Georges Lacombe an Hugo Schuchardt (301-06017)

von Georges Lacombe

an Hugo Schuchardt

Bayonne

12. 06. 1913

language Französisch

Schlagwörter: Bulletin de la Société de Linguistique de Parislanguage Baskisch Karras, Ehrhardt Etcheverry, Auguste Winkler, Heinrich Trebitsch, Rudolf Urquijo Ybarra, Julio de Brunot, Ferdinand Gavel, Henri Paris Baskenland Schuchardt, Hugo (1893)

Zitiervorschlag: Georges Lacombe an Hugo Schuchardt (301-06017). Bayonne, 12. 06. 1913. Hrsg. von Katrin Purgay (2017). In: Bernhard Hurch (Hrsg.): Hugo Schuchardt Archiv. Online unter https://gams.uni-graz.at/o:hsa.letter.5739, abgerufen am 10. 10. 2024. Handle: hdl.handle.net/11471/518.10.1.5739.


|1|

Bayonne
Villa Izarra
le 12 juin 1913

Monsieur et cher Maître,

Veuillez être assez bon pour excuser mon retard. Voici les réflexions que me suggèrent vos dernières et très aimables communications.

I. – C’est avec reconnaissance que j’ai accueillies vos remarques sur mon petit travail des MSLP :1

a) C’est par souci de complétude exagérée que j’ai mentionné les formes non fléchies. Mais je reconnais que j’aurais pu les laisser de côté

b) Je ne sais comment egon, egoiten et egonen m’ont échappé: sans doute quelques fiches égarées....

|2| c) Je n’ignorais pas e-(g)i-di-n, mais un scrupule exagéré m’a fait omettre le g

d) Il me semble bien, maintenant, que joiten n’est pas une variante, mais bien une faute d’impression, mais la preuve absolue manque encore

e) Mon numérotage (31 + 89 pages) est bon malgré tout, mais artificiellement si je puis dire, car je me suis arrangé de façon à ne citer que des formes se trouvant soit dans les 31 pages du début soit dans les pages 32-89 de la fin. Nonobstant, j’aurais dû le dire. Pour ce qui est des erreurs de pagination, je vérifierai quand je serai à Paris, car j’ai là-bas laissé mon exemplaire.

J’ai relu de près l’article et y ai trouvé plusieurs corrigenda que |3| j’effectuerai sur les tirages à part que l’imprimerie nationale daignera, j’imagine, m’envoyer dans trois ou quatre mois.

II. – Si votre travail à 64 pages, desto besser! Il y aura plus à lire. Je vais demander à Karras des épreuves (mais pas, bien entendu pour les corriger) afin de faire un compte-rendu pour le BSLP2 d’après elles. Il me tarde de lire vos conclusions. Quid novi au sujet de Gurzil?

III. – Ce que vous me dites au sujet des Dial. d’Etcheverry m’a vivement intéressé. Ce travail est pour moi capital et je l’utiliserai fort aux Aldudes. – Je ne puis absolument pas y aller maintenant, tellement les |4| ravages causés par l’inondation y sont effroyables: mais j’irai avant de regagner Paris en novembre et y retournerai en 1914. J’espère alors que j’aurai assez de documents pour écrire mon livre.

Nous attendons M. M. Winkler et le DrTrebitsch avec une extrême impatience. Urquijo viendra exprès de St Sauveur pour eux, et, dès qu’il sera reparti, Broussain et moi prenons l’engagement d’honneur de les aider de toutes les manières. M. Ferdinand Brunot promène ses phonographes dans le Berry: il est juste que d’autres parolisants les promènent ailleurs, et nous sommes très heureux que le pays basque ait été choisi. M. Trebitsch peut |5| donc absolument compter sur notre concours le plus actif. Quant à M. Winkler, il paraît avoir des intentions mystérieuses. Il paraît avoir beaucoup étudié le basque ces temps-ci... Nescio quid majus nascetur Illiade.3 J’espère qu’il me sera possible d’aller ensuite vous présenter mes hommages tardifs mes très sincères. J’espère avec le temps mériter la bienveillance que vous voulez bien me témoigner. Je m’y entraîne, et étudie vos ouvrages avec Léon, à qui je suis heureux de rendre un service qui me sert à moi aussi: nous commentons en ce moment-ci |6| les Bask. Stud. I et Léon prend en caractères Braille de copieuses notes. Quelquefois Gavel, Broussain et J. de Urquijo assistent à nos séances. Nous avons noté à part un certain nombre de points d’interrogation que j’aurai l’honneur de vous soumettre dès que je serai pour un moment citoyen de la Styrie.

Veuillez agréer, mon cher Maître, avec mes meilleurs remerciements, l’hommage de mes sentiments très |7| respectueux et dévoués

G. Lacombe


1 „ Les verbes forts dans les livres basques de Liçarrague “, Mémoires de la Société de Linguistique de Paris, 1913, XVIII, 289-304.

2 Bulletin de la Société de Linguistique de Paris.

3 Propertius: Elegiae 2.34,65 f.: „Cedite Romani scriptores, cedite Graii, nescio quid maius/magis nascitur Iliade.“ - Tretet zurück, ihr römischen Schriftsteller, zurück, ihr Griechen. Etwas Größeres als die Ilias entsteht.

Faksimiles: Universitätsbibliothek Graz Abteilung für Sondersammlungen, Creative commons CC BY-NC https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/ (Sig. 06017)