur de ce dernier que l’on ne sauroit trop admirer le courage intrepide qu’il a fait paroitre pendant toute cette Guerre. II a été un Fier à bras, renversant & détruisant tout ce qu’il a trouvé en chemin ; semblable à Marius irrité contre les Romains13 , ce Nouvelliste a plus défait de ses Compatriotes, que deux ou trois Siecles n’en pourront refaire. Monsieur 14 Buckley n’a été ni moins terrible, ni moins sanguinaire. Mais je ne puis empêcher de dire, & j’espere que l’on ne croira pas que c’est l’Envie qui [278] me le fait dire, qu’on le regarde comme une Espece d’Ogre, qui n’en veut qu’à la chair fraîche sans distinction d’Amis ou d’Ennemis ; 15 car il en tue d’ordinaire tout autant d’un côté que de l’autre.

Comment sera-t-il possible que ces gens-là subsistent après la conclusion de la Paix ? On se souvient encore des extremités auxquelles ils furent réduits sous Charles II. On ne pouvoit alors trouver assez de matiere pour remplir une Gazette, si l’on ne faisoit paioître quelque Comete en Allemagne, ou arriver quelque Incendie à Moscou. A peine y avoit-il un Article sans quelque tremblement de Terre. Ces Messieurs avoient rendu les Prodiges si communs, qu’on ne pouvoit plus les distinguer des Phenomenes ordinaires. 16 Mr. Dyer, qui passe pré-[279]sent parmi les Hobereaux pour l’Homme d’Angleterre qui connoit le mieux les secrets de l’Etat, Mr. Dyer, dis-je, ne se faisoit considerer dans ce tems-là que par le commerce qu’il faisoit en Baleines. En cinq mois de temps, il en fit venir trois de bon compte dans l’embouchure de la Tamise, sans parler de deux Marsouins, & d’un Eturgeon. Le judicieux & discret 17 Mr. Dawks ne le voulant pas ceder à son Rival de gloire, se mit en réputation par les Pestes & les Famins, & détruisit alors autant d’Hommes par ce moïen, qu’il en a depuis détruit par l’Epée. A faute d’autres Nouvelles, c’étoit une chose immanquable, qu’il depeuploit le Grand Caire.

Il est donc visible que la Societé des Nouvellistes perdra plus par la Paix que les Soldats n’y perdront. L’Auteur du Daily-Courant risque d’être cassé ; mon ami 18 Dyer sera reformé, & les meil-[280]leurs de la Troupe seront heureux si l’on veut bien les mettre à la demi-paie. Si j’osoit faire quelque ouverture en faveur de mes Confreres, je serois d’avis que l’on ajoutât des Appartemens à l’Hôpital des Invalides, & que l’on y logeât ces Meisseurs. Puis qu’ils ont servi leur Patrie pendant la Guerre, il seroit juste qu’ils eussent quelque part à la felicité publique. On leur fournira du Papier, de l’Encre, & des Plumes, afin qu’ils puissent gagner le pain qu’ils mangeront. Les Invalides montent encore la garde, comme ils le faisoient à l’Armée. Les Nouvellistes écriront encore comme ils le faisoient auparavant, & pour que les Materiaux ne leur manquent point, ou que leurs Ouvrages soient utiles au Public, ils compileront des Annales 19 sur les Mémoires qui leur feront communiqués par les Vétérans estropiés au service.

On ne peut pas soupçonner que j’en parle par aucun intérêt qui me concerne. [281] L’avantage de cette Proposition ne me regarde pas. Je ne crains point la Casse. La Scène de mes combats, sont les Caffés, les Théatres & mon Logis. Pour continuer mon Ouvrage, je n’ai besoin, ni de Camps, ni de Fortifications, ni de Batailles rangées. Je puis même me passer de Capitaines, & de Heros. Que l’on reforme tous les Officiers, que l’on congedie toutes les Troupes, je ne m’en soucie guère, & 20 je n’y perdrai rien en mon particulier. Je ne manquerai point de sujets, tant qu’il y aura dans le Monde, des Hommes & des Femmes, des Politiques & des Amans, des Poëtes & des Nymphes, des Bourgeois & des Courtisans. ◀Ebene 2 ◀Ebene 1

1Ce qui suit est, si je ne me trompe, une imitation du Placet de Caritides dans les Fácheux de Moliere.

2Il n’y a presque point de Bourgeois dans Londres qui ne tranche de l’habile homme, sur-tout en fait de Politique & de Théologie ; & l’on peut dire en général qu’il n’y a point de Nation chez qui le commun Peuple ait plus de lumieres.

