Zitiervorschlag: Justus Van Effen (Hrsg.): "No. 11", in: Le Nouveau Spectateur français, Vol.1\011 (1723-1725), S. 163-177, ediert in: Ertler, Klaus-Dieter / Fischer-Pernkopf, Michaela (Hrsg.): Die "Spectators" im internationalen Kontext. Digitale Edition, Graz 2011- . hdl.handle.net/11471/513.20.1765 [aufgerufen am: ].


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No. 11

Zitat/Motto► Non est in medico semper curetur ut æger.

Ovid.

La guérison du malade ne dépend pas toujours du Medecin. ◀Zitat/Motto

Ebene 2► Ebene 3► Brief/Leserbrief► Lettre.

Monsieur le Spectateur.

Vous êtes appellé par votre charge de Spectateur Général à un examen si étendu, que peut-être avés vous grand besoin de quelques substitus, [164] qui vous épargnent des détails, où vous ne sauriés entrer, sans vous distraire de choses plus importantes. En ce cas je vous offre mes services ; peut-être vous serai-je bon à quelque chose, ne fût-ce que pour faire lever le gibier, jugés en par l’échantillon que je vous envoye.

Vous avés choisi une profession, qui a pour but la réforme du ridicule, la correction des défauts, & la destruction des vices ; par conséquent vous ne courés pas risque de manquer d’occupation ; Depuis que ces maladies sont répanduës dans le monde, elles occupent nombre de Medecins, qui en raisonnent très-bien pour la plûpart, mais qui à l’exemple des Medecins du corps trouvent rarement le secret de faire suivre l’utilité de la Pratique aux plus beaux préludes de la Theorie.

N’en déplaise à la faculté, ses membres auroient dû faire de tous autres progrès, que ceux qui se mélent de guérir esprit & le cœur. Ces derniers ont presque toujours la nature contre eux ; Ils ont à faire à des malades, qui ne veulent pas guérir, & qui prennent les soins des Medecins pour les affronts les plus cruels. Mais tout seconde les autres ; ceux qu’ils ont entre les mains sentent d’ordinaire leurs maux avec une vivacité excessive ; ils craignent d’en devenir la proye, ils sont disposés à faire tout ce [165] qui est possible, pour se conserver ; ils ont en général une confiance aveugle pour celui dont ils esperent leur guérison. La seule vûë du Medecin les console, & semble suspendre la violence de leurs douleurs. D’ailleurs il arrive souvent qu’il trouve tout d’un coup hors de danger un malade, que ses soins avoient conduit jusques au bord du tombeau, & que cet effet surprenant de la nature soit mis sur le compte de sa prodigieuse habileté ; Il me semble que le parallele, entre ces deux classes de sçavans n’est juste qu’à un seul égard ; c’est que souvent ils réüsissent mal les uns & les autres, faute de connoître assez bien les causes des maux pour y apporter les remedes necessaires, & faute de préparer ces remedes comme il faudroit. Il y a même ici une différence considérable entre eux. Le Medecin du corps donne à chaque malade le remede qu’il croit lui convenir, & il est assez maître de leur esprit pour le leur faire prendre ; Au lieu que le Docteur Spirituel prescrit à tout le genre humain des Medecines générales dont personne ne veut tâter. Est-il surprenant qu’il y ait tant d’incurables de cette dernière espece ? Le moyen de guérir des gens obstinés à se croire en pleine santé, quoique du premier coup d’œil ils découvrent les symptomes de leur indisposition dans les au-[166]tres, & qu’ils croyent en état de la guérir radicalement.

