Georges Lacombe an Hugo Schuchardt (435-06075)

von Georges Lacombe

an Hugo Schuchardt

Aldudes

06. 09. 1922

language Französisch

Schlagwörter: Euskaltzaindia - Real Academia de la Lengua Vasca - Académie de la Langue Basque Revue internationale des études basqueslanguage Baskischlanguage Romanische Sprachenlanguage Latein Steiner, Herbert Hubschmied, Johannes Ulrich Urquijo Ybarra, Julio de Gauchat, Louis Jud, Jakob Graz Schuchardt, Hugo (1922)

Zitiervorschlag: Georges Lacombe an Hugo Schuchardt (435-06075). Aldudes, 06. 09. 1922. Hrsg. von Katrin Purgay (2017). In: Bernhard Hurch (Hrsg.): Hugo Schuchardt Archiv. Online unter https://gams.uni-graz.at/o:hsa.letter.6127, abgerufen am 01. 04. 2023. Handle: hdl.handle.net/11471/518.10.1.6127.


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Aldudes, le 6 septembre 1922

Cher et très honoré Maître,

Je vous écris des Aldudes, mais mon adresse permanente reste Bayonne, jusqu’au 1er novembre.

M. Herbert Steiner, qui est l’amabilité même, a eu l’obligeance de m’adresser plusieurs articles écrits à votre gloire à l’occasion de votre récent anniversaire: je lui en sais un gré infini. Il m’a fait savoir aussi que M. Hubschmied vous a trouvé, à Graz, en excellente condition. Hobe!

Après-demain je pars pour Guernica. M. Ernault m’a envoyé une belle «Adresse», que j’y lirai, de l’Académie bretonne à l’Académie basque: dans cet excellent travail il vous cite en ces termes: «….. Une multitude de |2| vocables basques et romans ont été ramenés au latin cuscolium1 par le basquisant le plus versé dans ces matières, M. Schuchardt; mais ce savant si consciencieux vient de reconnaître que cuscolium peut lui-même être ibérique*). Ceci, d’ailleurs, n’exclurait point l’idée d’emprunts plus récents faits par le basque à cette famille adoptée en roman.» – J’insisterai beaucoup pour que ce mémoire du Président de l’Académie bretonne soit inséré le plus tôt possible, soit dans l’Euskera, soit dans la RIEB.

A Bayonne, il y a quelques jours, Colas n’a pas sû me dire la date de la plus ancienne |3| inscription basque, mais il y en a sûrement du XVIe siècle. Son livre sur la Tombe basque va être mis sous presse: je vous en réserve un exemplaire, cela va sans dire.

Urquijo m’écrit que les jeunes archiducs d’Autriche, à Lequeitio, commencent à parler basque : il serait intéressant que l’un deux devint un euskarologue.

L’Atlas linguistique breton va commencer à paraître. Urquijo paraît avoir renoncé à travailler au basque, et je n’ai pas le courage d’entreprendre tout seul ce long et minutieux travail. Peut-être Odon de Apraiz, qui a demandé des conseils à M.M. Gauchat et Jud, fera-t-il la partie basque-espagnole: je me chargerais bien de la partie basque-française, mais avec quelque coadjuteur.

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Ici, je travaille beaucoup et j’ai étudié notamment, avec le Dr Etchepare et de braves ruraux, votre Sara-Abhandlung.

Bon courage pour le Guiçon batec cituen bi seme (en aldudien gizon batek bi seme bazitiin), mon cher Maître, et croyez-moi toujours votre très respectueusement dévoué

G. Lacombe

*) « Zur Kenntnis des Baskischen von Sara (Labourd), Berlin 1922, p. 38»


1 Lat. „Scharlachbeere (der Stecheiche)”.

Faksimiles: Universitätsbibliothek Graz Abteilung für Sondersammlungen, Creative commons CC BY-NC https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/ (Sig. 06075)