Henri Gaidoz an Hugo Schuchardt (009-03219)
von Henri Gaidoz
an Hugo Schuchardt
23. 10. 1880
Französisch
Schlagwörter: Society for the Preservation of the Irish Language Revue celtique Gleichnis vom verlorenen Sohn Steiermärkisches culturhistorisches und Kunstgewerbe-Museum am Joanneum (Graz) Grazer Anthropologischer Verein Irisch Foley, Daniel (1855) Weiss, Brigitta (1986) Molloy, John H. (1878)
Zitiervorschlag: Henri Gaidoz an Hugo Schuchardt (009-03219). Paris, 23. 10. 1880. Hrsg. von Magdalena Rattey (2017). In: Bernhard Hurch (Hrsg.): Hugo Schuchardt Archiv. Online unter https://gams.uni-graz.at/o:hsa.letter.5060, abgerufen am 30. 09. 2023. Handle: hdl.handle.net/11471/518.10.1.5060.
22 Rue Servandoni
Paris 23 Octobre 1880
Cher Monsieur
Pardonnez moi de répondre si tard à votre lettre du 6 Septembre. J’ai été fort mal portant depuis six semaines, et une lettre un peu sérieuse à écrire était pour moi une fatigue
1) Les gens qui écrivent l’Irlandais à l’heure actuelle sont des lettrés qui s’obstinent à garder l’ancienne orthographe. Or celle-ci ne correspond plus à la prononciation. Les lettres aspirées ne se prononcent presque jamais et les voyelles qu’elles séparaient sont souvent réunies en diphthongues. La seule tentative d’écrire l’Irlandais phonétiquement a été faite, il y a 40 ans, dans un catéchisme publié pour le peuple, mais les sons s’y trouvent notés à l’anglaise, c.a.d. qu’on a quelque chose d’abominable ! Je pourrais re|2|chercher le titre de cet opuscule, s’il vous intéresse. L’Hiver dernier ayant à Paris un Irlandais du Connaught, 1 je me suis faire [fait] lire par lui la parabole de l’enfant prodigue,2 et je l’ai notée pour moi. Je vous en communique ci joints trois versets par curiosité, car je ne suis pas phonéticien. Le Dictionnaire de Foley 3 ne vous serait d’aucune utilité. – Il vous faudrait pour vous rendre compte des sons Irlandais aller sinon en Irlande, au moins à Londres. Je pouvais vous y mettre en relations avec des gens parlant Irlandais. Il y a là notamment à Londres un Irlandais du nom de Molloy, auteur d’une mauvaise grammaire, 4 de qui vous pourriez prendre des biens et tirer très bon parti ‘en le rédigeant’. (C’est lui qui dans un voyage à Paris, m’a lu la parabole citée plus haut. – Vous verrez dans le prochain no de la Revue Celtique une note de moi 5 sur la publication de la « Society for the preservation of the Irish Language », 6 mais toujours avec l’ancienne orthographe! |3|
St Luc XV, 11.
11 do bādar díās mac ag diné āri.
12 agens a dūart an tíe do b-āge aco ré na-ar. A a-ar taur ham an huid rīxès sniše do duīn, y do riñ šéšin a nīn atŏrō
13 y tar ès bégān amsĭre ag crinniu a hodă ĭlé don vac do b-āgé do xuei šé er cogri a dalar imhíăn y do Kimāl šé an šin ă huīn lé na va-í buī-háfí.
u = ou franç.
ñ = gn. id
h = h asp. id.
x = ch. allemand.
š = sh. anglais
2) Quant à l’article de métrique que vous me faites espérer, vous m’étonnez en exprimant le désir de l’écrire en allemand!7 Il en sera pourtant comme vous le désirez. Mais ne pourriez vous employer un moyen-terme. Ecrire en français tant que |4| cela ne vous gêne pas, et passer à l’allemand quand il exprime mieux votre pensée, mais laissez entre les lignes un espace suffisant pour écrire la traduction. Cela faciliterait beaucoup ma besogne, car je n’aurais pas à copier les mots Irlandais et les passages écrits en Français.
