Edward Spencer Dodgson an Hugo Schuchardt (050-02406)

von Edward Spencer Dodgson

an Hugo Schuchardt

Paris

22. 01. 1893

language Französisch

Schlagwörter: Revue des bibliothèques (Paris) Universität Paris-Sorbonne Revue de linguistique et de philologie comparée La Divina Commedia Quaritchlanguage Baskischlanguage Bretonisch Eys, Willem Jan van Inchauspe, Emmanuel Calvin, Jean Leizarraga, Joanes Paris, Gaston Martin, Jean-Pierre Hippolyte Körting, Gustav Vinson, Julien Azkue y Aberasturi, Resurrección María de Bonaparte, Louis Lucien Neapel Azkue Aberastur, Resurrección María de (1891)

Zitiervorschlag: Edward Spencer Dodgson an Hugo Schuchardt (050-02406). Paris, 22. 01. 1893. Hrsg. von Bernhard Hurch (2015). In: Bernhard Hurch (Hrsg.): Hugo Schuchardt Archiv. Online unter https://gams.uni-graz.at/o:hsa.letter.3127, abgerufen am 19. 03. 2024. Handle: hdl.handle.net/11471/518.10.1.3127.


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22 January 1893.
12 Rue de la Sorbonne, Paris
Parizién Lutesian.

Mon cher Mr le Docteur Hugo Schuchardt,

hier j’ai eu deux plaisirs pour diminuer la tristesse de l’anniversaire de la morte du Roi Martyr Louis 16e, votre lettre et la publication, enfin!, de mon article dans la Revue des Bibliothèques de Décembre 1892 - Le tirage à part viendra pendant cette semaine je suppose. Il y a 3 fautes d’impression du moins, mais sans importance. Ayant remarqué que les formes que Van Eys expliquerait par edin, qui n’est pas Basque (au dire d’Inchauspe dans une des lettres que j’ai reçues de lui) traduisent des formes du verbe faire en Calvin j’ai écrit à Inchauspe qu’ils seraient egin contracté ou mélangé avec le verbe et il me donne raison – Voilà mon autorité, Calvin interprété par Leiçarraga et Inchauspe comme étudiant et Basque d’origine. Pour Darozkudazu mon autorité c’est un berger de Banca, qui m’écrit de temps en temps en Basque. Il ne sait que fort peu de Français mais parle son |2| avec la musique d’un Apollo (qu’il représenterait mieux que toutes les statues de l’antiquité), c’est plus que “le gazouillement d’un oiseau” description du Basque dans la bouche d’une femme que m’a donnée un des Bibliothécaires de la Sorbonne qui connaît “le pays”. Je ne sais pas s’il prononcerait le premier u comme un Souletin, ou comme un Labourdin mais il l’écrit clairement. Si vous lui payait [sic] les frais il vous écrirait aussi bien qu’à moi. Mr Reitterer vient d’être accepté par la Reine de Naples comme lecteur Allemand. Mr Rudy m’offre une place pour enseigner les rudiments d’Anglais à son établissement. Je n’ai qu’un seul élève particulier. Est ce que uti, oiti, latin et même vitium pourraient venir du Basqueoi, ohi? Gaston Paris dériverait oschier de ab-secare. J’ai pensé à ozkea, ozkaBasque qui selon l’abbé Martin existe en Breton. Approuvez vous Korting quand il dit que |3|zakurra vient de cachorro = catulus? Je l’ai expliqué par zañgatzen => aboyer, agir en zain (custos). J’y attache le latin sancire, l’anglais sinew, le latin sanies, et sanguis – Les veines et leur sang conservent la vie du corps – Le saint conservé la loi de Dieu et Dieu le conserve. Votre explication de chestatze me satisfait et j’en parlerai dans une note sur Ste Hélène. Je suis converti à la désapparition du n de con en composition – Je trouve que les Anciens Arméniens transcrivent Constantius par Costantius. Dans le ms de Ste Hélène à plusieurs reprises le n de mundua est omis – je ne sais pas si ça correspond à la prononciation. Dans le’Anglais [sic] du moyen âge je remarque - |4| “some day” au lieu de “some days” comme le Basque “zombait egun” – Et le nom en apposition au lieu d’au génitif dans un cas comme “verre de bière” aussi l’usage de Leiçarraga de mettre le verbe au singulier après une concaténation de nominatifs c’est ce qu’on peut appeler le singulier distributif. J’attends avec impatience votre ouvrage sur le verbe.

N. B. dans l’ouvrage de Van Eys de La Haye 1890 il y a plus de fautes d’impression qu’il ne confesse dans les corrections. Quant à Vinson il est difficile de parler de lui sans trop s’exciter! Il ne m’a permis de compléter mon Capanaga parce que je lui ai dit que c’était son devoir de retourner à E. Lopez le sien, souvent réclamé. J’ai obtenu pour lui la grammaire d’ Azkue en cadeau à la fin de 1891 sur sa promesse d’en parler dans la Revue de Linguistique. Il n’a jamais accompli sa promesse. Pourquoi? Parce que Azkue ne parle pas de lui dans ce livre excentrique!

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1 Believe me goizedaria becoming godaria is not a bit too violent for Basque Basque contractors. There are others even more gulping & “tout de go”!

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Peu de savoir et force mauvaise foi en Vinson “non ragionam di lui ma passa non guarda”3 – Ecrivez à InchauspeTardets, Basses Pyr ées

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Je suis toujours votre fidèle bascophile
E. S. Dodgson.
I am telling Quaritch to send you the catalogue of the Princes books.


1 Randnotiz auf der linken Seite.

2 Randnotiz auf der linken Seite.

3 In Abwandlung von Dantes „Non ragioniam di lor, ma guarda e passa” aus der Göttlichen Komödie.

4 Randnotiz auf der linken Seite.

Faksimiles: Universitätsbibliothek Graz Abteilung für Sondersammlungen, Creative commons CC BY-NC https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/ (Sig. 02406)