Georges Lacombe an Hugo Schuchardt (266-05997)
von Georges Lacombe
an Hugo Schuchardt
05. 07. 1912
Französisch
Schlagwörter: Revue internationale des études basques Eskualduna Baskisch Winkler, Heinrich Gavel, Henri Müller, Friedrich Finck, Franz Nikolaus
Zitiervorschlag: Georges Lacombe an Hugo Schuchardt (266-05997). Paris, 05. 07. 1912. Hrsg. von Katrin Purgay (2017). In: Bernhard Hurch (Hrsg.): Hugo Schuchardt Archiv. Online unter https://gams.uni-graz.at/o:hsa.letter.5432, abgerufen am 25. 09. 2023. Handle: hdl.handle.net/11471/518.10.1.5432.
Paris, le 5 juillet 1912
Monsieur et cher Maître,
Je reçois à l’instant de M. Winkler sa note intitulée Noch einmal Uhlenbeck und meine Arbeit über das Baskische et cela me donne l’occasion de répondre à ce que vous me disiez dans vos dernières lettres sur ce travail. Sa lecture m’a surpris et il est évident que M. W. est allé trop loin. Je suis très ennuyé (mais j’hésite à le lui dire à cause de l’extrême bienveillance qu’il a toujours eue pour moi) |2| que M. W. me cite in fine, car si j’ai polémiqué avec Bourgeois je n’ai jamais approuvé la méthode de M. W., et j’estime au contraire que Gavel a dit excellemment tout l’essentiel de la question dans la RB, où, soit dit par parenthèse je n’ai jamais discuté avec B. (C’était dans l’Eskualduna). Quant au fond de la question, il va sans dire que je ne saurais avoir la moindre opinion, car je ne connais du caucasique du nord que ce que F. Müller et Finck en ont dit, càd. en somme presque rien. D’autre part les critiques que vous avez adressées à M. W. étant décisives, il reste fort peu de chose de |3| son livre, dont il a reconnu, d’ailleurs, les imperfections. Décidément, quand on voudra prouver la parenté du basque avec telle ou telle langue, on devra s’y prendre d’une autre façon.
Veuillez, Monsieur et cher Maître, me croire votre très respectueusement dévoué
G. Lacombe
La question de l’Atlas linguistique est toujours à l’ordre du jour. En septembre et peut-être fin août le travail pourra commencer. On ferait bien, je crois, de s’assurer de ce qui reste des verbes forts : en b.-nav. oriental ils ont presque totalement disparu. Mais pourquoi diable est-ce le verbe jakin qui a seul une conjugaison |4| simple complète dans tous les dialectes? Je l’ai entendu mille fois en mixain et notamment dans la phrase suivante d’un Saint-Palaisien qui cherchait un coiffeur à Iholdy :
Ezagun zindezakeia norbeit, bizarrain untsa mozten balakikenik ?
(Jakin lezakenik est presque aussi usité)