Georges Lacombe an Hugo Schuchardt (094-05919)

von Georges Lacombe

an Hugo Schuchardt

Paris

17. 02. 1910

language Französisch

Schlagwörter: Darricarrère, Jean Baptiste Bonaparte, Louis Lucien Azkue y Aberasturi, Resurrección María de Harriet, Maurice

Zitiervorschlag: Georges Lacombe an Hugo Schuchardt (094-05919). Paris, 17. 02. 1910. Hrsg. von Katrin Purgay (2017). In: Bernhard Hurch (Hrsg.): Hugo Schuchardt Archiv. Online unter https://gams.uni-graz.at/o:hsa.letter.3990, abgerufen am 29. 03. 2024. Handle: hdl.handle.net/11471/518.10.1.3990.


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Paris, le 17 février 1910

Monsieur et Cher Maître,

Depuis le mot par lequel je vous annonçais que tout était arrivé à bon port, j’ai reçu de vous une carte et une lettre, ainsi qu’une nouvelle communication de Darricarrère, que vous trouverez ci-jointe.

Merci beaucoup pour votre amabilité et les détails linguistiques que vous me donnez: je vous ai lu très attentivement avec beaucoup de plaisir et de profit.

I Pour ce qui est de la phrase ….. estracienpean, edo azpian menderchi… je crois que azpian n’est ici que la répétition de l’idée exprimée par pean: j’ai trouvé chez des poètes guipuzcoans l’expression: zerubaren |2|azpian. Les deux mots paraissent donc synonymes. Quant à menderchi, l’auteur le traduit dans son Lexique (p. 443 col. 3) par avasallar.

II. – Le dictionnaire de Chaho s’arrête bien au mot mantelina et le Dr Larrieu, acheteur principal de la bibliothèque Chaho-Serpeille m’a dit qu’il n’avait pas trouvé parmi les papiers la suite du travail.

III. – Voici pourquoi je n’ai pas dit à Darr. que les renseignements étaient pour vous. Darr. est un très brave, un excellent homme, mais il en veut à tous les Basquisants:

1° de ce qu’ils ont en général la possibilité de publier leurs travaux, chose qui malheureusement lui est à lui bien difficile;

|3| 2° de ce qu’aucun n’adopte sa «théorie des racines». ‒ Durant mes séjours à Bayonne, il m’a dit plusieurs fois que vous aviez refusé de discuter avec lui. Aussi ai-je pensé que si je lui avais tout dit, il aurait mis moins d’empressement ou peut-être même refusé de donner des indications. Néanmoins je me propose, si vous le désirez, de lui raconter exactement tout ce qui s’est passé, soit par lettre, soit lors de mon séjour de Pâques à Bayonne. Je me conformerai à vos désirs. Moi aussi, je plains ce travailleur de l’effort qu’il fournit pour arriver à des résultats aussi piètres. Mais il ne veut rien entendre, et tout ce qu’il lit lui paraît absurde. Je le regrette beaucoup, car il a certainement recueilli autant de faits que Bonap. ou Azkue : j’ai vu ses papiers.

|4| IV. – Je me renseignerai au sujet de Rolland (Flore): cela m’est très facile.

V. – Je me suis souvenu ce matin (un peu tard peut-être) que j’avais dans un tiroir la lettre A du dict. de Harriet (élaboré entre 1850 et 1890 environ) je vous donne pour mémoire le peu que j’y ai trouvé:

«Adailuac l. instrument à battre le froment: se forme d’un long manche, au bout duquel est mobile un bâton tenu par une courroie: id. Correac. Syn. oguiioitecoac, irabiurrac (de gira-hira-bihurtcea) Lar. D., trailac, trailuac g., adrailuac, adarailuac; (le mot adailuac, adarailuac, adrailuac paraît être tiré de trillo, |5| trillar esp. Battre ‒, instrument à battre – le blé, tout comme le suivant de ladrillo1).»

Puisque Harriet parle «du suivant» le voici:

«Adarailua l. id. adrillua, adrallua g. b., aderallua BN. (de ladrillo esp.) brique. ‒ Barroina l. brique carrée. ‒ Adarailuztatcea, barroinaztatcea, carreler. ‒ Adarailuguilea: briquetier.»

Il est évident que le mieux dans tout cela eût été d’avoir une bonne petite liste de Bonap.; mais hélas… !

Veuillez me croire votre très respectueusement dévoué

G. Lacombe


1 Span. Ziegel-, Backstein.

Faksimiles: Universitätsbibliothek Graz Abteilung für Sondersammlungen, Creative commons CC BY-NC https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/ (Sig. 05919)