Georges Lacombe an Hugo Schuchardt (174-05951)
von Georges Lacombe
an Hugo Schuchardt
05. 12. 1911
Französisch
Schlagwörter: Darricarrère, Jean Baptiste Azkue y Aberasturi, Resurrección María de Linschmann, Th. Uhlenbeck, Christian Cornelius Eys, Willem Jan van Leizarraga, Joanes Schuchardt, Hugo (1911) Schuchardt, Hugo (1911) Schuchardt, Hugo (1911) Schuchardt, Hugo (1911)
Zitiervorschlag: Georges Lacombe an Hugo Schuchardt (174-05951). Paris, 05. 12. 1911. Hrsg. von Katrin Purgay (2017). In: Bernhard Hurch (Hrsg.): Hugo Schuchardt Archiv. Online unter https://gams.uni-graz.at/o:hsa.letter.5339, abgerufen am 01. 10. 2023. Handle: hdl.handle.net/11471/518.10.1.5339.
Paris, le 5 décembre 1911
Monsieur et cher Maître,
Par ce même courrier j’ai le plaisir de vous adresser les épreuves de la couverture des Leizarragana, les épreuves des Dechepareana et de Zu Oihenarts Sprichwœrtern, ainsi que les manuscrits de ces deux derniers travaux. J’espère recevoir bientôt des épreuves de Gauntza… et des Leiz. II; je vous les enverrai aussitôt.
Merci vivement pour votre lettre et pour votre article. Gutmann, je le crains, est incurable, comme Darric. et Azk., mais son affection est d’un autre genre. Ce qui me |2| paraît ressortir de vos études sur le vocabulaire basque, c’est que, en dehors de très nombreux éléments latino-romans et de quelques éléments celtiques et germaniques, le basque, du moins à l’époque à partir de laquelle il nous est connu, n’a guère emprunté aux autres langues. Reste la parenté avec le hamitique!
Au nom du Cercle d’Etudes euskariennes, je vous remercie de votre adhésion qui nous honore. Nos ambitions sont immenses: unification de l’orthographe, création d’une κoιvή, élaboration d’une grammaire pour les petits enfants, etc. etc. Il faut faire semblant de croire que la disparition |3| du basque peut être enrayée.
C’est avec le plus grand plaisir que j’ai appris votre réconciliation avec M. Linschmann, à qui je viens d’écrire au nom du Cercle. Il serait à souhaiter que le fondateur de l’ Eusk. de Berlin collaborât à la Revue. Durant trois ou quatre ans, M. Uhlenbeck va laisser le basque de côté, car il doit publier les résultats de ses recherches sur les Algonquins (grammaire, folk-lore, religion etc. etc.).
Ma liste des verbes forts liçarraguéens est aujourd’hui à |4| peu près complète. Je suis un peu embarrassé au sujet du participe passé de diot, diotso etc., ainsi qu’au sujet de celui de laidi, daidiezue etc. Peut-on admettre un *aidin? Le inzkizue de 1 Thes. 5-18 vient probablement de (eg)in. J’ai aussi l’impression que jarreiki est le factitif de jaiki (ira-jaiki). – C’est avec la plus grande joie qu’en lisant un de vos anciens articles j’ai constaté que vous faisiez venir iraun de ira-egon. Cela est tout-à-fait conforme à la philosophie bergsonienne. – Pour en revenir à Liç., il n’y a pas d’inconvénient, n’est-ce pas, à faire venir dirot etc. de iraun!
|5| J’ai pu constater que votre liste des variantes verbales que l’on trouve chez cet auteur est complète, que rien d’important n’a été omis. En revanche il m’a semblé que M. Van Eys n’avait pas consacré assez de temps à l’étude de Liçarrague, car ses VAL1 sont assez incomplets. Mon étude paraîtra, si elle est acceptée par le comité de publication, dans les Mém. de la Soc. de linguis., mais il y aura un tirage à part.
Veuillez, Monsieur et cher Maître, agréer, avec mes remerciements, l’hommage de mes sentiments très respectueux et dévoués
G. Lacombe
1 Les verbes auxiliares dans le nouveau testament de Liçarrague.