Charles Baissac an Hugo Schuchardt (16-00433) Charles Baissac Elisabeth Steiner Institut für Sprachwissenschaft, Karl-Franzens-Universität Graz Zentrum für Informationsmodellierung - Austrian Centre for Digital Humanities, Karl-Franzens-Universität Graz GAMS - Geisteswissenschaftliches Asset Management System Creative Commons BY-NC 4.0 2022 Graz o:hsa.letter.45 16-00433 Hugo Schuchardt Archiv Herausgeber Bernhard Hurch Karl-Franzens-Universität Graz Österreich Steiermark Graz Karl-Franzens-Universität Graz Universitätsbibliothek Graz Abteilung für Sondersammlungen 00433 Charles Baissac Papier Brief 2 Seiten Port Louis 1885-02-15 Hugo Schuchardts wissenschaftlicher Nachlass (Bibliothek, Werkmanuskripte und wissenschaftliche Korrespondenz) kam nach seinem Tod 1927 laut Verfügung in seinem Testament als Geschenk an die UB Graz. Elisabeth Steiner 2010 'L'approbation d'un juge come vous est de celles dont on a le droit d'être fier': Der Briefwechsel zwischen Schuchardt und Baissac Grazer Linguistische Studien 74 7-62 Elisabeth Steiner 2009 Die Korrespondenz zwischen Charles Baissac und Hugo Schuchardt Hugo Schuchardt Archiv Bernhard Hurch

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Hugo Schuchardt Archiv

Das Hugo Schuchardt Archiv widmet sich der Aufarbeitung des Gesamtwerks und des Nachlasses von Hugo Schuchardt (1842-1927). Die Onlinepräsentation stellt alle Schriften sowie eine umfangreiche Sekundärbibliografie zur Verfügung. Die Bearbeitung des Nachlasses legt besonderes Augenmerk auf die Erschließung der Korrespondenz, die zu großen Teilen bereits ediert vorliegt, und der Werkmanuskripte.

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Charles Baissac Port Louis 1885-02-15 Hugo Schuchardt Mauritius Port Louis Port Louis 57.49889,-20.16194 Korrespondenz Charles Baissac - Hugo Schuchardt Korrespondenz Wissenschaft Sprachwissenschaft Brief Französisch
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Port-Louis, 15 Février 1885. Mon cher Monsieur Schuchardt,

Un mot pour vous dire que j’ai reçu votre bonne lettre du 5 Janvier, et ce mot, je vais m’efforcer de l’écrire de ma plus belle écriture, puisque dans mon dernier barbouillage vous avez refusé de reconnaître ma main. Mettez, cher Monsieur, que j’avais pris ce jour-là une copieuse dose de quinine, et pardonnez-moi d’avoir griffonné au lieu d’écrire; je n’y reviendrai pas.

Vous recevez peut-être aujourd’hui même la petite brochure jaune de ma Doudou; lui voilà maintenant assez de matière pour un volume; quelque éditeur bien pensant en voudra-t-il?

Je vous remercie bien de m’avoir envoyé l’emploi circonstancié de votre temps durant l’année dernière. Oui, certe, vous êtes excusable de vos travaux interrompus et de votre correspondance irrégulière! on n’est pas traité par la mal chance comme vous l’avez été. Mais vous voilà mieux, et il faut espérer que vous en avez pour longtemps.

Vous dirai-je un mot de mon pauvre cher petit pays? Il traverse la crise la plus cruelle où je l’aie vu depuis tante ans. Le sucre avili – et c’est, vous le savez, notre seule industrie – ruine de fond en comble toute notre propriété foncière. Et, chose grave, nous voilà en présence d’une population ouvrière, chaque jour plus nombreuse, à qui, avec le travail, manque le riz. Il y a là dans l’avenir un péril social; est-il prochain? Puissent vos betteraves laisser ressusciter nos cannes! Je vous envoie à tout hasard un travail d’un de mes amis sur la question; vous y trouverez peut-être quelque intérêt.

On m’a tout récemment promu au poste de ‘Senior professor’ à notre collège. Me voilà le second de la maison; monterai-je plus haut? ‘at the top of the tree’, comme dit notre Gouverneur qui veut m’y mettre, m’affirme-t-on. En tout cas ce n’est pas assez haut pour qu’on y gagne le vertige.

A bientôt, mon cher Monsieur Schuchardt. Trouvez de loin en loin un moment à nous donner, et croyez-moi

Votre bien cordialement dévoué C Baissac