Zitiervorschlag: Anonyme (Charles de Fieux de Mouhy) (Hrsg.): "No. 23.", in: La Bigarure, Vol.2\023 (1749), S. 25-32, ediert in: Ertler, Klaus-Dieter / Hobisch, Elisabeth (Hrsg.): Die "Spectators" im internationalen Kontext. Digitale Edition, Graz 2011- . hdl.handle.net/11471/513.20.4908 [aufgerufen am: ].
Ebene 1►
N°. 23.
Ebene 2► Brief/Leserbrief► Dans ma dernière Lettre, Monsieur, je vous ai dit un mot en passant d’un certain Ecclésiastique de notre Paroisse de S. Roch, sur le compte duquel on debite ici une histoire que mon intention étoit de vous envoyer. Comme elle n’a pu y trouver place, je commencerai celle-ci par le récit de cette Avanture, afin de ne lui pas donner le tems de vieillir. C’est une affaire de Police, & qui par conséquent mérite quelque attention. La Voici.
Ebene 3► Allgemeine Erzählung► Un Ecelésiastique <sic>, peut-être un peu trop égrillard pour un homme de son état, se divertissant, il y a quelques jours, avec un de ses Amis, qu’il avoit invité à souper, ils pousserent tous les deux la petite joye si avant dans la nuit, que le dernier n’ôsant s’en retourner chez lui à une heure aussi indue, dans la crainte d’être volé, ou de quelque autre accident encore plus fâcheux, le pria de vouloir bien lui donner un lit, ou lui prêter la moitié du sien. La proposition étoit trop raisonnable pour être réfusée, & ils étoient trop unis pour se séparer dans un cas de cette nature. On fait donc encore venir bouteille, & on la vuide, en attendant que le Domestique ait bassiné le lit. Metatextualität► Je n’ai pas voulu omettre cette dernière circonstance qui ne vous paroitra nullement extraordinaire ; car vous sçavez, pour l’avoir mille fois vû, que ces Messieurs, si rigides, envers les autres, ne sont rien moins que sévéres pour eux mêmes. Coucher dans un lit froid, & dans des draps où il y a toujours quelque humidité, surtout dans la saison où nous sommes, eh bon Dieu ! c’est vouloir être homicide de soi même ! Rien en effet n’est [26] plus contraire, selon eux, à leur précieuse santé. Le moindre mal qui pouroit leur en arriver seroit un Rhume. Or les Rhumes Ecclésiastiques sont d’une nature toute différente des autres. Ils ne sçauroient donc trop se précautionner contre ces sortes d’accidents ; & pour moi je trouve qu’ils sont très bien ; car enfin on n’a qu’une santé & qu’une vie dans le monde, & dans tous les états, Dieu nous ordonne de menager & de conserver l’une & l’autre. ◀Metatextualität
Le lit étant bien bassiné, bien séché, & bien chaud, nos deux Amis se couchent, après avoir encore bu le Poculum Amicitiæ. Les voilà dans les draps, &., Metatextualität► à ce que je présume, bientôt endormis ; car Bacchus, & Morphée se suivent de près. ◀Metatextualität Ils n’en sortirent que le lendemain, sur le coup de dix heures, qu’ils furent réveillez par une rempailleuse de chaises, assez jolie, à qui Monsieur l’Abbé avoit donné ordre, la veille, de venir en raccommoder quelques unes des siennes. L’Ouvrage fini, il l’envoye faire une commission dont elle va s’aquiter, & elle revient accompagnée d’un Soldat aux Gardes qu’elle avoit rencontré en son chemin.
Pendant l’intervalle de tems que cette femme avoit été dehors, il étoit venu chez l’Abbé une personne avec laquelle il étoit alors ; de sorte qu’étant arrivée avec son Soldat, ils le trouverent en compagnie. Elle fut donc obligée d’attendre dans une autre chambre, que cette personne l’eut quitté, pour lui pouvoir rendre compte de la Commission qu’il lui avoit donnée. Cependant le Soldat, qui selon toutes les apparences avoit été instruit par cette femme, ayant vu les montres des deux amis qui étoient dans cette chambre, les decrocha promtement, les mit dans sa poche, & disparut.
