Henri Gaidoz an Hugo Schuchardt (071-03270) Henri Gaidoz Magdalena Rattey Institut für Sprachwissenschaft, Karl-Franzens-Universität Graz Zentrum für Informationsmodellierung - Austrian Centre for Digital Humanities, Karl-Franzens-Universität Graz GAMS - Geisteswissenschaftliches Asset Management System Creative Commons BY-NC 4.0 2022 Graz o:hsa.letter.5226 071-03270 Hugo Schuchardt Archiv Herausgeber Bernhard Hurch Karl-Franzens-Universität Graz Österreich Steiermark Graz Karl-Franzens-Universität Graz Universitätsbibliothek Graz Abteilung für Sondersammlungen 03270 Henri Gaidoz Papier Brief 4 Seiten Paris 1895-11-29 Hugo Schuchardts wissenschaftlicher Nachlass (Bibliothek, Werkmanuskripte und wissenschaftliche Korrespondenz) kam nach seinem Tod 1927 laut Verfügung in seinem Testament als Geschenk an die UB Graz. Magdalena Rattey 2017 Die Korrespondenz zwischen Henri Gaidoz und Hugo Schuchardt Hugo Schuchardt Archiv Bernhard Hurch

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Hugo Schuchardt Archiv

Das Hugo Schuchardt Archiv widmet sich der Aufarbeitung des Gesamtwerks und des Nachlasses von Hugo Schuchardt (1842-1927). Die Onlinepräsentation stellt alle Schriften sowie eine umfangreiche Sekundärbibliografie zur Verfügung. Die Bearbeitung des Nachlasses legt besonderes Augenmerk auf die Erschließung der Korrespondenz, die zu großen Teilen bereits ediert vorliegt, und der Werkmanuskripte.

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Henri Gaidoz Paris 1895-11-29 Hugo Schuchardt France Paris Paris 2.3488,48.85341 Korrespondenz Henri Gaidoz - Hugo Schuchardt Korrespondenz Le Temps Wissenschaft Sprachwissenschaft Brief Französisch
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22 Rue Servandoni Paris 29 Nov. 1895. Très honoré Monsieur,

Dans ma petite brochure Les Roumains de Hongrie, je n’ai point passé sous silence les roumains de Bessarabie. Je les ai mis sur le même rang que ceux de Hongrie (p. 4 de l’édition franç. p. 6 de l’édition roumaine);Die Referenz zur französischen Ausgabe ist folgende: Gaidoz, Henri. 1894. ' Les Roumains de Hongrie: leur origine, leur histoire, leur état présent '. In Revue de Paris, 15 mai 1894, 30 p. Jene zur rumänischen: Romanii din Ungaria, originea, istoria si starea lor presenta , Bucarest, typographie de C. Göbl, 1894, traduction de George Moroianu, 28 p. (extrait de la Revue de Paris, 15 mai 1894). mais je n’avais pas à en dire davantage, puisque je parlais de la Hongrie.

Je vous donne maintenant quelques renseignements sur les choses d’Alsace.

1o Nouveaux noms imposés aux localités de la zone de langue française.

Comparez, par exemple, les cartes anciennes aux cartes nouvelles; - prenez les répertoires géographiques publiés par l’administration allemande des Postes en Alsace Lorraine, un, entre autres, publié quelques années après l’annexion, et donnant la synonymie complète. etc. J’ai écrit là-dessus, il y a plus de 20 ans, un articleGaidoz, Henri. 1871. ' Les ambitions et les revendications du pangermanisme '. In Revue des Deux-Mondes (1er février 1871). Paris: Imprimerie J. Claye, 385-406. (polémique, je le reconnais) que j’ai peut-être encore quelque part.– Depuis, cette mesure a été étendue à quelques petites localités (lieux-dits, etc) oubliées alors.

2o Prénoms: C’est en 1888 déjà qu’il a été prescrit de n’inscrire à l’Etat-Civil que la forme allemande (sauf pour les localités de langue française exclusives.

Le Temps no du 20 Janvier 1888Vgl. Le Temps vom 20. Jänner 1888 (S. 2, Sp. 1 in Gallica ): „On écrit de Strasbourg à la Gazette de la Croix que le gouvernement vient de prescrire aux employés de l’état-civil d’inscrire sur les registres, dans la forme allemande, tous les prénoms pour lesquels cette forme existe. On ne pourra inscrire les prénoms sous la forme française que sur la demande expresse des parents dans la partie du territoire lorrain où la langue française est d’usage exclusif.“ (d’après la Kreuz Zeitung Die Kreuzzeitung erschien von 1848-1939. Ihre Ausrichtung war christlich-konservativ, außerdem fungierte sie als Unterstützerin der preußisch-deutschen Monarchie.)

3o Noms de Famille germanisés: p.ex. Guerba changé en Gerber, Vagner changé en Wagner etc.

