Wentworth Webster an Hugo Schuchardt (26-012666)

von Wentworth Webster

an Hugo Schuchardt

Sare

20. 08. 1890

language Französisch

Schlagwörter: Universität Oxford Euskara (Organ für die Interessen der "Baskischen Gesellschaft") The Academylanguage Spanischlanguage Lingua franca (Gibraltar)language Baskischlanguage Englisch Clarke, Henry Butler Eys, Willem Jan van Bonaparte, Louis Lucien Vinson, Julien Linschmann, Th. Dodgson, Edward Spencer Duvoisin, Jean-Pierre Abbadie, Antoine d' Sare Saint-Jean-de-Luz Gibraltar England Pau Tirol van Eys, Willem J. (1890) van Eys, Willem J. (1879) Schuchardt, Hugo (1889) Vinson, Julien (1891–1898)

Zitiervorschlag: Wentworth Webster an Hugo Schuchardt (26-012666). Sare, 20. 08. 1890. Hrsg. von Bernhard Hurch und Patricio Urkizu (2022). In: Bernhard Hurch (Hrsg.): Hugo Schuchardt Archiv. Online unter https://gams.uni-graz.at/o:hsa.letter.10736, abgerufen am 19. 03. 2024. Handle: hdl.handle.net/11471/518.10.1.10736.


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Sare
par St Jean de Luz
Basses Pyrénées
10 Août. 1890

Mon cher Professeur,

Je vous remercie vivement, en mon com et en celui de M. Clarke, de votre précieuse lettre du 14 du moi courant. C’est bien bon à vous de me donner tant de votre temps et de votre attention.1 Je vous remercie surtout de votre réponse si complète, quant aux grammaires Espagnoles. J’ai eu la semaine dernière une visite de M. Clarke. Il a pris copie de cette portion de votre lettre, et vous en remercie beaucoup. Il m’a promis de faire tout son possible pour vous procurer des renseignements sur la Lingua Franca de Gibraltar,2 et il croit pouvoir les trouver. J’ai ecrit aussi de ma part à la seule de mes connaissances personelles qui a residé quelque temps en Gibraltar. Il vient de partir pour Angleterre, et commencera son rôle de Professeur d’Espagnol à Oxford, le mois d’Octobre. Tout de suite que j’ai sa réponse je vous écrirai de nouveau.

Il a paru en Angleterre dernièrement une grammaire Espagnole “Soteldo (A. M.) Spanish Grammar (Brentano, London). D’en juger par le prix, 10 shillings, ce doit être un ouvrage sérieux. |2| Je l’ai demandé pour en faire la critique, mais on ne me l’a pas envoyé, et je n’ai vu aucune notice dans les journaux littéraires.

Je suppose que vous avez reçu la brochure de M. Van EysLes Verbes Auxiliaires dans le Nouveau Testament de Licarrague.3 C’est déplorable. Ce n’est que la continuation d’une discussion aigre qu’il a eu dans Euskara avec le Prince L. L. B.,4 et M. Vinson. Prince L. L. B. y (dans Euskara)5 a constaté plusieures fautes grossières de M. Van Eys. Le fait que j’ai noté en faisant usage de son dictionnaire est plus que jamais apparent dans ce controverse, - M. Van Eys n’a pas bonne mémoire; ce n’est pas sa faute, c’est son malheur. Mais de répondre à M. le Prince qu’il aura du faire attention à ce que lui, M. Van Eys, a écrit en 1879, et de corriger par là ce qu’il écrit en 1890, est vraiment trop ridicule. C’est evident que quand M. Van Eys écrivet [?] dans l’Euskara “Tous le verbes, il avait lui-même oublié ce qu’il avait écrit dix ans avant dans sa Grammaire comparée.6 Il faut necessairement prendre comme l’opinion définitive la dernière imprimée, pas ce qu’un ecrivain a publié il y a dix ans. Il dit aussi que c’est lui (nous) qui à clôt la discussion dans The Academy en 1875. Ce n’était pas lui du |3| tout, c’etait le rédacteur, qui ne voudrait pas recevoir plus de ses lettres. Le malheur est que des discussions sur ce ton là dégoutent les gens sérieux des études Basques. On croit que tout y est douteux, tandis que la plupart de ces différences sont d’une importance minime.