A peine avoit-il les talons tournez, que l’Abbé & son ami rentrent dans la chambre où ils trouvent la rempailleuse. Le premier lui demande des nouvelles de sa commission dont elle lui rend compte. Son ami, curieux de sçavoir l’heure qu’il pouvoit être, va pour regarder à sa montre qu’il ne trouve plus. Il la demande à son ami qui, ne trouvant aussi plus là <sic> sienne, soupçonne cette femme de les avoir volées toutes deux. Il les lui demande ; mais elle se deffend du vol [27] dont il l’accuse, en lui disant qu’elle n’a point vu de Montres dans la chambre, & qu’elle ne sçait pas ce qu’on lui veut dire. L’Abbé & son ami veulent la souiller. Elle s’y oppose en faisant grande parade de modestie & de pudeur. Ils s’en moquent, & comme ils étoient les plus forts, ils la fouillent partout, sans pouvoir lui trouver leurs montres. L’Abbé, qui n’entendoit point raillerie sur cet article, se doutant qu’elle auroit bien pu faire le coup avant que de sortir, & avoir fait passer ensuite les montres en d’autres mains, la fait arrêter & conduire en prison, & va porter ses plaintes au Lieutenant de Police.
S’il avoit prévu qu’elles pouvoient être les suites de cette démarche, il se seroit, je crois, bien gardé de pousser les choses si loin, & il auroit sacrifié ces deux montres à sa réputation, dont les Ecclésiastiques doivent être encore plus jaloux que tout autre personne. En effet cette jolie Coquine, ayant été interrogée dans sa prison sur le vol dont elle étoit accusée par l’Abbé, elle a non seulement continué de nier qu’elle en fut coupable ; mais pour se vanger de son accusateur, elle a imaginé & debité contre lui les impostures suivantes ; sçavoir, Ebene 4► « que cet Ecclésiastique l’ayant demandée, sous le prétexte de raccommoder ses chaises, elle étoit aussitôt venue chez lui ; qu’en entrant, il l’avoit chargée de lui aller acheter un Balay ; que sans sçavoir quel usage il en prétendoit faire, elle étoit allée l’acheter, & qu’à son retour il le lui avoit fait partager en quatre ; que la curiosité, qui est naturelle à son Sexe, lui ayant fait demander ce qu’il vouloit faire de ces quatre trousseaux de Verges, l’Abbé lui avoit répondu qu’il les avoit fait préparer, dans l’espérance qu’elle voudroit bien lui en donner la Discipline ; que n’ayant point de ficelle pour lier ces Verges, elle étoit sortie une seconde fois pour en aller chercher, après que l’Abbé lui eut fait promettre qu’elle reviendroit promtement ; qu’étant dehors, elle avoit rencontré un Soldat aux Gardes à qui elle avoit raconté cette Avanture Gaillarde ; que celui-ci, voulant se donner cette récréation, s’étoit [28] offert de la venir aider dans cette opération ; mais qu’a leur arrivée ayant trouvé l’Abbé en compagnie, il n’avoit plus été question de discipline ; que le Soldat ennuyé, ou n’ayant pas le tems d’attendre plus longtems, s’en étoit allé ; que pour elle enfin, elle n’avoit point vu de montres dans la chambre, & que ne connoissant point ce Soldat, elle ne se croyoit nullement responsable de ce qu’il pouvoit avoir fait, & dont n’avoit, d’ailleurs, aucune preuve ». ◀Ebene 4 ◀Allgemeine Erzählung ◀Ebene 3
Sur ces dépositions, vraies ou fausses, vous n’aurez pas de peine à juger, Monsieur, que l’Abbé auroit beaucoup mieux fait d’étouffer cette affaire. Quelque innocent qu’on puisse être, dans un païs tel que celui-ci, les impostures, même les moins vraisemblables, trouvent toujours un assez bon nombre de personnes crédules, ou malines, qui y ajoutent foi, & qui leur donnent du poids. Le moindre effet qu’on en doive attendre, c’est que.
Ebene 3► L’Oiseau promt & léger qui prône les Merveilles,
Ce Monstre composé de bouches & d’oreilles,
Qui sans cesse volant de Climats en Climats
Dit partout ce qu’il sçait & ce qu’il ne sçait pas,
La Renommée enfin, cette promte couriere,
De mille sots discours remplit la Ville entiere *1 . ◀Ebene 3
C’est ce qui n’a pas manqué d’arriver à cet Ecclésiastique que tout Paris, depuis cette Avanture, ne nomme plus que l’Abbé Discipliné.
Ne croyez pas cependant, Monsieur, que sur ces dépositions cette fille ait été relâchée. Comme l’Abbé n’a pu prouver le vol des montres dont il l’accusoit, le Lieutenant de Police l’a dispensée de les payer ; mais par un jugement qui n’est pas moins judicieux, ce Magistrat l’a condamnée à faire une retraite de trois mois dans l’Hôpital de la Salpêtriere, pour lui apprendre à se charger, une autrefois, de Commissions pareilles à celle qu’elle prétend que cet Ecclésiastique lui avoit donnée. D’un autre côté, cette leçon ne peut manquer d’être utile à M. l’Abbé de S. Roch, & à tous [29] ses confreres. Elle leur apprendra du moins à ne pas faire venir ainsi du <sic> jolies Créatures dans leurs Chambres, à moins qu’ils ne veuillent en être la dupe, comme l’a été celui-ci,
Ebene 3► Zitat/Motto► Le malheur nous doit être utile à quelque chose.
