Wentworth Webster an Hugo Schuchardt (31-012671)

von Wentworth Webster

an Hugo Schuchardt

Sare

07. 07. 1892

language Französisch

Schlagwörter: language Baskisch Etcheverry, Auguste Goyetche, Pierre Dodgson, Edward Spencer Abbadie, Antoine d' Sare Saint-Jean-de-Luz Madrid Pau

Zitiervorschlag: Wentworth Webster an Hugo Schuchardt (31-012671). Sare, 07. 07. 1892. Hrsg. von Bernhard Hurch und Patricio Urkizu (2022). In: Bernhard Hurch (Hrsg.): Hugo Schuchardt Archiv. Online unter https://gams.uni-graz.at/o:hsa.letter.10741, abgerufen am 16. 09. 2024. Handle: hdl.handle.net/11471/518.10.1.10741.


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Sare
Par St. Jean de Luz
Basses Pyrénées
7 Juillet. 1892

Cher Professeur

Enfin je puis vous écrire de la Maison Crespo au village de Sare. Nous sommes ici depuis dix jours, et nous y sommes à peu près installés maintenant.

Hier j’ai tâché de prendre quelques renseignements sur Auguste Etcheverry. Ils sont vraiment navrants. Il était fils naturel, nul ne connaît son pêre. M. Goyetche m’a dit qu’il a connu sa mère, qui était de Sare. Auguste a toujours resté à Sare. Il n’était pas toujours perclus comme nous l’avons connu; au contraire, il était bel enfant, tout-à-fait comme les autres et prenait parti dans les jeux. M. Goyetche m’a dit que son fils à lui, jouait souvent avec Auguste, et qu’ils très amis. [sic] Ils allaient ensemble à l’école. Mais petit-à-petit après l’age de dix ou douze ans, par cause, on croit, de la misère, manque |2| nourriture saine, et par l’anémie, il est devenu perclus. Peut-être aussi la vie sedentaire de cordonnier après son enfance tout-à-libre et à dehors y a contribué quelque chose. Toute sa petite fortune et l’aisance comparative que nous avons vu a été fait par lui-même, et par son propre travail, d’abord comme cordonnier, après comme cordonnier et aubergiste.

Je ne sais pas encore tout-à-fait ce que c’est devenu de ses papiers et écrits. Je ne sais pas si M. Dodgson en a pris possession; mais je tâcherai de le savoir. Sa veuve et sa fille disent toujours qu’elles n’en savent rien.

Nous avons un été bien chaud et bien sec. Les cultivateurs se plaignent un peu de la sechéresse; mais pour les oisifs et les touristes le temps est superbe.

J’espère que vous vous portez bien, et que vous travaillez toujours un peu sur le Basque. Je compte faire une petite histoire de Sare pendant la période revolutionnaire; mais |3| en travaillant doucement, cherchant les documents dans toutes les communes avoisinantes.1

Dans mes cahiers de notes j’ai une soixante de proverbes et de dictons basques qu’Auguste m’a donné de temps en temps. Je crois que vous les avez tous. J’ai aussi un ou deux chansons de lui. Si vous le voulez, je les ferai copier. J’envoie ci-inclus un Noël qu’il m’avait procuré.2 Je luis avais demandé s’il y avait en Basque des Noëls populaires, distincts des Noëls et hymnes de l’Eglise. C’est le seul qu’il pouvait me trouver.

Est-ce que vous viendrez à S. Jean de Luz pour les Fêtes cet’année ? C’est le concours de M. d’Abbadie, mais la date n’est pas encore fixe. De là vous pourriez peut-être aller en Espagne à Madrid, Sevilla et Huelva assister au grand centenaire de Colón. Nous serions très contents de vous voir ici.

Mde Webster vous envoit des compliments.

Croyez-moi toujours à vous

Wentworth Webster
t.o.v.p.

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P.S. L’Association Française pour l’avancement des Sciences tiendra Congrès cette anne è Pau, du 15 au 22. Septembre. Il y serait fait grande question du Basque.


1 Es ist nicht klar, ob diese Arbeit zustandegekommen ist.

2 Von den genannten Texten ist in den Manuskripten im Werknachlass Schuchardts nichts zu finden.

Faksimiles: Universitätsbibliothek Graz Abteilung für Sondersammlungen, Creative commons CC BY-NC https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/ (Sig. 012671)