Hugo Schuchardt an Henri Gaidoz (010-SG2)
von Hugo Schuchardt
an Henri Gaidoz
28. 10. 1881
Französisch
Schlagwörter: Y Cymmrodor Y Vord Gron Volksmusik Revue critique d'histoire et de littérature Sprachprobe Literarisches Centralblatt für Deutschland Deutsche Literaturzeitung für Kritik der internationalen Wissenschaft Mythologie Zeitschrift für vergleichende Sprachforschung auf dem Gebiet des Deutschen, Griechischen und Lateinischen Keltische Sprachen Wolf, Michaela (1993) Zimmer, Heinrich (1881–1884) Stokes, Whitley, /Windisch, Ernst (1880–1909) Schuchardt, Hugo (1881) Schuchardt, Hugo (1881–1883) Zimmer, Heinrich (1881)
Zitiervorschlag: Hugo Schuchardt an Henri Gaidoz (010-SG2). Graz, 28. 10. 1881. Hrsg. von Magdalena Rattey (2017). In: Bernhard Hurch (Hrsg.): Hugo Schuchardt Archiv. Online unter https://gams.uni-graz.at/o:hsa.letter.5063, abgerufen am 15. 10. 2024. Handle: hdl.handle.net/11471/518.10.1.5063.
Graz 28.X.81.
Cher Monsieur,
Je vous remercie de la très-intéressante notice que vous avez bien voulu m’envoyer. À ce propos, je voudrais savoir si les publications des Cymmrodorion1 contiennent autres choses de valeur, de sorte que les volumes antérieurs mériteraient de se trouver dans les mains des celtophiles de ma catégorie ? Je sais bien qu’on va publier la traduction du Gododin2 due à feu M. Stephens3 et je m’en pourvoirai. À qui est-ce que je me dois adresser, pour devenir membre de la société?4 Combien ça coûte-t-il ? Est-ce qu’existe encore le Vord Gron5 dont je possède un programme de 1876 ? |2| Maintenant je vous dirai que jamais de ma vie j’ai été tellement indigné (quant à affaires de littérature ou de science) que quand j’ai lu les Keltische Studien de Zimmer.6 Je ne nie pas qu’il ait raison dans une grande partie de ses observations ; mais le jugement général qu’il base là-dessus, est à coup sur, injuste et le ton dont il le prononce, est même chez nous quelque chose d’inoui et d’autant plus à blâmer que Windisch a été son maître et qu’il est la modestie même. Dans le numéro 42 de la Deutsche Litteraturzeitung Zimmer a continué son œuvre de vivisection en parlant du cours de grammaire irlandaise de Windisch.7 Moi, j’ai reçu quelques coups en passant, mais c’est ce qui me touche le moins parce qu’il |3| ne me convainc pas d’avoir commis des erreurs.8 Cependant j’ai perdu un peu le goût des études celtiques. Quand je me trouve dans une vaste salle (comme celle de la philologie classique) où il y a des personnes qui me déplaisent, je peux bien n’y pas faire attention ; mais, dans le petit salon des celtistes il sera impossible de ne pas se rencontrer avec un rustre comme M. Zimmer, et je préfère de m’en aller. Windisch et moi, nous ne pouvons répondre aux invectives de Zimmer que peu de chose si nous ne voulons pas nous servir du même langage. Ce serait, selon moi, le devoir de personnes, comme vous, M. Stokes9, M. Ascoli 10 etc. de dire franchement votre opinion sur la manière d’attaquer de M. Zimmer. La Revue critique serait bien le lieu de parler un peu d’une chose qu’on néglige trop souvent sous le prétexte que ce soient des affaires personnelles qui ne regardent pas la science, c’est-à-dire de la forme de la critique.|4| En tout cas, je me permets de vous indiquer certains points qui m’importent beaucoup.
1. Zimmer commence un article dans Kuhn’s Zeitschrift11 t. 24 avec les mots : « Durch Windisch zuerst in die irischen Studien und die Keltischen überhaupt eingeführt »12; donc il le reconnaît formellement comme maître.
