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Camille Chabaneau

URI: https://gams.uni-graz.at/o:hsa.persons#P.1289
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Zitiervorschlag: Swiggers, Pierre (2014): Camille Chabaneau. In Bernhard Hurch (Hrsg.): Hugo Schuchardt Archiv. Online unter https://gams.uni-graz.at/o:hsa.person.1289, abgerufen am 30. 05. 2023. Handle: hdl.handle.net/11471/518.10.2.1289.


Einleitung

Die Korrespondenz zwischen Camille Chabaneau und Hugo Schuchardt wurde von Pierre Swiggers bearbeitet, kommentiert und eingeleitet.

Bedeutung

Le Schuchardt-Nachlass, conservé à la bibliothèque universitaire de Graz1, héberge une correspondance de plus de 12 000 lettres envoyées au célèbre romaniste allemand, professeur à Graz, qui fut à son époque un des plus brillants représentants d’une linguistique générale aux perspectives les plus vastes2. Parmi les correspondants de Schuchardt (1842-1927) figurent les grands noms de la linguistique générale, tels que Jean Baudouin de Courtenay, Antoine Meillet, Otto Jespersen, de la philologie germanique, comme Hermann Paul et Ludwig Tobler, et de la linguistique romane, de Friedrich Diez à Walther von Wartburg, en passant par Gaston Paris, Paul Meyer, Wilhelm Meyer-Lübke et Jules Gilliéron3.

Schuchardt, qui s’est illustré par de remarquables études étymologiques dans le domaine roman4, a entretenu une correspondance assidue avec des romanistes actifs dans les différents domaines: ibéro-roman, gallo-roman, italo-roman et balkano-roman. Philologue aux intérêts prioritairement linguistiques, Schuchardt fut aussi un très bon connaisseur des littératures romanes. Parmi celles-ci, la littérature occitane, médiévale et moderne, fut un de ses champs de prédilection, et Schuchardt suivait de près le mouvement félibre5.

Le réseau de contacts occitanistes que Schuchardt s’était construit comprenait, outre Frédéric Mistral6, un certain nombre de philologues occitans, parmi lesquels Camille Chabaneau7

Chabaneau reçut plusieurs distinctions: Officier de l’Instruction Publique (1889), Chevalier de la Légion d’honneur (1895), docteur honoris causa de l’université de Halle (1895). Sur la figure de Chabaneau et son importance pour les études occitanes à Montpellier, voir Anglade (1908), Petit (1985: 108-117), Martel (1988: 248-250) et Thomas (2006: 129-130)., à qui Schuchardt a envoyé des lettres et des travaux scientifiques. Dans le sens opposé, il y a quatre missives de Chabaneau adressées à Schuchardt qui ont été conservées. Nous les publions ici, à cause de leur intérêt historique.

Les quatre missives de Chabaneau nous informent en premier lieu sur l’affection que portait chacun des deux correspondants à sa mère8. Les deux célibataires Chabaneau et Schuchardt, hommes voués à leur travail scientifique, avaient aussi en commun un penchant névralgique. Tout comme Schuchardt se complaisait dans ses baisses mentales, il semble que Chabaneau ait été victime de détresses psycho-physiques et de dépressions. La première lettre publiée ici nous apprend que Chabaneau, ayant été malade, n’a pu répondre directement à une requête de Schuchardt (il se peut d’ailleurs que la requête venant de Schuchardt constitue le début de la correspondance entre les deux philologues). Dans la seconde lettre, Chabaneau s’excuse de son «trop long silence», dû à une période de «triste état d’esprit». Chabaneau parle ouvertement de son état mental dans la troisième lettre: «Quant à moi je vais toujours passablement, non sans ressentir de temps en temps quelque malaise, et souffrant surtout de voir souffrir ma mère, sur qui pèsent bien lourdement ses quatre-vingt-douze ans».

Ces informations personnelles témoignent d’une connivence «psychologique»9 entre les deux romanistes; elles contrastent avec les motifs plutôt «officiels» des lettres. En effet, les première et troisième lettres concernent les rapports de Schuchardt avec la Société pour l’Étude des Langues romanes10. La première lettre est une réponse à un message de Schuchardt, dans lequel celui-ci a dû s’informer sur la possibilité de faire parvenir (ou faire suivre) son courrier à l’adresse de la Société, pendant qu’il séjournerait dans le Midi de la France11. Chabaneau, à la suite du président de la Société, Jules Stier, a répondu favorablement à cette demande et dans sa lettre il s’offre comme personne (et adresse) de référence. La troisième lettre concerne la souscription de Schuchardt – ou plutôt le non-paiement de sa souscription – à la Revue des Langues Romanes. Suite à une lettre de Schuchardt, et après avoir contacté le trésorier de la Société12, Chabaneau informe son correspondant de Graz qu’il lui reste à payer sa souscription des années 1890 et 1891.

Le document n° 4 est une recommandation13, écrite sur une carte de visite, dont Schuchardt a dû se servir lors d’un passage à Carcassonne. Chabaneau s’y adresse expressément à son confrère Achille Mir14, pour que celui-ci s’occupe de Schuchardt. Ce document nous informe sur la «sympathie» qu’avait Schuchardt à l’égard du mouvement du Félibrige.

Quant à la seconde lettre, celle-ci constitue un acte de remerciement pour l’envoi d’un livre15 par Schuchardt à Chabaneau. Nous ne savons pas si les deux philologues ont régulièrement échangé leurs publications16; il est toutefois légitime de supposer que Schuchardt connaissait bien les travaux17 de Chabaneau et que, d’autre part, Chabaneau suivait avec intérêt les recherches étymologiques18 de Schuchardt dans le domaine roman.

Herkunft der Digitalisate

Die von Camille Chabaneau an Hugo Schuchardt verschickten Briefe befinden sich in:

Universitätsbibliothek Graz Abteilung für Sondersammlungen