Je suis bien contrarié de ce que M. Linschmann7 a publié ces lettres que M. Dodgson lui a envoyé.8 Cette du M. Le Capt. Duvoisin est une véritable injure envers M. Vinson. M. Linschmann m’a bien priée de m’associer avec le “ Baskischen Gesellschaft”. Je lui ai repondu que je ne voudrais pas faire parti d’aucune société où les membres furent permis d’imprimer de telles lettres.9

Est-ce que vous avez vu M. Dodgson? Il est bon et aimable au fond, mais il est vraiment agaçant avec ses étymologies au hasard. J’ai enfin pris la parti de ne lui jamais répondre sur ces articles là. Il a une mémoire extraordinaire, et bonne oreille, mais de la science, point. Je ne crois qu’il pourra jamais y arriver; il a ce que nous appellons en Anglais ‘a screw loose somewhere’ dans sa tête. Ceci est tou-à-fait entre nous, bien entendu.

Je vois les épreuves de la Bibliographie de |4| Vinson.10 S’il y a une faute, ce sera d’être presque trop complète. Il y donne presque toutes les éditions des catéchismes et des plus petits ouvrages de dévotion. Vous le trouverez peut-être plutôt l’ouvrage d’un Bibliophile que d’un Philologue, mais il sera, néanmoins, d’une utilité enorme. Je ne crois pas que l’ouvrage paraîtra avant l’hiver.

Dernièrement j’ai été souffrant du rheumatisme, de sorte que je ne peux pas marcher. Je n’ai pas pu aller à la distribution de prix à Sare, 10 Août. La dernière soir que j’ai vu M. le Curé et M. Goyetche ils se portaient tous les deux un peu mieux à cause de la chaleur, qui leur convenait. Autrement, il n’y a pas de changement à Sare.

Le concours de M. d’Abbadie est cette année à Mauléon. J’ai regretté beaucoup de n’avoir pas pu assister aux fêtes des Cigaliers et Félibres à Pau, Oloron, Argelez, etc. Je ne sais pas s’ils feront beaucoup pour l’étude du Gascoun.11

J’espère que la villegiatura et l’air de la montagne dans Tyrol vous ferez beaucoup de bien.12 Il n’y a rien comme l’atmosphère des grandes altitudes pour tonifier les nerfs. Encore je vous remercie de votre lettre précieuse, croyez-moi toujours votre devoué

Wentworth Webster

[es folgen 1 Seite handschriftliches Manuskript (Webster) + 16 Seiten Druckfahnen mit einzelnen handschriftlichen Korrekturen, ev. alles zum Thema Auxiliare bzw. Verbstruktur; die Seiten sind im Druck nummeriert von 153 - 168; auf der ersten Seite von fremder Hand (Premières épreuves), von Wolf die Anmerkung ‘ad 12666’, dann noch händisch durchgezählt von 1 - 16; es geht ausschließlich um eine systematische Aneinanderreihung von Auxiliarformen - in 2 Spalten; könnte es was mit van Eys zu tun haben?]

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1 Vgl. den vorhergehenden Brief.

2 Schuchardt begann schon sehr früh, Material für seinen Aufsatz von 1909 zu sammeln.

3 Van Eys (1890).

4 Louis-Lucien Bonaparte.

5 Vgl. Brief 12665 oben.

6 Van Eys (1879).

7 Zwar war Karl Hannemann der verantwortliche Redakteur, doch hatte Theodor Linschmann in der Wahrnehmung von außen offenbar die Rolle des Herausgebers der Berliner Zeitschrift Euskara.

8 Schuchardt war vehement gegen die Berliner Baskische Gesellschaft , die 10 Jahre lang die Zeitschrift “ Euskara” herausgab, eingestellt. Einer der Gründe für diese Ablehung war der Vorwurf der mangelnden Seriosität. Die Geschichte, die Webster hier erwähnt, fand Schuchardt besonders ärgerlich: Dodgson hatte dem Herausgeber 2 Brief Schuchardts mit eigenen Kommentaren geschickt, die in Euskara Heft 1889, Heft 7, S. 53-54 veröffentlicht wurden. Wohl ohne Rückfragen an Schuchardt, der sich dann auch beharrlich weigerte, an der Zeitschrift mitzuarbeiten. Vgl. Brevier/Archiv Nr. 230.

9 Im Nachlass von Linschmann, der sich in Familienbesitz befindet, sind leider nur wenige ungeordnete Briefe erhalten. Dieser hier, auf den Webster referiert befindet sich leider nicht darunter.

10 Vinson (1891).

11 Es handelt sich um die im späten 19. Jahrhundert von den Félibres und ihre compères, den Cigaliers, veranstalteten traditionellen Feste, die offenbar sich weit in den Westen ins Gaskognische Gebiet ausgedehnt haben.

12 Im August 1890 hielt sich Schuchardt zur Sommerfrische in Madonna di Campiglio auf.

Faksimiles: Universitätsbibliothek Graz Abteilung für Sondersammlungen, Creative commons CC BY-NC https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/ (Sig. 012666)