Hugo Schuchardt an Julio de Urquijo Ybarra (022-s.n.)

von Hugo Schuchardt

an Julio de Urquijo Ybarra

Graz

04. 06. 1907

language Französisch

Schlagwörter: Revue internationale des études basques Euskal-Erria: Revista bascongadalanguage Iberischlanguage Baskischlanguage Französisch Lacombe, Georges Lastras, Diego Vinson, Julien Müller, Friedrich Campión y Jaymebon, Arturo Baskenland Spanien Schuchardt, Hugo (1906) Schuchardt, Hugo (1907) Vinson, Julien (1907)

Zitiervorschlag: Hugo Schuchardt an Julio de Urquijo Ybarra (022-s.n.). Graz, 04. 06. 1907. Hrsg. von Bernhard Hurch und Maria José Kerejeta (2007). In: Bernhard Hurch (Hrsg.): Hugo Schuchardt Archiv. Online unter https://gams.uni-graz.at/o:hsa.letter.909, abgerufen am 28. 03. 2024. Handle: hdl.handle.net/11471/518.10.1.909.


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Graz, Elisabethstr. 34. 4. 6.'07

Cher Monsieur,

J’ai été bien content de faire votre connaissance personnelle; j’ai vu que vous êtes un homme sérieux, mais très- sérieux et qui ne démordra pas facilement de ce qu’il a commencé. Mais je dois être court, j’ai toujours ma très-forte dose de neurasthénie (metéreologique) qui m’empêche de faire rien qui vaille.

1. Hier, j’envoyai, je retournai à M. G. Lacombe les épreuves1; cela avait été une rude besogne pour moi de les corriger — dans mon état actuel — j’y avais mis presque une journée entière |2|. N’est vrai, c’était un peu ma faute; comme la premiere partie était imprimée, je ne voulais pas me passer de corriger toutes les fautes typographiques, de sorte que les feuilles étaient criblées de mes lettres et que moi-même je ne voyais plus clair. Il me faudrait une dernière épreuve pour voir s’il n’est resté aucun contre-sens essentiel. À l’avenir il serait mieux de ne m’envoyer que le manuscrit, car je ne crois pas qu’on saurait mettre devant moi un texte imprimé qui fût purgé dans tous les détails.

2. J’ai envoyé au Dr. Lastras un exemplaire de ma Iberische Dekl. et il m’en a accusé réception.2

3. M. Vinson m’écrit à propos de mon traité: "J’en ferai un compte rendu attentif (?? en géneral, |3| il ne fait qu’effleurer les choses, au moins il n’approfondit jamais les problèmes linguistiques), mais auparavant je voudrais savoir si vous comptez vous occuper une autre fois de mon dernier article3 ou si vous bornez là sa critique." C’est une demande bien curieuse et dont je ne comprends pas bien le but. En tout cas, je regrette beaucoup de devoir venir aux prises avec lui; je dis devoir, car vraiment, je ne sais pas comment me conduire quand on nie que l’Iliberri des Ibères et des Aquitains n’est autre chose que l’Iriberri, Liberri, etc. dans les pays basques ou limitrophes. Il ne bouge pas; il continue à m’assurer que l’ibère et le basque sont des langues différentes — depuis quarante ans c’est toujours la même chanson, mais sans accompagnement d’arguments.

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4. Je réfléchis toujours de nouveau sur la meilleure manière dont vous vous puossiez initier aux principes de la glottologie générale.

Est-ce que par hasard l’ouvrage de Frédéric Müller, Grundriss der Sprachwissenschaft serait-il traduit en français (en 5 volumes). Là, tout est dit avec une clarté et une précision extrème; l’introduction aussi ferait votre affaire quoiqu’elle soit un peu surannée (de 1875). Mais à recommender seraient sourtout les esquisses qu’il donne de toutes les langues du monde, toujours d’après le même plan et dans les mêmes termes, de sorte qu’on pourrait apprendre facilement la terminologie allemande de la glottologie en se servant de ce livre.

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5. Il m’est arrivé un oubli inconcevable; j’aurais dû faire mention des travaux que M. Campión a publiés dans la Euskalerria, surtout de celui sur les Celtas, Iberos y Euskaros.4 Je n’ai ce périodique que jusqu’au vol. XLVII (1902, seg. sem.); est-ce que sauriez vous me dire s’il parle dans ce qu’il suit, des inscriptions ibériennes, et pas seulement incidemment? J’ai abandonné l’abonnement de l’E. par une raison tout-à-fait extérieure; on ne peut pas payer par mandat de poste international en Espagne. Peut-être l’idée me viendra-t-elle d’acheter les quatre volumes qui me manquent, d’un seul coup.|6| Quelque chose comme 100 francs, n’est-ce-pas?

De l’indulgence pou mon griffonnage!

Veuillez présenter mes respects à Madame et me croire

votre bien dévoué

HSchuchardt


1 Se refiere a la trad. de „Baskisch und Romanisch“ (H.S. 1906a).

2 Lastras traducirá este trabajo de Schuchardt para la RIEV.

3 J. Vinson, „La langue ou les langues ibériennes“, RIEV 1 (1907) y también en RLPhC 40 (1907) . Schuchardt con „mon traité“ se refiere a „Die iberische Deklination“al que Vinson responde en„L'ibère et le basque“, RLPhC 40 (1907) . En cualquier caso, como se puede ver por el comentario de Schuchardt que sigue, la polémica sobre el vasco-iberismo entre estos dos lingüistas era ya antigua.

4 Este trabajo de Campión empieza a publicarse en BCMN en 1895; este mismo año se suspende el Boletín y la revista Euskal Erria sigue con la publicación, entre 1897 y 1910, retomándola desde el principio. Rotas las relaciones con dicha revista se publica nuevamente en BCMN en 1910 y 1911.Campión hace una tirada aparte de lo publicado hasta ese momento con el título Orígines del Pueblo Euskaldun llegando a publicarse en total 724 páginas que comprenden la primera y segunda parte y la mitad aproximadamente de la tercera de las que iba a constar la obra entera; por cierto que en la portada de dicha tirada aparte figura la fecha de 1897, que puede llevar a confusión, pues la edición no se realiza al menos hasta 1911 (cf. carta 145). En la revista Euskal Erria este trabajo está repartido en total en cerca de 200 entregas. Schuchardt se quejará repetidas veces de que su manejo resulta tremendamente incómodo. Sólo se hará una edición completa de los Orígines del Pueblo Euskaldun entre los años 1927 y 1936, en la serie Euskariana.

Faksimiles: Die Publikation der vorliegenden Materialien im „Hugo Schuchardt Archiv” erfolgt mit freundlicher Genehmigung des Koldo Mitxelena Kulturunea - Liburutegia (Fondo Urquijo). (Sig. s.n.)