Georges Lacombe an Hugo Schuchardt (187-05955)

von Georges Lacombe

an Hugo Schuchardt

Paris

27. 12. 1911

language Französisch

Schlagwörter: Urquijo Ybarra, Julio de Darricarrère, Jean Baptiste Bonaparte, Louis Lucien Azkue y Aberasturi, Resurrección María de Vinson, Julien Sare Schuchardt, Hugo (1912)

Zitiervorschlag: Georges Lacombe an Hugo Schuchardt (187-05955). Paris, 27. 12. 1911. Hrsg. von Katrin Purgay (2017). In: Bernhard Hurch (Hrsg.): Hugo Schuchardt Archiv. Online unter https://gams.uni-graz.at/o:hsa.letter.5352, abgerufen am 29. 03. 2024. Handle: hdl.handle.net/11471/518.10.1.5352.


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Paris, le 27 décembre 1911

Monsieur et cher Maître,

Ayant dû aller passer trois jours à Rouen auprès d’un ami malade, me voici un peu en retard avec vous.

Honteux de m’être laissé devancer, je vous adresse mes meilleurs vœux pour 1912 et vous souhaite bien sincèrement, avec la réalisation de tous vos désirs, bon travail et bonne santé.

Merci pour votre très intéressant article Erraintzac, emainzquiçue. Il passera certainement dans le n° de janvier ‒ mars 1912. Il y a et il y aura toujours de la place pour vous. A propos de ces impératifs, j’ai l’impression en mixain que tous les verbes qui au 16 e siècle étaient conjugés non-périphrastiquement ont la 2 e pers. de l’impératif en -ak (je parle bien entendu des transitifs): |2| c’est ainsi qu’on dira toujours idokak, ekharrak, emak, ikhusak etc. En revanche, on dira toujours (dans ce dialecte) jan zak, p.ex. ‒ Puisque nous en sommes au mixain, J. de Urquijo a-t-il songé à vous envoyer le tirage à part du Tartas? Je crois que Darricarrère s’est lourdement trompé en voyant dans l’Ontsa du mixain: c’est incontestablement du souletin (assez mélangé je le reconnais), ainsi que l’avait très bien vu L.-L. Bonaparte.

Bien que je n’aie pas encore la réponse d’Urquijo, je ne doute pas un seul instant qu’ilaccueille avec la plus grande reconnaissance l’insertion de vos Bask. Stud. II. Il suffira de faire un tirage à part important. Le plan que vous avez bien voulu me soumettre m’a donné |3| le vif désir de voir cette œuvre imprimée. A ce propos, je me permettrai de vous faire savoir que j’ai copié très exactement (l’original est chez Azkue) un ms. de Bonap. composé de 1384 mots de Sare. Si cela pouvait vous intéresser, je vous le communiquerais très volontiers.

Puisque vous me demandez si aimablement mon avis, pourquoi hésiteriez-vous à parler du jeu de paume dans ce travail? Les Basques ont beau le connaître; cela ne pourra que leur faire plaisir.

Je ne sais si l’insertion de l’article de M. de Jaurgain dans la Revue (cette insertion est renvoyée à plus tard) provoquera une polémique avec M. Vinson. Je souhaite vivement, en tout cas, que |4| cela n’ait pas lieu, car je crains de voir un peu trop d’arguments ad hominem au cours de cette controverse.

Je corrigerai très minutieusement vos articles, car je tiens beaucoup à ne rien laisser échapper et malgré l’inintelligence du prote il faudra bien que nous aboutissions à la correction absolue.

Veuillez agréer, Monsieur et cher Maître, l’assurance de mes sentiments très respectueux et dévoués

G. Lacombe

P.S. - J’ai causé avec M. Vendryès du livre de Philipon. Il m’a dit que ce dernier lui battait froid depuis son compte-rendu, pourtant très modéré. Genus irritabile linguisticorum!!

Faksimiles: Universitätsbibliothek Graz Abteilung für Sondersammlungen, Creative commons CC BY-NC https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/ (Sig. 05955)