J’aurai dans une quinzaine une petite brochure que j’aurai le plaisir de vous envoyer. Si vous le permettez, je prendrai la liberté de mettre dans l’envoi l’exempl. pour la Soc. Anthropologique, 1 pour M. Ferk 8, et 1 pour un M. Göhlert 9de Graz qui m’envoie quelquefois des tirages à part, mais en ayant le tort de les affranchir insuffisamment. Il me semble que dans une petite ville comme Graz tout le monde doit se connaitre.
Bien à vous
HGaidoz
J’espère que cette lettre vous trouvera en meilleure santé !
1 Alte englische Schreibweise der irischen Provinz Connacht.
2 Es handelt sich um das Gleichnis vom verlorenen Sohn, Luk. 15, 11-32. Die drei weiter unten im Brief zitierten Verse lauten in deutscher Sprache wie folgt: Lk. 15,11 Weiter sagte Jesus: Ein Mann hatte zwei Söhne. Lk 15,12 Der jüngere von ihnen sagte zu seinem Vater: Vater, gib mir das Erbteil, das mir zusteht. Da teilte der Vater das Vermögen auf. Lk 15,13 Nach wenigen Tagen packte der jüngere Sohn alles zusammen und zog in ein fernes Land. Dort führte er ein zügelloses Leben und verschleuderte sein Vermögen (vgl. Das Evangelium nach Lukas, Kapitel 15 zur Verfügung gestellt von der Katholisch-Theologischen Fakultät der Universität Innsbruck.
3 Foley, Daniel. 1855. An English-Irish dictionary intended for the use of students of the Irish language, and for those who wish translate their English thoughts, or the works of others, into language intelligible to the present Irish-speaking inhabitants of Ireland. Dublin: Curry. Schuchardt besaß dieses Wörterbuch (vgl. Weiss 1986: 104).
4 Molloy, John. 1867. A grammar of the Irish language. Dublin: McGlashan and Gill; London: Whittaker. In der Schuchardt-Bibliothek ist ein Exemplar von 1878 vorhanden (vgl. Weiss 1986: 105).
5 Gaidoz, Henri. 1880. ' La Société pour la conservation de la langue irlandaise '. In Revue Celtique, Tome IV (1879-1880), 457-459 (vgl. Gallica). In diesem Artikel kritisiert Gaidoz das Festhalten an der historischen Rechtschreibung durch die irischen Gesellschaften, anstatt einer Einigung auf eine „nouvelle orthographe“.
6 Gegründet 1876 im Zuge der irischen Sprachbewegung, welche auch zur Entstehung der Gaelic Union for the Preservation and Cultivation of the Irish Language (1880-1893) und deren Nachfolgeorganisation Connrad na Gaedhilge/The Gaelic Leage führte (vgl. z.B. Zimmer 2009 : 109).
7 Die Durchsicht der Inhaltsverzeichnisse der Revue Celtique-Ausgaben zeigte, dass der von Gaidoz erhoffte Artikel nicht publiziert wurde; vgl. auch Brief vom 16. August 1880 (008-03218), worin Gaidoz ein „compte-rendu du Duel Bartsch - d’Arbois“ fordert.
8 Franz Ferk (1844-1925), österreichischer Historiker und Numismatiker, u.a. Assistent am Münz- und Antikenkabinett am Joanneum in Graz (vgl. ÖBL 1815-1950, Bd. 1 (Lfg. 4, 1956), S. 302 ).
9 Johann Vincent (Vincenz) Göhlert (1824-1899). Auch er war Mitglied des Anthropologischen Vereins in Graz (vgl. Brief vom 18. Jänner 1880 (06-04324), Wilhelm Gurlitt an Schuchardt, Fußnote [4] in Olet 2015). Göhlert ist u.a. Autor mehrerer Publikationen von Statistiken. (Es sei hier auf das Projekt Historische Entwicklung statistischer Grafiken im deutschsprachigen Raum verwiesen, welches Göhlert aufgrund seines Beitrags zur Statistikforschung vorstellt, vgl. FH Münster.