Georges Lacombe an Hugo Schuchardt (396-06055)
von Georges Lacombe
an Hugo Schuchardt
31. 05. 1921
Französisch
Schlagwörter: Königlich-Preußische Akademie der Wissenschaften (Berlin) Euskaltzaindia - Real Academia de la Lengua Vasca - Académie de la Langue Basque Revue internationale des études basques Baskisch
Spanisch
Französisch
Keltische Sprachen Azkue y Aberasturi, Resurrección María de Urquijo Ybarra, Julio de Collins, Viktor Bonaparte, Louis Lucien Duvoisin, Jean-Pierre Gavel, Henri Uhlenbeck, Christian Cornelius Sare San Sebastian Gavel, Henri (1920)
Zitiervorschlag: Georges Lacombe an Hugo Schuchardt (396-06055). Paris, 31. 05. 1921. Hrsg. von Katrin Purgay (2017). In: Bernhard Hurch (Hrsg.): Hugo Schuchardt Archiv. Online unter https://gams.uni-graz.at/o:hsa.letter.6075, abgerufen am 20. 03. 2023. Handle: hdl.handle.net/11471/518.10.1.6075.
Paris, 137 Boulevard Saint-Michel, le 31 mai 1921
Mon cher Maître,
J’ai appris avec le plus grand plaisir que votre mémoire sur le basque de Sare était complètement terminé et envoyé à l’impression: il est à souhaiter que l’Académie des Sciences de Berlin ne vous fasse pas trop attendre l’insertion de ce travail important que tous ceux qui s’intéressent vraiment à la linguistique euskarienne liront attentivement.
Je viens d’arriver de Saint-Sébastien, où ont eu lieu deux séances de l’Académie de langue basque, et j’ai pu causer longuement avec Azkue, Campion, Urquijo et consorts. La revue basq. s’imprime lentement: le n° juillet-décembre 1920 est presque terminé et paraîtra dans une quinzaine de jours, mais la publication continuera cependant, emeki-emeki, et c’est l’essentiel. Vous avez dû recevoir le n° 2 d’Euskera, bulletin de l’Acad. basq. Il paraîtra en moyenne quatre |2| fois par an. A ce propos, je dois vous dire que je suis chargé de vous annoncer qu’on a décidé d’y insérer sans traduction espagnole ou française tout ce que vous pourrez envoyer et qu’il vous sera fait des tirages à part. Si donc vous voulez un jour envoyer par exemple votre commentaire de la parabole de l’enfant prodigue, il sera tout de suite expédié à l’impression.
Collins est en train de vendre tout ce qui lui reste des livres et des papiers de Bonaparte. L’Acad. a acheté pour sa bibliothèque les lettres de Duvoisin et d’Antoine d’Abbadie (en tout plus de 450) : elles sont précieuses pour les études basques en général et pour l’histoire des travaux bascologiques de Bonaparte. Un manuscrit aezcoan de 1805, que je suis en train de copier, offre également de l’intérêt: on y trouve à diverses reprises, pour mon et vôtre, les formes naure et zaure que je n’ai pas rencontrées ailleurs: |3| il me semble qu’elles peuvent se décomposer en ni-au-re-(n) et zu-au-re-(n).
M. Ernault, depuis la soutenance de thèse de Gavel, continue à faire du basque et il prépare un article intitulé Basque et celtique. Le mot urki, burk(h)i le préoccupe beaucoup : d’après lui, il peut être aussi bien d’origine celtique que germanique. Azkue donne aussi une forme aberrante turki mais il m’a dit l’autre jour qu’il ne l’avait entendue qu’une fois, de la bouche d’une vieille femme de la vallée alavaise de Zigoitia.
M. Uhlenbeck, tout-à-fait rétabli maintenant, vient de composer un compte-rendu (en hollandais) des Elém. de phon. basq. de Gavel, qui paraîtra prochainement.
J’espère, cher et très honoré maître, que les chaleurs qui commencent ne vous fatigueront pas trop et |4| que vous pourrez continuer à travailler. Je sais que vous êtes l’objet de pareilles sollicitations de la part des hamitisants, des romanistes etc. Mais nous les Bascologues n’oublions pas que vous avez écrit à Urquijo que votre plus chère étude est l’euskara.
Veuillez excuser ce long bavardage et me croire votre respectueusement dévoué
G. Lacombe.