A. Bigandet an Hugo Schuchardt (01-00923) A. Bigandet Hugo Cardoso Institut für Sprachwissenschaft, Karl-Franzens-Universität Graz Zentrum für Informationsmodellierung - Austrian Centre for Digital Humanities, Karl-Franzens-Universität Graz GAMS - Geisteswissenschaftliches Asset Management System Creative Commons BY-NC 4.0 2022 Graz o:hsa.letter.2968 01-00923 Hugo Schuchardt Archiv Herausgeber Bernhard Hurch Karl-Franzens-Universität Graz Österreich Steiermark Graz Karl-Franzens-Universität Graz Universitätsbibliothek Graz Abteilung für Sondersammlungen 00923 A. Bigandet Papier Brief 4 Seiten Rangun 1882-03-21 Hugo Schuchardts wissenschaftlicher Nachlass (Bibliothek, Werkmanuskripte und wissenschaftliche Korrespondenz) kam nach seinem Tod 1927 laut Verfügung in seinem Testament als Geschenk an die UB Graz. Hugo Cardoso 2015 Die Korrespondenz zwischen A. Bigandet und Hugo Schuchardt Hugo Schuchardt Archiv Bernhard Hurch

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Hugo Schuchardt Archiv

Das Hugo Schuchardt Archiv widmet sich der Aufarbeitung des Gesamtwerks und des Nachlasses von Hugo Schuchardt (1842-1927). Die Onlinepräsentation stellt alle Schriften sowie eine umfangreiche Sekundärbibliografie zur Verfügung. Die Bearbeitung des Nachlasses legt besonderes Augenmerk auf die Erschließung der Korrespondenz, die zu großen Teilen bereits ediert vorliegt, und der Werkmanuskripte.

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A. Bigandet Rangun 1882-03-21 Hugo Schuchardt Myanmar Yangon Yangon 96.15611,16.80528 Korrespondenz A. Bigandet - Hugo Schuchardt Korrespondenz Wissenschaft Sprachwissenschaft Brief Französisch
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Rangoon, le 21 Mars, 1882 Cher Monsieur,

En réponse à votre lettre du 4 Février, j’ai le regret de vous faire savoir que la langue portugaise, je veux dire le Patois honoré de ce titre, a completement disparu de RangoonModern-day Yangon ., MaulmainModern-day Mawlamyine ., TavoyModern-day Dawei . et  Mergui,Modern-day Myeik . c’est à un tel point, que je peux à peine trouver une personne dans ces quatre localités qui puisse converser en Portugais. Lorsque j’arrivai en 1837 sur la côte Tenasserim Tenasserim was, in colonial times, the name for the coastal stretch of southern Burma which nowadays corresponds to the Thanintharyi Division, Myanmar’s southernmost region., j’ai dus me mettre a apprendre le Patois Portugais pour me faire comprendre des Chrétiens. Mais je ne tardais pas a me souvenir que cette langue, a peine comprise de ceux qui la parlaient, ne pourait être le moyen pour communiquer l’instruction réligieuse. Aux prières et au Cathechisme qui les récitaient en Portugais, je subsittuai [sic] les Prieres et le Cathechisme en language birman qui est la langue du Pays et dans l’espace de 40 et quelques années, le patois portugais a absolument disparu. A mon arrivée à Tavoy, en 1837, on chantait à le Noël, a l’Epiphanie des cantiques en Portugais, mais ils ont aussi disparu. Plusieurs vieillards et vieilles que j’ai interrogés au sujet de ces cantiques m’ont dit qu’étant enfants, ils se souviennent d’en avoir entendu parler. Je n’ai absolument aucun ouvrage composé en patois portugais. Il n’y a guère de doute que quelques petits ouvrages sur la religion, doivent être procurables, à Bombay, ou à Bankok, ou à Macao, peut être aussi à Malacca.

  Les points saillants du patois Portugais tel que je l’ai trouvé, ces sont 1er omission presqu’entière de l’article.

  2er Bien souvent le pluriel du substantif est inusité.

  3 Presque toutes modifications des noms, et pronoms, sont mises de coté.

  4 Les adjectifs qualifiant un nom au pluriel ont la forme du singulier.

  5 Ce qui désigne le passé et le futur est exprimé par deux simples mots: ja, et lo, ajoutés au present. La consonne finale r de l’infinitif est toujours laisée de coté.

On peut dire que le patois Portugais est façoné un peu sur les langues des pays ou il a été introduit. Je croit que cette idée que j’exprime en toute confiance sert a expliquer les modifications que l’on remarque ou plutôt que l’on remarquait autrefois entre les differentes manières de s’exprimer sur le même sujet. Je regrète qu’il ne soit pas en mon pouvoir de vous donner de plus amples renseignements, ni de trouver quelqu’un qui puisse le faire. Car ce patois, outre qu’il n’est plus parlé, excepté à Malacca n’a jamais été écrit ni étudié, et n’a été qu’une lingua franca des ignorants, et surtout des marins.

Croyez moi, mon cher monsieur, Votre  bien dév. serviteur A P. Bigandet