3L'Auteur donne un coup en passant à Mrs. les Antiquaires, qui, sur des fautes visibles d’Orthographe, nous forgent à plaisir des mots ou des Histoires. Pour en donner un Exemple, je citerai celui que j'ai trouvé à l'ouverture du Livre dans le Traité du Pere Hardouin, intitulé, Nummi Antiquis illustrati, in voce ΝΥΣΑΞΩΝ Φεογάμíα , sur une Médaille de Valerien : Φεογαμíα, dit-il, étoient des Jeux que les Siciliens faisoient à l'honneur de Proserpine, & il cite pour son garant, Julius Pollux. Ensuite vient une autre Médaille qui porte au revers Φεθχíμια. Il dit que ce mot signifie des Jeux sacrés quel'on faisoit pour la santé de Gallien. Il n'en donne aucune preuve, si ce n'est qu'il fait expresses défenses de confondre ce mot avec le précedent ; comme s'il n’étoit pas visible qu'un Graveur ignorant avoit écrit un k pour un g qu'il prononçoit apparemment d'une maniere rude.

4Ce que l’Auteur dit ici est une raillerie assez froide sur la pauvreté des Ecossois qui n'a pas été diminuée par l’union des deux Roïaumes. Le Peuple y vit d'Oignons & de choses semblables, comme auparavant ; & dans la prononciation Ecossois, il n'y a presque point de difference entre Union & Oignon. Le C. Mazarin fit rire bien des gens, en disant que la Reine ne vouloit point d’Arrêt d’Oignon, lors qu’on parloit d’unir les Chambres ; il prononçoit Union à l’Italienne. Voy. Mem. de Joly, Tom. I.

5C’est la place d’un grand Marché qui est près de la Bourse.

6Il falloit que cet Homme fût ivre & qu'il eût passé toute la nuit à boire, car un Homme sobre ne sauroit s'y méprendre. Peut-être y a-t-il ici quelque trait de satire contre quelque Gentilhomme Ecossois, Membre du Parlement de la Gr. Bretagne. Les affaires publiques étoient bien confiées entre les mains d'un Homme qui beuvoit toute la nuit & qui le jour ne savoit ni ce qu'il faisoit ni même où il étoit.

7Petite Paroisse à un demi-Mille de Westminster.

8Les gens malins soupçonnerent que 1’Auteur vouloit parler du Duc de B…g…m. qui fit mettre pour devise sur la façade de la Mai on qu'il bâtit au bout du Parc de St. James, Rus in Urbe. Le Duc passoit tous les jours dans le Boulingrin de Marybone, & y jouoit à la boule tant que la lumiere le permettoit.

9Ce Comte Suisse est le même Mr. Heidegger, dont il est parlé dans le XII. Article. On ne lui donne le titre de Comte que par dérision. Les gens qui le connoissent m’ont assuré, qu’il n’est nullement beau.

10L'Auteur attribue ce mot au Chevalier Jean Falstaff, Voleur de grand chemin, dont il a parlé dans l’Article XI.

11Il est incroïable combien de Feuilles volantes, en forme de Gazette, se débitent dans la Ville. A present, par exemple, on en compte vingt-trois differentes, par semaine. J’écrits ceci en Janvier 1720.

12C’étoit lui qui écrivoit alors la Feuille volante connue encore sous le nom de Post-boy.

13Mr. Boyer est François de naissance, & sorti de sa Patrie à cause de la Persécution. Il avoit été élevé à l’Etude, & non plus que la plûpart des gens de Lettres, je ne pense pas qu’il se fasse un mérite de sa bravoure.

14Ce Mr. Buckley étoit alors & est encore l’Auteur d'une Gazette connuë sous le Titre de Daily Courant. Pendant le dernier Ministere de la Reine Anne, ce Nouvelliste eut le courage d'inserer les Mémoires, & les Nouvelles du Parti Wigh ; ce qui l'exposa souvent à la colere des Toris, & lui a valu dans la suite la protection & les faveurs de la Cour fous le Roi George.

15L'Auteur du Daily Courant ne faisoit que donner une Traduction fidelle des Gazettes étrangeres, de France, d'Allemagne, de Hollande, & par conséquent on y voïoit les Rélations que chaque Parti publioit à son avantage des mêmes faits.

16Mr. Dyer évrivoit des Nouvelles manuscrites qui se répandoient dans les Provinces. Il se mit en réputation par la hardiesse qu’il prit de débiter des Nouvelles desagréables à la Cour, & mouut riche.

17Dawks étoit un pauvre Nouvelliste, qui mettoit dans ses Feuilles volantes beaucoup de choses ridicules.

18Cet Homme étant Tory, l’Auteur suppose qu’une Paix, qui alloit renverser toutes les esperances de Torie, obligeroit leurs Nouvellistes à changer de langage.

19Des Annales compilées sur de semblables Memoires ressembleroient assez aux Gazettes, où l'on ne voit souvent que de faux bruits qui se contredisent à chaque Poste.

20Mr. Steele avoit eu quelque Emploi dans les Gardes; mais la nécessité de ses affaires domestiques l’avoit contraint de le vendre, il y avoit déjà quelque tems, lors qu’il écrivoit ceci.