Antoine Meillet an Hugo Schuchardt (05-06910)
von Antoine Meillet
an Hugo Schuchardt
26. 11. 1907
Französisch
Schlagwörter: Toskanische Dialekte
Etruskisch
Indoeuropäische Sprachen
Armenisch
Germanische Sprachen Schuchardt, Hugo (1891)
Zitiervorschlag: Antoine Meillet an Hugo Schuchardt (05-06910). Paris, 26. 11. 1907. Hrsg. von Frank-Rutger Hausmann (2020). In: Bernhard Hurch (Hrsg.): Hugo Schuchardt Archiv. Online unter https://gams.uni-graz.at/o:hsa.letter.8601, abgerufen am 27. 09. 2023. Handle: hdl.handle.net/11471/518.10.1.8601.
[CARTE POSTALE, PARIS – R. DANTON, 26 NOV 07]
Monsieur et cher maître
La petite indication que j’ai donnée relativement au substratum étrusque du toscan actuel est dans l’Anzeiger de Streitberg, XV, 216 et suiv. (Gosselyn, au lieu de Josselyn, est une faute d’impression).1 Je reviens en détail sur la question dans un petit ouvrage qui est à l’impression,2 et j’aurai occasion d’y renvoyer à votre exposé; je l’avais perdu de vue au moment où j’ai écrit les quelques lignes auxquelles je vous renvoie, et je suis bien heureux de m’être rencontré avec vous.
Je ne crois pas à l’influence étrusque sur le germanique, ni à l’influence finnoise. Il a dû y avoir une influence, mais j’ignore laquelle.
Je vous prie, Monsieur et cher maître, de me croire votre respectueusement dévoué
A. Meillet
26 novembre
24 bd St. Michel
1 Es handelt sich um Meillets Besprechung von Rousselot, Principes de phonétique expérimentale. Première partie, Paris 1897; Deuxième Partie, Paris 1901, Beiblatt zu Anzeiger 214-219. Die hier interessierende Passage lautet: „Dans ses Études sur la phonétique italienne, M. Gosselyn [recte: Josselyn] présente le cas très remarquable d’un sujet siennos qui se distingue de tous les autres sujets italiens par ceci que ses occlusives sourdes comportent un souffle après l’explosion, et que ses occlusives sonores n'ont de vibrations glottales qu’à partir du moment même de l’explosion. Il n’est assurément pas fortuit que cette prononciation se rencontre sur le sol étrusque, c’est-à-dire en un pays dont la population parlait autrefois une langue où les occlusives sonores étaient inconnues, et aussi chez les Germains et les Arméniens, les deux nations qui ont fait subir aux occlusives indo-européennes une mutation complète“ (216-217).
2 Meillet, Les dialectes indo-européens , Paris: Champion, 1908, S. 94: „M. Schuchardt (Slavodeutsches und Slavoitalienisches, 1885, p. 12 et suiv.) a déjà indiqué l’hypothèse que certaines particularités de la prononciation des consonnes en toscan résulteraient du maintien de prononciations étrusques. Au moment où les dialectes indo-européens qui sont devenus l’ arménien et le germanique ont été assimilés par des populations qui aspiraient les sourdes et n’avaient pas de vraies sonores, la mutation a pu commencer, et la tendance a persisté dès lors, produisant pendant un temps illimité, et aujourd’hui encore, des effets nouveaux“ (94-95).