2. La publication de Windisch n’a pas eu pour but d’approfondir les études celtiques mais de les faciliter et vulgariser. C’est de ce point de vue que j’ai jugé les Irische Texte13 et que j’y ai trouvé et trouve encore de très-grands mérites. Quant aux imperfections qui n’y manquent pas, elles ne m’ont pas échappé quoique, en considérant les circonstances particulières sous lesquelles le livre a vu le jour, j’ai cru ne pas devoir y appuyer.
3. Moi-même j’avoue que ma compétence en philologie irlandaise n’est pas très-grande ; je me dis Anfänger ; |5| pourtant elle sera toujours un peu plus grande que M. Zimmer n’admet. C’est moi qui l’ai convaincu que tongu ou tongim14 ne peut être un composé de do et d’un passage que Windisch n’a pas compris il donne presque la même explication que moi. Comme moi il traduit : No chun-usai « nicht geht es besser » (ou wohl) ; les mots précédents, je les partage : Cinnas atai ? ind-usa a cach deit ? (Comment vous trouvez vous ? n’allez vous pas toujours (continuellement) mieux ?).15 Zimmer traduit : « Wie geht es dir denn im Allgemeinen ? » Est-ce que mon interprétation (dans ma critique je n’ai pu faire que l’indiquer – l’espace me manquait) est impossible ?
3. Quant à Pan Gurbán, je n’y crois pas. Vous voyez (Rev. celt. V)16 une erreur de M. Zimmer dans Slovaci au lieu de Sloveni ; ce n’est pas, |6| les Slovènes n’ont pas le pan des Slovaques, Zimmer a vraiment pensé à un de ces vendeurs de souricières qui nous viennent des pays slovaques.
4. Zimmer se propose d’écrire une critique sur la grammaire de Windisch ; probablement il trouvera plaisir à montrer que j’ai commis des erreurs. Dès à présent j’y conviens (p.ex. amreid,17 « ungerecht » au lieu de « uneben ») Je n’avais pas tant l’intention de corriger ce qui était faux, que de montrer ce qui s’y trouve d’embarassant pour un qui commence ces études.
Je vous écris en grande hâte ; je vous demande pardon des pâtes etc. Tout à vous
Votre très-dévoué
H. Schuchardt
1 Die Honourable Society of Cymmrodorion wurde im 18. Jh. von Exilwalisern in London als Gesellschaft zur Pflege der eigenen Kultur gegründet (vgl. z.B. Zimmer 2009 ). Sie war Herausgeberin des Y Cymmrodor ('The Welshman'), eine jährlich herausgegebene Zeitschrift, die 1877 von Robert Jones gegründet wurde (vgl. Nachruf auf Robert Jones in der Revue Celtique, Tome IV (1879-1880), S.132 in Gallica.
2 Y Gododdin , eine Heldenelegie von 1200 Versen, die von einer Niederlage der Briten gegen die Angeln bei Catraeth handelt. Der Verfasser ist der Barde Aneirin, der vermutlich im 6. Jh. unserer Zeit lebte (vgl. z.B. Zimmer 2009 ). Die schriftliche Version der Elegie ist in einer Handschrift aus dem 13. Jh. erhalten. Es wird angenommen, dass sie bis ins 9. Jh. mündlich tradiert wurde (vgl. z.B. Birkhan 1997 ).
3 Thomas Stephens (1821-1875), walisischer Antiquar und Literaturkritiker. Seine Dissertation aus dem Jahr 1848 mit dem Titel The literature of the Kymry being a critical essay on the history of the language and literature of Wales wurde 1849 bei Llandovery publiziert. Seine Übersetzung von Y Gododdin ins Englische wurde erst postum im Jahr 1888 von der Society of Cymmrodorion bei Whiting & Co. in London publiziert. Der englische Titel lautet: The Gododin of Aneurin gwawdrydd: an English translation, with copious explanatory notes; a life of Aneurin; and several lengthy dissertations illustrative of the "Gododin," and the battle of Cattraeth (Zur Person Thomas Stephens vgl. Davies, David Jacob. "Stephens Thomas". In Dictionary of Welsh Biography.