Le croiriés vous, Monsieur, malgré tant de difficultés, je me flatte d’avoir trouvé un moyen efficace de venir à bout de ces maladies presque désesperées. Pour peu que j’eusse l’humeur charlatane les exagerations ne manqueroient pas ici ; elles seroient même insuffisantes, pour étaler dignement les merveilleuses proprietés de mon Panacée & pour en faire valoir l’heureuse découverte ; Mais j’aime mieux dire modestement, qu’il n’a rien d’extraordinaire ; c’est comme un remede de bonne femme ; ou si vous voules comme un simple, qu’on peut se procurer à très petits frais, mais qui sera plus specifique que ces medecines dont le prix exorbitant égale l’incertitude ; D’ailleurs il est propre à toutes sortes de personnes, de quelques maux de l’ame & de quelques indispositions de l’esprit, qu’elles puissent être atteintes. Venons au fait.

Il ne s’agit dans le fond que de se donner réciproquement des avis salutaires ; rien ne paroît plus aisé, & le plus imbécille des hommes se trouve duëment qualifié, pour s’en aquiter à merveille ; mais toute la force du remede consiste dans la manière de le donner. Faute d’observer ma méthode, si vous le donnés à ceux là [167] mêmes, dont les demandes vives & réitérées vous l’arrachent, vous ne faites qu’aigrir les humeurs, au lieu de les corriger. C’est une pillule qu’on donne à avaler à l’amour propre, mais qu’il trouve toûjours mal dorée. Tout le mérite de ma recette consiste donc dans le vehicule qu’il faut donner aux avis, ou dans la manière de conduire heureusement le remede à la source du mal.

Je voudrois pour cet effet qu’on établit des Bureaux d’avis dans tous les lieux où les hommes composent une societé ; ces avis seroient portés dans des Lettres anonymes à tous ceux, qui auroient besoin de quelque réforme, & les Lettres seroient renduës à leur adresse, tout de même que celles qui viennent par la poste ; Il faudroit au reste que les avis fussent sincères, sans malignité, & qu’ils parussent même dictés par un desir généreux de contribuer à la perfection & au bonheur de chaque Individu Humain.

On pourroit étendre l’utilité de ce remede, jusques au langage, à la prononciation, au gout, aux manières, aux bienséances & à d’autres minuties, qui ternissent souvent l’éclat du plus grand mérite ; en un mot, à tout ce qui est susceptible de défauts & de correction.

Par ce moyen la societé parviendroit [168] autant qu’il est possible à une perfection générale ; ces avis ainsi donnés feroient tout un autre effet, que ceux qui nous viennent de gens connus, & qui rompent d’ordinaire les liens de la plus étroite amitié ; S’ils ne sont pas extraordinairement menagés & adoucis, on les prend pour les productions d’une impolitesse brutale ; & si les défauts qu’ils rélévent sont enveloppés & déguisés, autant que le savoir-vivre le demande, ils sont réduits au volume de simples peccadilles, dont il ne vaut pas la peine qu’on se défâsse, & qui ne valent pas la façon du moindre effort de l’ame ; c’est pour cette raison sans doute, que les avis donnés selon la méthode ordinaire sont si rares. La plûpart dés hommes restent ensevelis sous leurs vices, & sous leurs chimères, parce-que personne ne s’avise de leur faire sentir le poids qui les accable, & parce qu’on aime mieux l’aggraver encore par une indigne adulation. Pour les maximes, les raisonnemens & les caractères les plus vrais, qu’on trouve dans les Spectateurs & dans les Mentors, elles vont rarement à leur but ; ce sont comme de balles qu’on esquive adroitement ou qu’on renvoye à son voisin, qui à soin à son tour de les diriger vers quelque autre. Ces balles, après avoir voltigé quelque tems dans les airs, tombent à terre sans avoir frappé personne, n’ayant servi aux plus [169] intéressés que d’un Spectacle aussi inutile que rejoüissant. Cet inconvenient est entiérement èvité par ma méthode. Les avis, qu’elle conduit ne manquent jamais celui sur lequel ils doivent operer ; Il n’est pas le maitre de les rebuter, parce qu’il n’est pas possible qu’il s’y attende. Tel Marchand Fourbe verra des leçons terrassantes dans une lettre qu’il aura ouverte avec impetuosité, dans l’esperance d’y trouver une commission lucrative & propre à l’exercice de ses talents. L’avarice saisira avidement une de ces lettres par les mains d’un juge corruptible, qui, au lieu d’y découvrir un billet payable au porteur, y verra l’affreux portrait de son injustice, qu’il croyoit, avoir dérobée à la connoissance du public. La soif des loüanges en ouvrira une autre chez l’Auteur d’une pièce nouvelle que sa cabale éleve jusqu’aux nües, & convaincu qu’il y trouvera la confirmation de sa gloire, il n’y découvrira que des preuves demonstratives de sa petitesse d’esprit & de sa vanité ; je ne m’étendrai pas davantage sur ce sujet ; il suffit de vous mettre sur les voyes ; cependant si vous goutés mon projèt, je suis tout pret à vous donner des directions plus circonstanciées.

