Das Hugo Schuchardt Archiv widmet sich der Aufarbeitung des Gesamtwerks und des Nachlasses von Hugo Schuchardt (1842-1927). Die Onlinepräsentation stellt alle Schriften sowie eine umfangreiche Sekundärbibliografie zur Verfügung. Die Bearbeitung des Nachlasses legt besonderes Augenmerk auf die Erschließung der Korrespondenz, die zu großen Teilen bereits ediert vorliegt, und der Werkmanuskripte.
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Die Korrespondenz zwischen Camille Chabaneau und Hugo Schuchardt wurde von Pierre Swiggers bearbeitet, kommentiert und eingeleitet.
Le Schuchardt-Nachlass, conservé à la bibliothèque universitaire de Grazos 01603-01606 dans Wolf (1993: 136).
Schuchardt, qui s’est illustré par de remarquables études étymologiques dans le
domaine romanZeitschrift für romanische
Philologie ou dans la Romania; deux recueils de
notes ont paru dans les Sitzungsberichte de l’Académie de
Vienne (Schuchardt 1897, 1899) [cf. note 18]. En ce qui concerne le positionnement
théorique de Schuchardt en matière d’étymologie (romane), voir Swiggers (1990a;
exploite la correspondance avec Mario Roques à propos de l’opposition entre une
orientation «sémantique» et une orientation «phonétique» dans la démarche
étymologique), Swiggers (1990b; échanges entre Schuchardt et von Wartburg en ce
qui concerne les objectifs et l’agencement d’un dictionnaire étymologique
gallo-roman) et Swiggers (1991; à propos des divergences de vues entre Antoine
Thomas et Hugo Schuchardt, entre autres en ce qui concerne l’étymologie de trouver).Les Tablettes d’Alais: «Au félibre Albert Arnavielle,
en responso à sa graciouso pouësio». Cf. aussi le document n° 4 publié
ici.
Le réseau de contacts occitanistes que Schuchardt s’était construit comprenait,
outre Frédéric Mistrale siècle; cf. les Mélanges Chabaneau (1907), qui s’ouvrent par une lettre de
Frédéric Mistral en hommage à Chabaneau. Voir aussi Monfrin (1988: 269) en ce qui
concerne les rapports entre Chabaneau et Paul Meyer. Parmi ses publications
linguistiques, il faut mentionner sa Grammaire limousine
(1876), qui reste un ouvrage de référence et son Histoire et
théorie de la conjugaison française (1868); parmi ses travaux
philologiques, signalons son édition du Cartulaire du Consulat
de Limoges (1895), ses remarques philologiques sur le Livre des privilèges de Manosque (édition par Isnard), ses notes sur le
Roman d’Arles (1889), et son édition du Roman de Saint Fanuel (1888). Cf. Petit (1985: 113) pour un
relevé des éditions, et un bref commentaire: «Dans la plupart des cas Chabaneau
présente de l’inédit qu’il exhume des sources d’archives et cela avec une
gourmandise et un savoir philologique étonnants. Sa parfaite connaissance de la
langue d’Oc ancienne et moderne lui donne une supériorité remarquable sur les
autres chercheurs de son temps. Dans le cas de rééditions […] il apporte un
appareillage critique, une lecture et un classement des textes qui renouvellent
totalement les perspectives de l’histoire littéraire. Travail énorme en vérité que
ne peut dissimuler une aisance d’écriture, elle aussi assez rare».
Chabaneau reçut plusieurs distinctions: Officier de l’Instruction Publique (1889), Chevalier de la Légion d’honneur (1895), docteur honoris causa de l’université de Halle (1895). Sur la figure de Chabaneau et son importance pour les études occitanes à Montpellier, voir Anglade (1908), Petit (1985: 108-117), Martel (1988: 248-250) et Thomas (2006: 129-130)., à qui Schuchardt a envoyé des lettres et des travaux scientifiques. Dans le sens opposé, il y a quatre missives de Chabaneau adressées à Schuchardt qui ont été conservées. Nous les publions ici, à cause de leur intérêt historique.