4 Wahrscheinlich die Honourable Society of Cymmrodorion . Im Brief vom 1. November 1881 (011-03220) antwortet Gaidoz nicht auf diese Frage.
5 Vord Gron = übersetzt: „Tafelrunde“ (vord ← bord 'Tisch, Tafel', fem. Subst., wird nach dem Artikel leniert; die lenierte Form wird nun ford geschrieben). Es ist hier die Vereinigung namens 'Y Vord Gron' („Die Tafelrunde“) gemeint, vgl. The Aberystwyth Observer, 12. Juni 1875, S. 3, Sp. 4 (Anm. von Dagmar Bronner). Im Schuchardt-Nachlass befindet sich ein Anmeldeformular für The Vord Gron (8.4.8.2.) (vgl. Wolf 1993: 573).
6 Zimmer, Heinrich. 1881. Irische Texte mit Wörterbuch: von Ernst Windisch. In: Keltische Studien, Heft 1. Berlin: Weidemann. Heinrich Zimmer (1851-1910), deutscher Keltologe und Indologe. Ein Brief aus dem Jahr 1901 ist im Schuchardt-Nachlass verzeichnet ( 13048).
7 In der Deutschen Literaturzeitung, Nr. 42 (1881), rechtfertigt sich Zimmer, der ein Schüler Windischs war, für seine in den Keltischen Studien hervorgebrachte Kritik an Windischs Irischen Texten mit Wörterbuch (vgl. Sp. 1645-1646.
8 Schuchardt sprach sich im Literarischen Zentralblatt gegen Zimmer aus, wobei er sowohl auf Zimmers Keltische Studien als auch auf dessen Stellungnahme in der Deutschen Literaturzeitung Bezug nimmt (vgl. Schuchardt, Hugo. 1881. 'Erklärung'. In Literarisches Zentralblatt für Deutschland 32: 1595-1596. [Archiv-/Breviernummer: 130].) Im Brief vom 23. November 1881 ( 012-SG3) kommentiert Schuchardt: „Moi, je me suis borné à donner une petite note dans le Centralblatt qui ne s’adresse qu’à l’enfant sans éducation.“
9 Whitley Stokes (1830-1909), irischer Keltologe und Rechtsanwalt. Von Stokes sind zwei Briefe im Schuchardt-Nachlass erhalten (11280-11281), wovon einer aus Shimla (Nordindien) gesendet wurde. Stokes wurde 1879 zum Präsidenten der Indischen Gesetzeskommission ernannt, verließ aber kurz danach Indien, wo auch seine Schriften zum Keltischen erschienen, wieder.
10 Graziadio Isaia Ascoli und Schuchardt führten von 1869-1905 eine Korrespondenz (0201-00339), vgl. die Webedition ihres Briefwechsels in Lichem, Klaus und Wolfgang Würdinger. 2013. 'Die Korrespondenz zwischen Graziadio Isaia Ascoli und Hugo Schuchardt'. In Bernhard Hurch (Hg.) (2007-). Hugo Schuchardt Archiv.
11 Franz Felix Adalbert Kuhn (1812-1881), Indogermanist und Mythologe. Er gilt als der Begründer der vergleichenden Mythologie. Kuhn rief die Zeitschrift für vergleichende Sprachforschung auf dem Gebiet des Deutschen, Griechischen und Lateinischen (1852) ins Leben, die von seinem Sohn Ernst Kuhn (hier sei auf die Korrespondenz zwischen Schuchardt und Ernst Kuhn hingewiesen, 05844-05869) weitergeführt wurde und auch unter dem Namen Kuhns Zeitschrift bekannt war.
