Hugo Schuchardt Archiv

Graz, 19 nov. 1887

Cher Monsieur,

Je vous écris aujourd’hui en grande hâte; car depuis quelque temps je suis très occupé. Voilà aussi la raison pourquoi je me sers de la langue française; pour pouvoir vous écrire encore en basque, il me faudrait lire pendant deux jours rien que du basque.

J’ai reçu vos deux lettres; votre nouveau dialogue m’a fait beaucoup de plaisir. Une autre fois, j’en causerai avec vous à mon aise. |2|

Vous auriez eu de mes nouvelles il y a déjà longtemps, si je n’avais pas été à la recherche d’un sujet dramatique qui pût vous servir. J’en avais trouvé un, en effet, mais je n’ai pas pu me procurer, jusqu’à présent, un exemplaire de la petite pièce dont il s’agit; j’aurais voulu vous indiquer la marche de l’action et les détails de la conversation. A bientôt donc!

Vous faites allusion à une lettre de M. Goyetche; je n’en ai pas reçu.

Écrivez-moi toujours en basque; pour moi, c’est autre chose, vous comprenez.

Mes compliments à votre famille et à tous les Saratarrak!

Bien à vous

Hugo Schuchardt