Georges Lacombe an Hugo Schuchardt (110-05925)

von Georges Lacombe

an Hugo Schuchardt

Paris

26. 12. 1910

language Französisch

Schlagwörter: Azkue y Aberasturi, Resurrección María de Urquijo Ybarra, Julio de Protat, L.

Zitiervorschlag: Georges Lacombe an Hugo Schuchardt (110-05925). Paris, 26. 12. 1910. Hrsg. von Katrin Purgay (2017). In: Bernhard Hurch (Hrsg.): Hugo Schuchardt Archiv. Online unter https://gams.uni-graz.at/o:hsa.letter.4007, abgerufen am 23. 09. 2023. Handle: hdl.handle.net/11471/518.10.1.4007.


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Paris, le 26 décembre 1910

Je vous suis très reconnaissant, Monsieur et cher Maître, de l’intérêt que vous avez pris aux mots que je vous avais communiqués. Pour emazte-sabre le sens est bien, d’après la petite enquête que je viens de faire «femme violente, redoutable et redoutée.» En ce qui concerne atheratu, je vous remercie de votre étymologie qui me paraît inattaquable ( athe-ra-tu.) Au sujet de athe lui-même je me demande si ce vocable n’aurait pas par hasard quelque parenté avec atrium et αἴθριον.

Voici quelques autres expressions que l’on m’a communiquées: elles |2| appartiennent toutes au bn. orient. mixain (malheureusement elles ont l’article):

chaluña «grosse couverture placée sous le linge à repasser». Azkue donne avec un ? chaloin (š-) et un sens très voisin

bukhaoa «le récipient à cendres chaudes»

moio, noir (Probablement de moro maure)

alphia «le grasset du cheval» Azk. donne alphe et alpĩ «flanc»

amaizünak «les petites excroissances qui poussent autour des ongles.» Ce mot est très usité, je l’ai entendu souvent. Les humoristes du pays disent que ces excroissances sont ainsi appelées parce qu’elles |3| sont aussi ennuyeuses que des belles-mères.

Je me suis absolument décidé à publier fin 1911 si possible l’Aphezendako de 1735, et pour cela je m’occupe de mettre sur fiches tous les termes et formes grammaticales dont s’est servi Elizalde. Si je pouvais trouver une petite évolution du Haut-Nav. mérid. j’en serais fort heureux, mais le terrain est bien glissant, car il est fort difficile de faire de la linguistique historique avec des textes.

J. de Urquijo est maintenant guéri. Cependant le n° de octobre-décembre n’est pas encore prêt, l’imprimerie Protat étant très lente.

|4| En vous souhaitant de tout cœur bonne santé et bon travail pour 1911 je vous prie, Monsieur et cher Maître, de me croire votre très respectueusement dévoué

G. Lacombe

Faksimiles: Universitätsbibliothek Graz Abteilung für Sondersammlungen, Creative commons CC BY-NC https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/ (Sig. 05925)