Je suis &c. ◀Brief/Leserbrief ◀Ebene 3

Je trouve trop d’esprit & de bon sens [170] dans cette lettre, pour soupçonner l’Auteur d’être réellement persuadé de la bonté de son plan ; je m’imagine que son but n’a été que d’exposer d’une manière neuve & ingenieuse les obstacles presque insupportables, qu’on rencontre à chaque pas, quand on travaille à corriger le genre humain. Entrons dans son badinage & supposons ses bureaux étables ; voilà les avis en campagne, ils tombent comme la grèle dans toutes les maisons ; ils accablent sur tout les personnes, que leur rang & leur autorité expose à la jalousie, & souvent à la haine de la multitude. L’Artisan le plus vil, pourvû qu’il sache lire & écrire, abandonne son metier, pour dire, à ceux qui tiennent les rênes de l’Etat, en termes aussi mal choisis que mal Orthographiés, qu’ils auroient besoin de ses talens & de ses vertus. Certains avis feront un bon effet sur des personnes raisonnables, & les feront travailler à corriger un défaut, qu’ils ne se connoissent pas auparavant, ou qui ne s’attiroit pas assez leur attention. Mais ils ne feront qu’aigrir les personnes indociles & orgueilleuses, & qui ne pouvant pas fixer leur haine sur un sujèt certain, repandront leurs soupçons sur quatre ou cinq personnes différentes, qu’ils haïront toutes aussi cordialement que, si chacune d’elles étoit atteinte & convaincüu d’avoir donné un avis si insultant. Le prétendu offensé se-[171]roit au desespoir de perdre sa vangeance. Voila cinq avis qui partent pour les cinq personnes suspectes, & qui, faisant un effet semblable sur elles, leur vont arracher vingt & cinq autres avis. En moins de rient tout un peuple devient donneur d’avis, c’est désormais son affaire capitale, qui suspend toutes les autres, & la fureur des avis égale la fureur passée des actions. Il faudroit, dit mon correspondant, que ces avis fussent sinceres, sans malignité, dictés par un desir généreux de contribuer à la perfection & au bonheur de chaque Individu Humain, c’est-à-dire, que, pour travailler utilement à la reforme des hommes, il faudroit que les hommes fussent déja a peu près reformés.

