Hugo Schuchardt Archiv

Graz, 9 février 1892

Cher ami,

Vous me prévenez toujours, mais mois, je ne devrais pas étre tellement en retard. De tout mon coeur, je réponds aux voeux que vous m'avez envoyés le mois passé,¹ et j’y ajoute les compliments de ma mere. Elle fut atteinte de l'influence au commencement du mois de Janvier; maintenant elle se trouve en convalescence, mais j'ai été bien inquiet pour elle, d'autant plus que |2| moi-même, depuis Noël, je me suis presque toujours trouvé indisposé d'une manière ou d'autre.

Je n'ai pas besoin de vous dire à quel point la continuation de votre chef-d'oeuvre m'intéresse, surtout depuis que j'ai commencé à avoir de la prédilection pour les recherches syntactique. En lisant des livres espagnols de nos jours (comme par example El Filibusterismo de J. Rizal),² je rencontre à chaque pas des choses qui me frappent et qui |3| paraissent être tout-à-fait modernes. Je ne suis pas en état de vérifier si en espagnol aussi comme dans les autres langues romanes les règles de l'ordre des mots tendent à un certain relâchement. Je viens de lire dans l' Archivio de Ascoli: l' etrusca epigrafia; est-ce qu'il serait permis de dire comme cela en espagnol?

Je vous prie d'étre indulgent pour moi et de ne pas me priver de votre bien |4| précieuse bienveillance. Je vous serre la main cordialement.

Bien à vous

H. S.