Georges Lacombe an Hugo Schuchardt (294-06013)
von Georges Lacombe
an Hugo Schuchardt
24. 04. 1913
Französisch
Schlagwörter: Vatikan Bulletin de la Société de Linguistique de Paris Baskisch Larrieu, Jean-Félix Karras, Ehrhardt Protat, L. Urquijo Ybarra, Julio de Vinson, Julien Azkue y Aberasturi, Resurrección María de Darricarrère, Jean Baptiste Schuchardt, Hugo (1912) Nyrop, Kristoffer (1899–1930)
Zitiervorschlag: Georges Lacombe an Hugo Schuchardt (294-06013). Paris, 24. 04. 1913. Hrsg. von Katrin Purgay (2017). In: Bernhard Hurch (Hrsg.): Hugo Schuchardt Archiv. Online unter https://gams.uni-graz.at/o:hsa.letter.5719, abgerufen am 09. 10. 2024. Handle: hdl.handle.net/11471/518.10.1.5719.
Paris, le 24 avril 1913
Monsieur et cher Maître,
Mille remerciements pour votre bonne lettre et pour l’aimable envoi de vos trois tirages à part dont la lecture m’a vivement intéressé.
I. – J’ai informé le DrLarrieu des lacunes, qu’il comblera avec plaisir, de votre collection de ses almanachs. Je l’ai vu pour la dernière fois au commencement d’avril: il allait partir pour Rome afin de travailler dans la Bibliothèque du Vatican à certaines questions d’histoire de l’art. Je pense qu’il est rentré maintenant à Montfort, où ma lettre le trouvera.
II. – Nous sommes extrêmement contents, à tous les points de vue, de Karras. Il tient, beaucoup mieux que les Protat, compte (excusez ce substantif si loin de son verbe) des corrections, et compose beaucoup plus rapidement.
III. – C’est avec le plus grand plaisir qu’a été accueillie l’annonce de votre retour au |2|basco-africain. J’ai relu bien des fois le Nubisch und Baskisch et cela me donne le plus vif désir de lire la suite. Le compte-rendu dont je vous parlais dans une lettre précédente paraîtra dans le prochain Bulletin de la Soc. de ling., mais malheureusement ce bulletin ne paraît qu’une fois par an (de septembre à décembre). Mais ce ne sera pas, quand même du «bouillon réchauffé», car la question que vous traitez dans ce travail n’est pas «d’actualité», mais d’intérêt permanent. – Vous me demandez si vous devez envoyer à J. de Urquijo ou bien à moi votre prochain travail. Cela, je crois, n’a pas grande importance, car si vous l’envoyez à J. de U. il me le communiquera pour quelques heures avant de l’envoyer à l’impression, et si c’est à moi que vous l’adressez, le ms. partira, aussitôt après lecture, à l’adresse de J. de U.
Vous savez peut-être que mon directeur et ami respire en ce moment |3| l’air de Madrid: il est à croire qu’il reviendra de la Castille avec moult renseignements bibliographiques.
Puisque nous en sommes à la Bibliographie, permettez-moi, au cas où ils ne vous seraient pas tombés sous la main, de vous signaler deux livres qui manquent dans les Citations et Références de Vinson, et où il est question du basque:
a) I O H Georgii Eccardi v.c. de origine germanorum eorumque vetustissimis coloniis, migrationibus ac rebus gestis libri duo Goettingae. CIƆ IƆ CCL (basq. p. 28-33)
b) Recherches sur les langues celtiques, par W. F. Edwards Paris MDCCCXLIV (basq. p.p 491-520 et p.p. 533-535)
Grâce à Broussain et à F. de Saint-Jayme, le stock bas-navarrais |4| de locutions et mots qui ne se trouvent pas dans Azkue s’accroît sans cesse. Mais la parution du dict. espagnol-basque et celle du dict. franç.-basq. de Darricarrère semblent renvoyés aux calendes grecques: c’est désolant. Et l’on attend depuis des années aussi la fin de grammaire d’Ithurry, dont il n’y a plus, paraît-il, qu’une quinzaine de pages à publier.
Mon voyage aux Aldudes est différé pour quelque temps encore, mais, lorsque j’irai, je compte bien emporter un phonographe afin de travailler plus efficacement.
Permettez-moi, Monsieur et cher Maître, de vous souhaiter bien sincèrement bon travail et bonne santé et veuillez croire à mes sentiments très respectueux et dévoués
G. Lacombe
J’ai lu avec un intérêt passionné, le tome IV de la Gramm. de Nyrop. Comment peut-on, étant aveugle, faire de pareilles œuvres?