12 Vgl. S. 201 in Zimmer, Heinrich. 1879. ' Keltische Studien. 1. Zur Wortforschung '. In Zeitschrift für vergleichende Sprachforschung, Heft 3, Bd. 24, (201-219): „Durch Windisch zuerst in das studium des altirischen und dadurch in keltische studien überhaupt eingeführt, habe ich seitdem hauptsächlich an der hand der Grammatica Celtica mich eingehender mit den keltischen sprachen beschäftigt.“
13 Windisch, Ernst. 1880-1909. Irische Texte mit Wörterbuch . Leipzig: Hirzel. Zur Rezension Schuchardts von Irische Texte mit Wörterbuch siehe Schuchardt, Hugo. 1881. '[Rez. von:] Windisch, Ernst, Prof., Irische Texte mit Wörterbuch'. In Literarisches Zentralblatt für Deutschland 32: 58-62. [Archiv-/Breviernummer: 129].
14 tongu, tongim – alt-/mittelirisch „ich schwöre“, im Wörterbuch (Dictionary of the Irish Language, based mainly on Old and Middle Irish sources, online-Ausgabe (eDIL) s.v. tongaid „(er/sie/es) schwört, legt einen Eid ab“ (Anm. von Dagmar Bronner).
15 Nochun-usai – alt-/mittelirisch „es ist nicht leichter“ (Schuchardts Übersetzung paßt sinngemäß durchaus); der Satz ist die Antwort auf die Frage ind-usa (s. u., bzw. Brief), und da es in den keltischen Sprachen pauschal kein Wort für „ja“ oder „nein“ gibt, sondern hierfür immer eine auf den Fragesatz abgestimmte bzw. sich aus diesem ergebende Phrase verwendet wird, könnte man nochun-usai auch schlicht mit „nein“ übersetzen. Cinnas atai ? ind-usa a cach deit ? – alt-/mittelirisch „Wie geht es dir? Ist es allmählich leichter für dich? , „Wie befindest du dich? Ist dir allmählich leichter (zumute)?“ (sinngemäß auch Schuchardts Übersetzung). Die Stelle in Windischs Edition vgl. eDIL 1 usa, ussa adj compar. easier […] : cinnus atai, ind usai a cāch deit? dar mo bréthir ... nochun usai, acht is messa a cāch, IT i 121.23} (Anmerkungen von Dagmar Bronner).
16 Vgl. Schuchardt, Hugo. 1881-1883. 'Zimmeriana'. In Revue Celtique 5: 394-396. [Archiv-/Breviernummer: 136]. Schuchardt stellt Zimmers Behauptungen, die dieser in den „Glossae Hibernicae“ (1881) zu Pangur Bán formuliert hatte, in Frage. Anmerkung von Dagmar Bronner zu Pan Gurbán: "Hierbei handelt es sich um eine Fehllesung Zimmers, die bereits von Ernst Windisch in besagter Revue Celtique 5, S. 128–129 korrigiert wurde; recte: Pangur Bán. Es geht dabei um das heutzutage mir bekannteste altirische Gedicht, nämlich Messe ocus Pangur Bán; neueste Publikation dazu ist: Ahlqvist, Anders, « Pangur Bán », in : Ollam. Studies in Gaelic and related traditions in honor of Tomás Ó Cathasaigh , hrsg. v. Matthieu Boyd, Madison und Teaneck 2016, 227–236; zudem empfiehlt sich auch Tristram, Hildegard L. C., « Die irischen Gedichte im Reichenauer Schulheft », in: Studia Celtica et Indogermanica. Festschrift für Wolfgang Meid zum 70. Geburtstag, hrsg. v. Peter Anreiter und Erzsébet Jerem, Budapest 1999, 503–529."
17 amreid – air./mir., Adj. und Subst., im Wörterbuch (Dictionary of the Irish Language, Online-Ausgabe s.v. aimréid „uneben, unwegsam, verwachsen, schwierig (Gelände) ; streitsüchtig, streitlustig, lästig ; Unebenheit, unwegsames Gelände, Dickicht ; Streitsucht, Unruhe“, (Anm. von Dagmar Bronner).
Faksimiles: Die Publikation der vorliegenden Materialien im „Hugo Schuchardt Archiv” erfolgt mit freundlicher Genehmigung des Fondo Lacombe (Euskaltzaindia). (Sig. SG2)