C’est là une petite difficulté insurmontable qui embarasse également tous les projèts de cette nature. Je croi bien que parmi ces avis il y en auroit de tels que la raison & l’Auteur les demandent ; mis leur petit nombre seroit absorbé par des torrents de venin & d’impertinences qui inonderoient le public, & qui pourroient bien étouffer un reste d’humanité, où la societé trouve encore un appui. Je suis persuadé que mon correspondant sent ces verités comme moi, & je sens comme lui qu’il n’y a pas de travail plus ingrat que celui qu’on employe à inspirer aux hommes du goût pour les idées saines, & pour les actions vertueuses. D’où vient donc, pourra-t’on me dire, que tant d’auteurs [172] prodiguent les efforts de leur genie à un objet si desesperé ? C’est que parmi ces Illustres un grand nombre ne se met gueres en peine du bon-sens & du bonheur public ; pourvû qu’on les trouve esprits superieurs, ils croyent écrire avec succès ; chez d’autres l’amour de la réputation ne fait que soutenir un motif plus beau & plus noble. Ils savent assez que les passions, les préjugés, & l’habitude forment un retranchement imprenable autour du Corps du genre humain. Ils n’esperent pas l’y forcer, ils sont persuadés qu’il a resolu de s’y défendre jusqu’à son dernier soufle. Tout ce qu’ils peuvent se promettre raisonnablement, c’est de munir des cœurs qui ne sont pas encore gâtés, contre la contagion de l’extravagance publique, & de fortifier les motifs plus sublimes dans les ames, qui en sont déja touchées. Si tout ce qu’ils écrivent pendant toute leur vie produit cet heureux effet sur quatre ou cinq personnes, ils doivent se feliciter de leur entreprise, & être contens de leur sort.

Metatextualität► Il est bien tems que je réponde à la 1 lettre du confident d’une aimable veuve dont le caractère m’interesse extrêmement pour son bonheur. ◀Metatextualität

J’ai témoigné ne pas aprouver en tout la 2 réponsè qu’un inconnu m’a fait la [173] grace de vouloir me prêter ; D’abord il accuse le confident de la Dame d’une indiscretion capable de trahir le secret de son amie ; Mais je ne comprends point comment le public démêlera la Dame & le Cavalier en question qu’il ne connoît que par leurs caractères qui peuvent se rencontrer dans plusieurs autres personnes ; D’ailleurs ces caractères pourroient bien être un peu deguisés, pour mettre en défaut une sorte de gens qui se croit tout aussi pénétrante qu’elle est curieuse. Ajoutons, qu’on ignore absolument non seulement la ville, mais encore le païs qui dans le nombre de ses habitants enveloppe les deux mérites qu’on a dépeints. Je m’imagine même que cette incertitude combinée avec la pénétration, que les esprits les plus épais se supposent, doit produire des effets assez comiques. Dès que dans quelque endroit un jeune homme d’un certain naturel découvrira quelque veuve riche & digne d’estime, qui ait des manières moins obligeantes pour lui que pour les autres, il ne manquera pas de prendre ses froideurs pour autant de graces, & même ses mépris pour autant de faveurs. Ne doutons point qu’il ne se fasse libéralement présent du caractère du Cavalier ; c’est l’article qui l’arrêtera le moins. Il me semble déjà que je le vois sortir de son inattention, fixer les yeux sur l’objet de ses espérances, s’adou-[174]cir auprès d’elle, lui ménager les occasions de se débarasser d’un secret dont elle est accablée depuis longtems, & même lui épargner cette pénible démarche, en lui faisant la grace de se déclarer le premier. Quelle affreuse mortification pour lui, s’il est la Dupe de sa vanité, & si l’indifférence de la fausse Veuve se trouve tout aussi réelle, que l’amour propre du faux Cavalier. Ce Phénoméne me paroît assés naturel, & peut-être qu’à l’heure que je parle, il a deja paru sur differens horizons. Parlons un peu de la Veuve du Cavalier veritable.