Les quatre missives de Chabaneau nous informent en premier lieu sur l’affection que
portait chacun des deux correspondants à sa mèreRevue des Langues Romanes a publiée à l’occasion de la mort
de la mère de Chabaneau. Nous en reproduisons ici le texte: «Notre cher secrétaire
général, M. Chabaneau, vient d’avoir la douleur de perdre sa mère. Ceux-là, seuls,
qui ont pénétré dans son intimité, savent quelle grande place Mme Chabaneau occupait dans la vie de son fils, de quelle sollicitude
touchante, de quels soins affectueux il l’entourait à tous les instants. La santé
de Mme Chabaneau était déjà fort ébranlée quand elle vint à
Montpellier en 1878, et sa conservation jusqu’à un âge aussi avancé a été un
véritable miracle de la tendresse filiale. Tous les collègues de M. Chabaneau à la
Société des Langues romanes s’associeront à ses amis de Montpellier pour lui
apporter la consolation de leur sympathie. Le deuil de notre maître, de notre ami,
nous empêche de nous réjouir comme nous l’aurions voulu de sa nomination au grade
de chevalier de la Légion d’honneur. Bien qu’elle ne soit que la juste récompense
de son enseignement si autorisé et de ses travaux si originaux, et si personnels,
les membres de la Société des Langues romanes se sentent honorés par la
distinction dont viennent d’être l’objet les études qui lui sont chères, et celui
qui, presque depuis l’origine, est l’âme, – et l’honneur, – de leur Société» (Revue des Langues Romanes 39 (1896), 47-48; texte non
signé). Rappelons ici que Chabaneau avait dédié sa Grammaire
limousine à sa mère. L’article de Petit (1985), où est citée la
correspondance entre Camille Chabaneau et sa sœur Pauline (décédée en 1859),
fournit des éléments d’information sur l’état psychique de Chabaneau.
Ces informations personnelles témoignent d’une connivence «psychologique»Revue des
Langues Romanes. Suite à une lettre de Schuchardt, et après avoir contacté le
trésorier de la SociétéRevue des
Langues Romanes à propos de chansons et contes populaires (cf. tomes 2, 3,
27, 28, 29, 31, 32, 47, 51, 53, 54, 55); cf. Lambert (1905).
Le document n° 4 est une recommandationRevue des Langues Romanes dans ses vingt premières
années (L’agnèl e lou bouche; La
liçou; L’iver; Cansoun
batismalo; Ratapoun ou lou rat predicaire; Lou reinard e la cigogne). Cf. Martel (1988: 249): «Mais
l’originalité foncière de la Revue à cette date réside dans la place accordée à la
création littéraire: Mistral, Aubanel, Achille Mir, Albert Arnavielle, Alexandre
Langlade, Louis Roumieux, Félix Gras: ce sont les plus grands noms du Félibrige –
et pas seulement du Félibrige languedocien qui collaborent ainsi à la revue, à
travers leurs poèmes». Au cours des années 1890 Achille Mir fournira à la Revue des Langues Romanes une série de contes audois. Il fut
aussi l’auteur d’une contribution ethnolinguistique, publiée en livraisons dans la
Revue: «Glossaire des comparaisons populaires du
Narbonnais et du Carcassez» (dans les tomes 18, 19, 20, 21, 22 et 23). Rappelons
que Chabaneau était majoral du Félibrige (il fut élu en 1876) et cigalo de Nontron.
Quant à la seconde lettre, celle-ci constitue un acte de remerciement pour l’envoi
d’un livreMélanges Chabaneau (1907). Les Mélanges Chabaneau furent une initiative franco-allemande;
leur publication dut beaucoup aux efforts de Wendelin Foerster et de Karl
Vollmüller.Histoire et théorie de la conjugaison française et sa
Grammaire limousine, mais aussi ses contributions à
l’Histoire générale de Languedoc (par ex. Chabaneau
1885a, b).Romanische Etymologieen de Schuchardt (1897,
1899) furent recensés dans la Revue des Langues Romanes par
Maurice Grammont (t. 42, p. 564-565 et t. 44, p. 181-186). Grammont y fit aussi le
compte rendu de deux brochures de Schuchardt: Ueber die
Klassifikation der romanischen Mundarten (t. 43, p. 474-475) et H. Schuchardt an A. Mussafia (t. 48, p. 375-378). Signalons
que, à la même époque, Jules Ronjat fit la recension de deux textes de Schuchardt
sur le problème de la langue internationale et sur le basque (t. 47, p. 303; t.
50, p. 554).
Die von Camille Chabaneau an Hugo Schuchardt verschickten Briefe befinden sich in: