Wentworth Webster an Hugo Schuchardt (35-012675)
an Hugo Schuchardt
12. 09. 1893
Französisch
Schlagwörter: The Academy Baskisch
Romanische Sprachen
Iberisch Dodgson, Edward Spencer Sare Saint-Jean-de-Luz Gibraltar Andalusien Spanien Schuchardt, Hugo (1893) Hurch, Bernhard (2011) Hurch, Bernhard (Hrsg.) (2002)
Zitiervorschlag: Wentworth Webster an Hugo Schuchardt (35-012675). Sare, 12. 09. 1893. Hrsg. von Bernhard Hurch und Patricio Urkizu (2022). In: Bernhard Hurch (Hrsg.): Hugo Schuchardt Archiv. Online unter https://gams.uni-graz.at/o:hsa.letter.10745, abgerufen am 28. 11. 2023. Handle: hdl.handle.net/11471/518.10.1.10745.
Sare, par St Jean de Luz
Basses Pyrénées
12 Sepr 1893
Cher Dr. Schuchardt,
J’ai encore de vous remercier d’une autre étude de maître sur le Basque, c.a.d. votre critique sur G. von Gabelentz, Baskisch und Berberisch.1
De ce que j’en avais vu déjà dans les mentions de journaux je ne suis arrivé à la conclusion que cet écrit n’avait rien de bien fondu, mais c’était seulement une opinion, ou sentiment vague.
J’avais bien besoin de votre étude magistrale pour me démontrer les faits comme ils sont. Vous avez encore une fois, montré combien le vocabulaire du Basque est emprunté des |2|langues Romanes; et que toute la vraie science de la langue dépend de la connaissance, si difficile, du verbe. Je suis tout-â-fait d’accord avec vous sur cela, ou plutôt je l’apprends de vous comme un élève apprend d’un maître accompli, de donner forme et certitude à des propres pensées vagues e informes.
Il y a toujours une question qui reste. Une race, ou un peuple peut facilement changer de langue; mais ses caractères physiques peuvent resister, et ses monuments durer beaucoup plus longtemps. Il me semble qu’il y a toujours lieu de comparer les caractères physiques des populations des deux côtés de l’Étroit de Gibraltar et leurs monuments, prae-romains et prae-Ca[r]taginois; surtout les monuments dits |3| mégalithiques. Il est évident que les habitants de l’Andalousie ont tout à fait perdu (sauf dans quelques noms topynimiques) la langue des Ibères; ce n’est pas surprenant si la même chose sera arrivée de l’autre côté de la Mediterranée; mais il y a, il peut y avoir des caractères plus persistants que ceux de la langue, et il ne faut pas oublier, ni négliger la possibilité que quelques rapports entre les habitants des deux côtés à une époque préhistorique, quand un idiome Ibérique, aujourd’hui tout-à-fait perdu aura été parlé au nord d’Afrique aussi bien que dans le Sud d’ Espagne.
Les problèmes Ethnologiques ne peuvent pas être resolus par un seul procédé. Mais c’est un grand pas de savoir quels facteurs peuvent être négligées. Vous avez démontré |4| que le Berber n’a rien à faire ni avec le vocabulaire ni avec le verbe Basque.
Encore je vous remercie.
Toujours votre admirateur devoué
Wentworth Webster
P.S. Il y a une lettre de Dodgson dans The Academy, sur un MS Dictionnaire Basque conservé à Loyola (Azpeitia) par D. José María de Aizpitarte. La date est de 1785. Tout ouvrage basque écrit avant la Révolution a de la valeur – autrement ce dictionnaire paraît n’être qu’un vocabulaire assez étendu avec quelques analyses verbales.2
1 Schuchardt (1893), Brevier/HSA Nr. 270. Vgl. dazu auch Hurch (2011).
2 Vgl. Hurch, Hg., (2002), wo ein Teil des Wörterbuchs und seine Geschichte veröffentlicht sind.