Walter Erving Crum an Hugo Schuchardt (13-02049)
an Hugo Schuchardt
29. 06. 1913
Französisch
Zitiervorschlag: Walter Erving Crum an Hugo Schuchardt (13-02049). Plombières-les-Bains, 29. 06. 1913. Hrsg. von Frank-Rutger Hausmann (2020). In: Bernhard Hurch (Hrsg.): Hugo Schuchardt Archiv. Online unter https://gams.uni-graz.at/o:hsa.letter.7904, abgerufen am 16. 09. 2024. Handle: hdl.handle.net/11471/518.10.1.7904.
GRAND HÔTEL STANISLAS
POMMIER-HAUTMONTÉ, PROPRE
PLOMBIÈRES-LES-BAINS
29.6.13
Cher Monsieur
Une fois arrivé an France, je ne veux ni lire ni écrire que le français. Vous allez me trouver ridicule et vous préférez sans doute la carte postale de Plombières que vous m’aviez demandée. En effet je vous en envoie une; mais |2| j‘ai tellement appris à me méfier des postes autrichiennes, que je crois plus sûr de les expédier, lettre et carte,1 indépendamment, de façon que, des deux, l’une au moins vous atteigne. Le Plombières d’aujourd’hui, petite ville triste, enfouie dans des coteaux boisés, n’offre rien de bien intéressant; aussi vous ai je choisi une scène de la vie d’autrefois. Chose mais primitive à l’heure qu’il est, je crains que la douche ne soit guère plus efficace. Mais de cela l’on ne doit juger que la cure terminée.
Pour la ,cure d’air‘ qui |3| y fait suite, nous avons découvert un petit hôtel, à quelques centaines de mètres plus haut, qui porte le nom singulier de „La Feuillée Dorothée“. ,Feuillée‘ indique ici, paraît-il, une sorte de décoration en branches vertes dont on couvrait autrefois les chariots aux environs.
Si seulement cette situation plus élevée ne nous vaut encore plus de pluie qu’ici, dans la vallée! Depuis notre arrivée il n’a guère cessé de pleuvoir.
Je veux en terminant ajouter un[e] remarque à ce que je vous ai |4| déjà dit du mot ﻩﻮﺴﻨﻠﻗ. D’après le dictionnaire moderne de Spiro,2 il semble qu’on le prononce ﺔﺴ ﻮﻠﻗ. D’autre part, A. J. Butler („Coptic Churches“ II, 177)3 donne la forme ,kaslet‘4. Lane („Modern Egyptians“, chapitre sur les Coptes)5 écrit ,kalasweh‘, en citant toutefois Mengin,6 qui avait donné ,kalousseh‘, en l’expliquant comme ,morceau d’étoffe foncée‘ attaché au turban des moines. Enfin, un inventaire copte-arabe de vêtements (Crum, Catalogue of Rylands MSS. p. 116)7 donne un mot καλλαcε (sic),ce qui doit, je pense, être notre mot.
Ma femme me prie de la rappeler à votre bon souvenir.
Votre dévoué
EW Crum.
2 Socrates Spiro, An Arabic-English vocabulary of the colloquial Arabic of Egypt ; containing the vernacular idioms and expressions, slang phrases, etc., etc., used by the native Egyptians, Cairo: Al-Mokattam Print. Office u.a.; 1895.
3 Alfred-Joshua Butler, The ancient Coptic churches of Egypt, Oxford (1884), 2 Bde.
4 Crum schreibt fälschlich „kalset“.
5 Edward William Lane, An Account of the Manners and Customs of the Modern Egyptians written in Egypt during the years 1833-1835. Reprinted from the Third Edition, 1842, London: Ward, Lock & Co., 1890.
6 Félix Mengin, Histoire sommaire de l'Egypte sous le gouvernement de Mohammed Ali ; depuis 1823 à l'an 1838, Paris 1839.
7 Walter E. Crum, Catalogue of the coptic manuscripts in the British Museum, London: British Museum, 1905.