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Das Hugo Schuchardt Archiv widmet sich der Aufarbeitung des Gesamtwerks und des Nachlasses von Hugo Schuchardt (1842-1927). Die Onlinepräsentation stellt alle Schriften sowie eine umfangreiche Sekundärbibliografie zur Verfügung. Die Bearbeitung des Nachlasses legt besonderes Augenmerk auf die Erschließung der Korrespondenz, die zu großen Teilen bereits ediert vorliegt, und der Werkmanuskripte.
Rollen-Taxonomie
Datumstaxonomie
Thesaurustaxonomie
Vous savez reconnaître des gallicismes dans le créole de M. Héry;
Votre lettre parle de bourbonnais pur, elle dit : Dans le bourbonnais, on intercale après un pronom sujet etc. Ceci me fait craindre que vous ne cherchiez dans notre créole des usages plus constants que ceux qui peuvent
S’il m’était permis d’employer de très grands mots pour de très-petites choses, je dirais que nous avons notre langue et nos dialectes, en faisant descendre ce dernier mot jusqu’aux habitudes particulières aux petits groupes qui se rencontrent dans certaines communes ; ces nuances, je sais qu’elles existent, mais il me serait à peu près impossible de les exposer.
Nous sommes arrivés, Monsieur, au moment, où il serait dangereux d’attendre plus longtemps pour commencer l’étude que vous avez entreprise. Le créole bourbonnais va disparaître bientôt. Les races qui l’ont créé ne se recrutent plus à leurs patries d’origine, Madagascar et la côte d’Afrique ; elles ne se reproduisent même plus de manière à se perpétuer, le nombre des femmes étant inférieur à celui des hommes, outre que l’oisiveté, la misère, par suite, ne sont guère propres à maintenir les populations. D’autres causes encore amèneraient la disparition du créole. Pour une population de 120.000
Je reviens à l’emploi des pronoms, à `l intercalé après un pronom sujet devant une voyelle, ou y devant une consonne. Le créole dit :
1. Moi l’appelle à li pour Je l’ai appelé
2. Moi y appelle
3. Moi pèle à li pour je l’appellerai, Je l’appellerais
Quel est le verbe ? Est-ce appeler ou peler ?
Moi péle à li (z) étant certain, ne pourrait-on pas écrire Moi la péle à li(s) ? Les noirs ne disent pas autrement que taraper pour attraper, téler pour atteler, lexandre et
On dit : li reste, et quelque fois li y reste, avec un y bien sensible. Moi vient est rare.
Dans couvéritirou ni çaud, qu’est-ce que ni ? On dit aussi bien, je veux dire aussi souvent : couveritirou li çaud, ou bien : couvéritirou, li ni çaud. Et les Cafres : Li la toumbé, li na toumbé, li nan tonmbé. Le plus sûr dans tout cela est peut-être que c’est la bouteille à l’encre.
Ça ni bébété la ni fé gaigne à moin malhérou ; on dit aussi bien : ça bébété là fait gaigne etc. Est-il dès lors utile de chercher la valeur des deux ni, qui peuvent n’être que des sons sans aucune signification, des sons émis sans que celui qui les émet
Admettons un instant que dans Ça ni bébéte, ni se justifie comme mot dépendant de bebête, pourquoi dans ça ni petit manabara, ni ne se justifierait-il pas comme dépendant du substantif manabara, comme dans le petit malabar, ce petit malabar le et ce se rapportent à malabar, bien qu’ils se trouvent placés devant l’adjectif petit ? Mais j’admets plus volontiers que ni n’a très-souvent aucun sens.
De même, chez les plus civilises : Bon
Dié pini à moin ; chez les Malgaches : Bon Dié y pini à moin ; chez les Cafres : Boun dié ni pini à moin.
Moin guetté, ou moin y guetté, moin ni guetté, trois manières usitées.
Certainement Moin la tarapé, moin n’a guetté, à traduire sans se préoccuper d’un complément.
Na couissi, na cendourou, na comme article. Oui, sans doute le créole ne connaît pas l’article, mais à condition que l’on dise qu’il ne le connaît pas habituellement, qu’il n’en fait pas un usage aussi fréquent que le français ; car il est des cas où l’article est bien évidemment employé, où il serait impossible de s’en passer. Sic, par exemple, on ne dira pas : la toumbé dana la cendourou, mais « la toumbé dana la cendourou ou bien : la toumbé dan’ na cendourou. Quelquefois le créole détermine avec un grand luxe de mots ; il dira : Ça la couissi là. Li na toumbe dana la cendourou. L’article li se trouve souvent devant les substantifs : Pend gara li roce, prenez garde aux roches. Et comme on dirait également : Pend gara à vous roce
[Quer] : Li lé fouti fe’ ça, oui. Il est homme à faire cela.
Fouti a plus d’un sens et s’emploie fréquemment. Li n’a pas fouti, il n’est pas capable ; li lé fouti, il est perdu, ruiné, déconsidéré ; li lé fouti, il est mort ; fouti canaille, canaille au suprême degré ; fouti payé, détestable pays ; fouti moi li camp ou fou moi l’camp, va-t-en ; et d’autres que je ne me rappelle pas dans le moment.
Pour ce qui est de l’e final, tantôt muet, tantôt fermé dans des verbes, je crois, malgré mon peu de disposition à reconnaître des règles dans le créole, que, si l’on peut en formuler une, c’est celle-ci : l’e est fermé lorsque la prononciation laisse un intervalle entre le verbe et le mot suivant, quel qu’il soit, et muet
Ce que je dis des fables de M. Héry ? Exactement ce que vous en dites vous-même, Monsieur ; c’est qu’elles renferment de nombreux gallicismes ; mais je le dis tout bas, parce que je tiens à ne pas bleuer des amis.
Encore une phrase créole très usitée : Moi la gagn’ tatane c’matin, ou Moi la gagn’ tatane ci matin, ou Moi la gagn’ tatane a ci matin, ce qui veut dire : J’ai été parvenu ce matin, j’ai quitté mon lit très tard.
A tout cela il faudrait ajouter autre chose ; mais qui pourra l’écrire ?
Je n’ai pas de nouvelles de M. Cerisier, mais j’en aurai.
Ci – joint