Émile Trouette an Hugo Schuchardt (07-11851)

von Émile Trouette

an Hugo Schuchardt

Paris

08. 11. 1882

language Französisch

Schlagwörter: Le Sport Colonial

Zitiervorschlag: Émile Trouette an Hugo Schuchardt (07-11851). Paris, 08. 11. 1882. Hrsg. von Martina Pelz (2016). In: Bernhard Hurch (Hrsg.): Hugo Schuchardt Archiv. Online unter https://gams.uni-graz.at/o:hsa.letter.3625, abgerufen am 29. 03. 2024. Handle: hdl.handle.net/11471/518.10.1.3625.


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Paris le mercredi 8 novembre 1882

Monsieur,

Je réponds sans perdre un instant, pour que votre lettre à M. Duclos puisse arriver au moins à Naples, ce qui vous ferait gagner un jour. Il y a plusieurs Duclos à Bourbon ; je ne connais pas de Duclos.

            Ci-joint le N° du Sport dont vous avez besoin, et que vous pouvez garder.1 Cette chanson ne me plaît pas ; elle manque d’aisance, de ce laisser-aller qui doit être l’un des caractères essentiels de tous morceaux de patois créole.

            I. 4.      Arpousse. Au point de vue de la pureté du style, en français, je ne vois pas de faute dans : Pourquoi|2|me dites-vous que ma place est derrière tous ?Pourquoi me repousser dans un coin ? Je ne crois pas que l’on soit contraint de dire : Pourquoi me repoussez-vous ?

            I.2.       Vous s’emploie etc. Je ne saisis pas l’abréviation.

            I.5.       Non pas : quand d’vot’ coeur, mais : quanq vot coer, quank vot coer

            II.4.     Dis pis à moin. Très juste ; c’est moi qui avais tort.

            III.2.    Beng’ m’est complètement inconnu.

            III.7.    caz’ li coer, à la bonne heure !

            IV.       Na in. Je n’y suis pas du tout ; je ne sais plus ce que j’ai dit. Est-ce encore mon petit drôle qui m’a fait tourner la tête. Comment ai-je pu dire qu’il fallait nana p’tit fill, et tolérer na ein que vous écrivez m’a ein ? Je n’y suis pas. |3|

            V.4.     Je serais désireux moi aussi de connaître le mot français correspondant à siguid !

            V.5.     M’aller la flamme. Je comprends maintenant.           

            VII.7.   Voua dire. Très bien.

Je n’ai pas encore reçu le morceau qui m’a été promis. Je ne vous le ferez pas attendre, pas plus que le travail du docteur Herland.2 Croyez toujours, Monsieur, à tout mon dévouement.

E L Trouette

J’ai encore du papier blanc et quelques minutes disponibles ; pourquoi, puisque vous m’interrogez |4| sur mon petit-fils, ne les emploierais-je pas à vous dire que j’ai deux fils : l’ainé, Emile (40 ans) président d’un tribunal de première instance en Cochimchine ; le second Edouard (27 ans), chez lequel je suis logé 33 boulevard Henri IV, chef à Paris d’une grosse maison dont vous connaîtrez la nature par le journal que je joins au Sport colonial.3


1 Im Nachlass Schuchardts konnte keine Ausgabe der Zeitschrift Le Sport colonial gefunden werden.

2 Die Arbeit Herlands über die Bevölkerungsstruktur der Insel La Réunion wurde von Trouette offensichtlich als Briefbeilage zu Brief 11852 vom 15.11.1882 an Schuchardt gesendet und wird daher als Beilage zu diesem ediert.

3 Le Sport Colonial ist eine Zeitschrift aus La Réunion, in der wissenschaftliche Artikel veröffentlicht wurden und für die u.a. auch Auguste Vinson Beiträge verfasst hatte.

Faksimiles: Universitätsbibliothek Graz Abteilung für Sondersammlungen, Creative commons CC BY-NC https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/ (Sig. 11851)