C’est d’après une „Instruction pour les officiers de l’Etat-Civil“ entrée en vigueur le 1er Janvier 1894.

Si je demandais un exemplaire de cette circulaire, on me le refuserait certainement. Avec vous, c’est autre chose: faites-moi donc le plaisir d’en demander deux exemplaires et de m’en réserver un.

Si vous voulez traiter ces questions d’une façon générale pour l’Allemagne, il vous faudra aussi faire une enquête dans l’Est. En effet, depuis une vingtaine d’années, la langue polonaise est traitée à peu près de la même façon dans les provinces polonaises de la Prusse.

Vous ne direz peut-être que la Russie en fait maintenant autant dans les Provinces Baltiques, qu’elle a transformé Dorpat en Jurjew Von 1893-1918 hieß die estnische Stadt Tartu (dt. Dorpat) offiziell Jurjew, welcher der russische Name für die Stadt war. etc. Pour moi, je blâme également ces procédés, mais je vous citerai à ce propos ce mot d’un fonctionnaire ou d’un journaliste russe: «nous traiterons la langue allemande (dans les provinces baltiques) comme les Allemands traitent la langue française en Alsace-Lorraine»Dieses Zitat wurde am linken Rand blau markiert, wahrscheinlich von Schuchardt.

Je vous dis cela sans acrimonie, car je sais que vous êtes un libéral et que vous réprouvez comme moi l’oppression linguistique. Mais vous arguez qu’elle est le plus aigue depuis l’invention du “principe des nationalités” et dans les Etats (Allemagne et Hongrie) qui ont invoqué ces principes dans leur rétablissement.

Je me permets de vous envoyer le Temps d’aujourd’hui qui a une lettre intéressanteIm Temps (Le Temps) vom 29. November 1895 wird über einen Vorfall berichtet, der sich in einer brasserie in Straßburg zwischen elsässischen (alsaciens) und deutschen (allemands) Studenten ereignete: Die deutschen Studenten forderten die elsässischen zu einem Degenduell heraus. Der Grund dafür war offenbar eine Beleidigung ihrer intimsten Gefühle – „sentiments les plus intimes“ (wohl eine Anspielung auf die deutsche Identität?). Die Elsässer allerdings lehnten ein Gefecht ab. Nach der Sperrstunde der brasserie näherte sich einer der Elsässer einem der deutschen Studenten, woraufhin letzterer seinen Revolver zog und schoss. Nach drei ins Nichts abgegeben Schüssen wurde er von Passanten aufgehalten und auf die Polizeidienststelle gebracht. Es kam zu einem Prozess, in dem ein Mordversuch negiert wurde und der Angeklagte lediglich eine Geldstrafe bekam. Dies mit der Rechtfertigung, dass auf deutschen Universitäten das Duell Tradition sei und vor allem Courage bedeute, während die Elsässer keinen Moment veugeuden, ihre Antipathien gegen Deutsche auszudrücken. (Vgl. in der Gallica: Le Temps , 29. November 1895). sur les affaires universitaires et nationales à Strasbourg, mais croyez bien que ce n’est pas pour vous offenser. Je pense seulement que cela peut vous intéresser et que vos journaux ne racontent peut-être pas cet incident.

Je saisis cette occasion de vous donner des nouvelles (et mauvaises) de notre ami Michael Jones, Michael Daniel Jones (1822-1898), walisischer Politiker und Direktor des Independent College in Bala. Zu Michael D. Jones vgl. Rev. Richard Griffith Owen, M.A., (1890-1973), Bangor. [1959]. "Michael Daniel Jones". In Dictionary of Welsh Biography . à Bala. Savez-vous qu’il y a deux ans il a été frappé d’une attaque? Il se traine péniblement depuis ce temps, et voici ce que m’écrivait il y a quelques jours un ami commun:

«Dal yn wael wael y mae Mr. Michael D. Jones; y mae yn codi bob dyδ ac yn myned allan ychydig weithiau, ond byδai yn syn genych ei weled, y dyn cydnerth wedi myned yn fychan fychan, ac ychydig wna ymδiδan â neb ond â rhai o’i hên gyfeillion penaf.»Dt. „Herrn Michael D. Jones geht es immer noch sehr schlecht; er steht jeden Tag auf und geht manchmal ein wenig hinaus, aber Sie wären über seinen Anblick erstaunt, der kräftige Mann ist sehr schmächtig geworden, und er unterhält sich kaum mit jemandem außer einigen seiner wichtigsten alten Freunde.“ (Übersetzung durch Dagmar Bronner). Die Anführungszeichen wurden mit Bleistift gemacht, ebenso einige Ausbesserungen innerhalb des Zitats. Wiederum dürfte es sich um Schuchardts Handschrift handeln.

Bien à vous HGaidoz