Hugo Schuchardt Archiv

Paris, le 18 juillet 1909

Cher Monsieur et Ami,

Lors de l’entretien que j’ai eu avec J. de Urquijo durant son passage à Paris, j’ai appris que vous étiez fort occupé en ce moment par divers travaux. Je vous serais reconnaissant néanmoins si vous vouliez bien répondre par un simple petit mot à la question que je me suis permis de vous poser relativement à mutil. Il vaudra mieux, peut-être, faire la rectification, mais je voudrais avoir votre avis.

J’ai complètement achevé maintenant la lecture de Winkler: j’avoue que je suis un peu déçu.

Depuis quelques jours je procède à la comparaison mot-pour-mot de la lettre A d’Azkue et d’Harriet. Il est regrettable que pour ne pas faire de tort à la vente du Dic. basco-esp. fr. J. de Urquijo |2| ne veuille pas publier Harriet: il y a en effet dans son travail beaucoup de mots, avec exemples à l’appui, qui manquent à l’ouvrage, pourtant si utile et si consciencieux, de notre ami. Jusqu’à présent j’en ai compté plus de quarante et je ne suis pas encore à la moitié. ‒ A mon avis les Dict. inédits de Duvoisin et de Darricarrère ont infiniment moins d’importance.

Veuillez, je vous prie, me croire votre respectueusement dévoué

G. Lacombe

P.S. Malgré mes recherches, je n’ai pu encore trouver en librairie vos Lautgesetze de 1885. Comptez-vous plus tard réediter cette brochure, dont M. Meillet m’a vivement recommandé la lecture?

Ci-joint l’une des dernières oeuvres (?) de Dodgson