Je sais que d’ordinaire on regarde comme contraire à la bienséance la démarche d’une femme, qui ose instruire un homme de la tendresse quelle sent pour lui. Je crôi même que cette bienséance n’est pas tout-à-fait chimerique. Chez toutes les nations, ce sont les hommes qui attaquent, & les femmes qui se tiennent sur la défensive ; & peut-être est-il utile à la societé humaine d’attacher, par un point d’honneur à la fierté & au refus, le sexe qui passe pour le plus passioné & pour le plus foible. Mais les bienséances, quelle que puisse être leur utilité générale, souffrent des exceptions, peuvent céder à des motifs plus pressants, & n’exigent pas de nous le sacrifice de tout notre bonheur. Il est vray que le pas dont il s’agit est dangereux [175] & qu’il peut conduire à la confusion & à la honte ; Mais cette triste suite n’est guères à craindre, que lorsque la femme qui se declare, ou l’homme qui est l’objèt de sa passion, sont sans mérite, ou qu’ils n’ont qu’un mérite defectueux. Cette conduite peut mal réüssir encore, lorsque le cœur dont on souhaite la possession, quelque bienfait qu’il soit, est déja prévénu, & que le devoir de la fidélité s’est emparée de tous ses grands sentimens ; Mais si ce mauvais succès aflige une femme vertueuse, du moins peut-elle être en repos sur sa réputation ; du moins arrachera t’elle à l’objet de sa tendresse les sentimens les plus vifs d’estime, d’amitié & de reconnoissance, en un mot, tous les sentimens qui, incapables de satisfaire un véritable amour, peuvent pourtant seuls la consoler.

Pour un cœur libre, il me paroit bien difficile qu’il ne se rende pas à une démarche si obligeante & si flatteuse. La vanité fait d’ordinaire l’amour, tout au moins elle y influe extrémement. Que d’idées agréables roulent dans la tête d’un homme prévenu de cette manière ! Que de sentimens seducteurs remuent son ame ! Il met sur le conte de son merite & de ses agrémens, la bienseance négligée en sa faveur ; Il y trouve de nouveaux motifs de s’estimer, & de s’aimer ; Cette [176] satisfaction la plus douce qui puisse charmer un cœur, lui en fait cherir la cause ; son amour propre qui enflé par cette satisfaction inonde son ame, doit naturellement se déborder vers celle qui a etendu & embelli l’idée, qu’il a de lui-même. J’ai vu cette démarche servir seule de vertus & d’appas ; J’ai vu la coqueterie la plus averée triompher par là de cœurs, qui remplis de cette seule action s’y livroient tout entiers, sans ecouter la raison, qui leur prouvoit que cette gloire leur étoit commune avec un grand nombre d’autres cœur dupés d’une vanité également aveugle. Qu’on juge par là de l’effet que cette démarche soutenuë par des charmes & par des vertus doit produire sur un esprit raisonnable, & sur un cœur bien placé. Elle ne peut que fournir les sentimens les plus delicieux à une vanité sensée, qui n’a pas besoin d’aveuglement & d’illusion, pour s’abandonner à la satisfaction la plus parfaite. Supposons que notre aimable veuve se resolve à se declarer ouvertement au Cavaler qu’elle estime autant qu’elle l’aime, choisi par un mérite reconnu, il lui sera permis d’en savoir gré à son propre mérite. La conduite de son amante le charmera d’autant plus qu’elle est peu commune ; Il n’y trouvera qu’une estimable candeur, & une force d’esprit qui lui promettra le cœur d’un [177] honnête homme enveloppé des charmes du beau-sexe, & qui lui garantira une union féconde en delices solides & durables.

D’ailleurs si les froideurs de la Veuve sont l’effet de sa passion, je soupçonne fort que les airs indifférens du Cavalier pourroient bien avoir une source semblable. Le merite véritable a pour compagne une noble fierté, qui le soutient contre la fortune, & il n’aime point à s’exposer à l’affront d’un refus, mais il se livre avec plaisir à ceux qui savent le déterrer, & l’honorer d’une estime pure & indépendante de tout autre motif.

J’espere que ces raisons détermineront notre aimable Veuve à se déclarer sans reserve. Plus cette action sera directe, franche, ouverte, plus elle sera estimée sans doute de celui qui en sera le but. Encore un coup j’espere qu’elle s’y déterminera, j’oserois bien répondre de la réüissite, & je serois ravi de voir dans un age aussi vendu à l’interet que le notre, la fortune couronner le merite par les mains d’un amour vertueux. ◀Ebene 2 ◀Ebene 1

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