Georges Lacombe an Hugo Schuchardt (394-06054)
von Georges Lacombe
an Hugo Schuchardt
25. 04. 1921
Französisch
Schlagwörter: Dialekte Sociedad de Estudios Vascos Revue internationale des études basques Baskisch Bonaparte, Louis Lucien Collins, Viktor Uhlenbeck, Christian Cornelius Urtel, Hermann Gavel, Henri Urquijo Ybarra, Julio de Gavel, Henri (1920)
Zitiervorschlag: Georges Lacombe an Hugo Schuchardt (394-06054). Paris, 25. 04. 1921. Hrsg. von Katrin Purgay (2017). In: Bernhard Hurch (Hrsg.): Hugo Schuchardt Archiv. Online unter https://gams.uni-graz.at/o:hsa.letter.6073, abgerufen am 27. 03. 2023. Handle: hdl.handle.net/11471/518.10.1.6073.
Paris 137 Bd St Michel
le 25 avril 1921
Mon cher Maître,
Je crois que le renseignement donné dans l´une de mes précédentes lettres est légèrement erroné. Je vous disais que si Bonaparte avait fait du basque d’Ainhoa une variété spéciale du labourdin, c’est qu’il le considérait probablement comme un peu teinté de haut-navarrais septentrional: je crois au contraire maintenant que c’est uniquement 1° parce que Ainhoa offre certaines |2| particularités que n’ont pas les autre villages linguistiquement labourdins et 2° parce que ces particularités n’empêchent pas cependant le langage d’Ainhoa d´être du vrai labourdin.
Je vous prie, en outre, de ne pas oublier ce que je vous écrivais l’été dernier de Royat, à savoir que, alors que dans sa carte et dans son Verbe Bonap. ne classait pas dans le labourdin le baztanais, tout en déclarant qu’on pouvait à la rigueur le faire, en revanche à la fin de sa vie il considéra (et j’en ai trois ou quatre preuves) très nettement le baztanais |3| qui n’a pas la jota et qui, seul de tous les dialectes basques-espagnols a l’actif pluriel en -ek, comm le 3e « sous-dialecte » du larbourdin (je ferai une petite note sur cette question). Et il me semble que cela est très juste: je me trouvais il y a quelque temps à Elizondo et Lekaroz, et les gens que j’ai entendus parler me donnaient tout-à-fait l’impression de s’exprimer en labourdin.
Victor Collins – qui a besoin d’argent – est en train de vendre tout ce qui lui reste de la bibliothèque de Bonaparte, y compris les lettres des Basquisants au prince, mais il demande de tout |4| cela des prix fabuleux (et il y a encore le change!)
Bonnes nouvelles de M. Uhlenbeck. Il m’annonce l’envoi prochain de deux comptes-rendus (les Onomatopées d’ Urtel, et la Phonétique de Gavel).
Urquijo m’annonce que c’est en 1922 seulement que la Soc. de Est. Vasc. prendra la direction pécuniaire de la Revue. D’ici là, nous publierons le dernier numéro de 1920 et, pour 1921, un seul fascicule, constitué par la thèse de Gavel, plus quelques comptes-rendus. Quant au n° Karras 1 (avril 1914 – déc. 1917) je n’en ai pas de nouvelles.
|1|Izan ongi, nere nagusi maitea. Zure zerbitzari atchikia2
G. Lacombe
2 Bask. nere nagusi maitea = “mein lieber Meister“, zure zerbitzari = “Ihr Diener“.