Antoine Meillet an Hugo Schuchardt (43-06947)

von Antoine Meillet

an Hugo Schuchardt

Paris

03. 05. 1922

language Französisch

Zitiervorschlag: Antoine Meillet an Hugo Schuchardt (43-06947). Paris, 03. 05. 1922. Hrsg. von Frank-Rutger Hausmann (2020). In: Bernhard Hurch (Hrsg.): Hugo Schuchardt Archiv. Online unter https://gams.uni-graz.at/o:hsa.letter.8639, abgerufen am 11. 09. 2024. Handle: hdl.handle.net/11471/518.10.1.8639.


|1||2|

2, RUE FRANÇOIS COPPÉE
3 mai

Monsieur et cher maître

Merci de votre envoi.

Ce que vous dites du mot Mundart1 me frappe beaucoup. On n’arrive à rien tirer de précis de ce maudit mot de dialecte. Il a plusieurs valeurs, et pas une nette sur laquelle on arrive à s’entendre.

M. Spitzer m’a fait envoyer le recueil d’extraits de vos mémoires.2 C’est bien précieux. Et je compte en profiter pour publier dans une revue d’ici un petit article que Bédier m’a demandé (la chose paraîtra, j’espère, dans la Revue de France, dont Bédier est un des directeurs).3

Votre bien fidèlement et respectueusement dévoué

A. Meillet


1 Vermutlich brieflich; es gibt mehrere Arbeiten Schuchardts zum Thema, vgl. bes. Über die Klassifikation der romanischen Mundarten. Probevorlesung geh. zu Leipzig am 30. April 1870, Graz: Selbstverlag, 1900.

2 Vermutlich ist gemeint Leo Spitzer, Hugo Schuchardt-Brevier; ein Vademekum der allgemeinen Sprachwissenschaft; als Festgabe zum 80. Geburtstag des Meisters; Hugo-Schuchardt-Brevier, Halle a. S.: Niemeyer, 1922.

3 Nicht nachgewiesen; dafür gibt es eine Besprechung des Breviers in BSLP 25, 1922, Rez. S. 10-12: „Mais M. Schuchardt est de ceux qui n’ont pas écrit de manuels. Ce qui l’intéresse, ce sont les domaines peu explorés où tout est à découvrir. Il aime à ouvrir des voies toutes nouvelles. Aux grands pays où se parle une langue une, bien définie, il préfère les régions troubles où coexistent des parlers divers, où les gens savent à peine s’ils parlent allemand ou slave, italien ou slave. -Plutôt que d’analyser les langues de grandes nations, aux contours arrêtés, il a examiné les parlers imparfaits, inachevés, comme le créole, pour en tirer des renseignements. Le jour où l’on a affirmé « la constance des lois phonétiques », il s’est plu à insister sur le caractère mouvant des faits linguistiques. Aux dialectes occupant des domaines géographiques déterminés, il a opposé l’indépendance des lignes qui marquent les limites de chaque fait linguistique particulier“ (10-11).

Faksimiles: Universitätsbibliothek Graz Abteilung für Sondersammlungen, Creative commons CC BY-NC https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/ (Sig. 06947)