Das Hugo Schuchardt Archiv widmet sich der Aufarbeitung des Gesamtwerks und des Nachlasses von Hugo Schuchardt (1842-1927). Die Onlinepräsentation stellt alle Schriften sowie eine umfangreiche Sekundärbibliografie zur Verfügung. Die Bearbeitung des Nachlasses legt besonderes Augenmerk auf die Erschließung der Korrespondenz, die zu großen Teilen bereits ediert vorliegt, und der Werkmanuskripte.
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Die Korrespondenz zwischen Albert Arnavielle und Hugo Schuchardt wurde von Luca Melchior bearbeitet, kommentiert und eingeleitet.
Albert Arnavielle (occitan:
Albèrt Arnavièlha), dit «l’Arabi» (Alès 1844-Montpellier 1927), fut
une importante figure du mouvement culturel, politique et littéraire du Félibrige,
dont il fut félibre majoral, c’est-à-dire membre du consistoire formé par les
cinquante félibres les plus actifs «qui ont le plus contribué à la
renaissance du Gai-Savoir»
(ainsi dans l’article 5 des Statuts du
Félibrige de l’année 1876, cité d’après Jourdanne 1897: 74). Poète et journaliste – il collabora par exemple à l’«organe»
du Félibrige, la prestigieuse revue Armana
Provençau, mais aussi à la revue félibréenne «dissidente» Iou de Pascas (cf. Camproux 1971:
178seq.) –, il écrivit en occitan et en français. Plus tard, il milita dans
l’Action française (AF), mouvement politique de l’extrême droite nationaliste monarchiste
française, radicalement catholique, «dont il fut l’un des meilleurs et
des plus fougueux orateurs dans le Midi» (Camproux 1971: 185). Son œuvre
littéraire probablement la plus importante est Lou cants de l’aubo (Arnavielle 1868), «dont les 15 pages de préface
constituent un manifeste en faveur de la langue cévenole et de son écriture
mistralienne» (Gourgaud 2007: 10seq.). Cependant, la valeur
littéraire de ses œuvres est assez limitée (cf. Camproux 1971: 185), son
importance réside plutôt dans son action de propagation et d’organisation au
sein du mouvement félibréen et surtout de diffusion de ses idées dans la région
du Languedoc: «Roumieux, Arnavielle, Langlade, Paul Gaussen évangélisaient la région du Lez au Rhône
et y suscitaient des vocations» (Jourdanne 1897: 92). Entre autres,
il fut parmi les fondateurs de l’Escòla de la Tabò, groupe félibréen de la ville d’Alès (cf.
Barsotti [s.d.]: 24).
Jusqu’à présent, il n’a pasété possible de trouver les pièces de correspondance que Schuchardt a probablement envoyées à Arnavielle.
Dans les matériaux manuscrits de Schuchardt conservés à la bibliothèque universitaire se trouvent seulement deux lettres datées du 7 (numéro d’archive 168) et du9 mai 1877 (numéro d’archive 169). La correspondance ne présente aucun point d’intérêt proprement scientifique, mais elle est le témoignage d’une anecdote de la vie de Schuchardt. Celui-ci fit la connaissance d’Arnavielle à l’occasion de son séjour en Occitanie pendant son voyage vers le Pays Basque (cf. Wolf 1993 : XVII, Richter 1928 : 240) cette année-là. Arnavielle fait donc part du « réseau occitan » de Schuchardt (cf. Melchior / Schwägerl-Melchior en prép. ; sur les contacts occitans de Schuchardt cf. aussi Swiggers 2010 : 223 note finale 7, Schwägerl-Melchior 2014a, 2014b, 2014c, 2014d, 2014e, 2014f).
La première lettre, en français et sur papier à lettres officiel du Félibrige, est signée par Arnavielle, mais elle a été écrite matériellement (et aussi signée) par Louis-Alphonse Roque-Ferrier (occitan Anfós Ròca-Ferrièr, Montpellier 1844-1907), linguiste et écrivain occitan, qui fut parmi les fondateurs de la Société des Langues Romanes et lui aussi Majoral du Félibrige, sur papier à lettres du Félibrige même, dont Roque-Ferrier était le secrétaire de la Maintenance languedocienne. Il s’agit de l’invitation à participer à une séance de (la) maintenance languedocienne du Félibrige en souvenir de Jacques 1er d’Aragon (1208-1276), roi d’Aragon, comte de Barcelone et seigneur de Montpellier, né dans cette dernière ville, qui aurait eu lieu le 30 de mai. Dans cette lettre, Schuchardt est appelé « Confrère ». Cependant, il n’a jusqu’à présent été possible de découvrir si Schuchardt adhéra au mouvement félibréen (cf. aussi Melchior / Schwägerl-Melchior en prép.).
La seconde lettre contient seulement une petite composition en vers occitans, dédiée
par Arnavielle à Schuchardt, et sa traduction en français. Il s’agit d’une poésie
d’occasion (Arnavielle 1887) que le littéraire occitan écrivit pour remercier le
linguiste allemand, à l’occasion de son départ de Montpellier le 9 mai.La preièro de Murcìo
(Arnavielle 1880), qu’Arnavielle offrit à cette occasion à Schuchardt avec la
dédicace « A l’ilustre linguiste lou doutore Hugo Schuchardt, record d’un pichot
felibre. AArnavielle Mount-Peliè, lou 9 de Mai de 1887. » (je remercie Verena
Schwägerl-Melchior pour l’information).Le Tablettes d’Alais du 21 mai
1887, suivie d’une réponse – elle aussi en vers provençaux – de Schuchardt
(Schuchardt 1887), et accompagnée d’un bref article avec le titre « Un Félibre
autrichien » ([s.a.] : 1887).Die Presse (Vienne)
aussi informa largement de l’accueillance réservée à Schuchardt dans le pays
occitan (cf. Die Presse, 12 juin 1887, p. 13). La dedicace
d'Arnavielle et la réponse de Schuchardt furent publiés, avec quelques petites
modifications ("dóu" au lieu de "d’où" au vers 1, "An escampa" au lieu de "Van
escampa" au vers 3, "óurientau" au lieu de "ourientau" au vers 4, "Ardènt" au lieu
de "Ardent" au vers 5, "Prouvènço" au lieu de "Prouvenço" au vers 6, "avarido" au
lieu de "avalido" au vers 7, "brès" au lieu de "bres" au vers 8, "óublido" au lieu
de "oublido" au vers 44 et "dóu" au lieu de "dou" au vers 12), aussi dans le
journal occitan Zou! dans le cadre d'un article de Louis
Astruc (1887) dedié au voyage de Schuchardt en terre occitane (je remercie Verena
Schwägerl-Melchior pour l’information).
Avec la lettre d’Arnavielle se conserve aussi une feuille volante, de la main de
Schuchardt: il s’agit d’une première version (au crayon) de sa poésie en provençal,
qu’il avait probablement envoyée à Arnavielle pour la faire corriger. Plusieurs
passages du texte de Schuchardt ont été en effet corrigés et améliorés (à l’encre)
par la main d’Arnavielle. Il est peut-être intéressant de noter que Schuchardt, le 13
mai, envoya son texte, avec les corrections de Arnavielle,
Les lettres son transcrites fidèlement selon l’original, sans aucune correction. Les passages soulignés dans les lettres sont transcrits en italique.
Die von Albert Arnavielle an Hugo Schuchardt verschickten Briefe befinden sich in: