Georges Lacombe an Hugo Schuchardt (327-06033)

von Georges Lacombe

an Hugo Schuchardt

Aldudes

14. 11. 1913

language Französisch

Schlagwörter: Trebitsch, Rudolf Bonaparte, Louis Lucien Urquijo Ybarra, Julio de Saint-Jean-de-Luz Paris Schuchardt, Hugo (1914)

Zitiervorschlag: Georges Lacombe an Hugo Schuchardt (327-06033). Aldudes, 14. 11. 1913. Hrsg. von Katrin Purgay (2017). In: Bernhard Hurch (Hrsg.): Hugo Schuchardt Archiv. Online unter https://gams.uni-graz.at/o:hsa.letter.6005, abgerufen am 28. 03. 2024. Handle: hdl.handle.net/11471/518.10.1.6005.


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Aldudes
Hôtel Erréca
le 14 novembre 1913

Mon cher Maître,

Laissez-moi d’abord m’excuser de la liberté que j’ai prise de vous envoyer il y a quelques jours de St J-de Luz le télégramme que vous savez. Un voiturier me réclamait une note que le DrTrebitsch avait réglée: il a reconnu son erreur depuis.

Me voici aux Aldudes où je me suis remis avec une nouvelle ardeur à prendre des notes. Je compte y rester jusqu’à la fin du mois, de façon à avoir de quoi méditer à Paris durant les mois d’hiver. Il est assez regrettable que les sujets même les plus illétrés |2| subissent beaucoup l’influence de la prédication et du journal. Lorsqu’ils dictent des histoires, ils disent souvent p.ex. zion au lieu de zakon, zuen au lieu de ziin, etc., mais en notant au vol quelques phrases prises dans leurs conversations rapides on arrive à rétablir les formes aldudiennes.

En relisant l’autre jour Bask. und Hamit., une idée m’est venue au sujet du suffixe -so (il̃oba-so etc.). N’est-il pas en tout point un diminutif et ne vaut-il pas exactement -ño, -t̃o, -tši etc. (dans aitaño, |3| aitatši, aitat̃o etc.? J’ai entendu aussi aitat̃i. – J’ai trouvé aussi pour tante dans les ms. de Bonaparteizo (Azk. a izoa) ronc. – Ici on confond assez régulièrement iloba neveu et iloba petit-fils. Quand on veut à tout prix préciser, on dit pour le second ilobaño ou iloba t̃ipi.

Urquijo m’a dit qu’il avait trouvé, au sujet des noms de parenté, des choses curieuses dans son Dict. ms. du XVIe siècle qu’il va bientôt publier.1

J’ai demandé des |4| précisions au sujet du Pic d'Adarca dont vous me parlez dans une lettre précédente, mais malheureusement je n’ai rien pu obtenir de précis.

Veuillez, mon cher Maître, agréer l’expression de mes sentiments très respectueux et bien dévoués

G. Lacombe

Un de mes sujets (âgé de 71 ans) vient de me dire que dans son enfance les vieillards employaient madari avec le sens de fruit en général (poires, pommes, prunes etc., mais pas les raisins p.ex.)


1 [Nicolaus Landuchius] Dictionarium linguae cantabricae (1562). Edición de Manuel Agud y Luis Michelena. San Sebastián: Imprenta de la Diputación de Guipuzcoa, 1958. 

Faksimiles: Universitätsbibliothek Graz Abteilung für Sondersammlungen, Creative commons CC BY-NC https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/ (Sig. 06033)