Voulez-vous fuïr un mal ? Evitez en la cause. ◀Zitat/Motto ◀Ebene 3
Puisque j’ai commencé à vous entretenir des friponneries & coups de main de nos apprentifs de la Grêve, je vais vous faire encore part ici d’un tour de ces Messieurs qui m’a paru aussi ingénieux que hardi. Cette avanture n’est rien moins que vieille, puisqu’elle n’est que d’avant hier. La voici telle qu’on vient de me la raconter.
Ebene 3► Un de ces honêtes fripons à qui nous avons donné le nom de filoux, pour les distinguer de ceux qui vont exercer leurs talents sur les grands chemins ou dans les bois, ayant formé il y a trois jours, le dessein de voler un Aubergiste de la Place de Grêve, chez lequel il avoit quelque fois mangé, s’y prit de la manière suivante. Allgemeine Erzählung► Il s’habille fort proprement, & va trouver un Maitre Maçon auquel il demande cinq ou six Manœuvres pour quelque Ouvrage qu’il dit qu’il avoit à leur donner. Celui-ci les lui ayant fourni, pour mieux réussir dans son projet le filou leur fait prendre leurs habits du Dimanche, & chacun un Manteau sous lequel il leur ordonne de cacher leurs Outils de maçonnerie. Pour donner à cette espèce de travestissement un prétexte plausible, il leur dit que l’ouvrage dont il les alloit charger devoit être fait à l’insçu de la femme du Logis où il alloit les mener, & qui ayant une tête du Diable, n’y consentiroit jamais si on la consultoit sur cela, & si elle avoit même le moindre soupçon qu’on y voulut procéder.
Ayant prévenu de la sorte ces Manœuvres, qui étoient tous gens de résolution, il les conduit chez l’Aubergiste dont je vous ai parlé, & auquel il avoit ordonné un bon diner pour sa compagnie & lui. En attendant qu’il fut prêt il commande d’apporter bouteille : Allons, Messieurs, dit-il à ses Maçons avant que de parler d’affaire il faut boire deux coups, & manger un morceau ; Montons là haut. La proposition étoit trop flateuse pour qu’aucun de ces manants, qui étoient six gros Limousins, gens toujours pourvus de grand appetit, n’y souscrivissent pas sur le champ. Ils montent ; on leur apporte du vin, force pain & fromage, en attendant qu’on leur serve le diner auquel on travaille en toute diligence. Ils se déchargent de leurs manteaux & de leurs outils qu’ils cachent derrière une tapisserie jusqu’à ce qu’il soit tems de s’en servir, après quoi ils font main basse sur le pain & le fromage comme des gens qui n’auroient point mangé de huit jours. Après en avoir mangé chacun trois ou quatre livres, arrivent le potage, le Bouilli, les ragoûts, les fines poulardes, & les petits pieds, sur lesquels ces affamés se jettent comme s’ils eussent été encore à jeun. Le vin n’est pas plus épargné. On leur en sert à profusion, & s’en donnent de même.
[30] Cependant notre filou, les voyant dans l’état où il les vouloit, c’est-à-dire, plus d’amoitié yvres, il leur dit, qu’étant Maitre & propriétaire de cette maison, le principal Locataire se plaignoit depuis long-tems que la cheminée de la Chambre, où ils étoient, fumoit beaucoup, & que pour y remedier il vouloit la faire abbattre, & en construire une autre qui n’eut point ce défaut. Quand vous aurez fini de boire, continua-t-il, Vous n’avez qu’à vous mettre à l’ouvrage, & aller toujours votre train quelque chose qu’on puisse vous dire. Comme je suis maitre de ma maison, ce n’est qu’à moi que vous avez affaire, & vous serez contents de moi ; comme je ne crois pas que vous ayez jusqu’ici sujet de vous en plaindre. En achevant ces mots, il se leve, & comme nos Limousins avoient achevé de diner, sous le prétexte que l’Hôte pouvoit avoir besoin de son Argenterie pour un grand repas de noces qu’il devoit, disoit-il, donner, il ramasse charitablement tous les couverts comme pour les lui porter, gagne l’escalier où il les met dans sa poche, & sort de la maison après avoir bien recommandé encore à ses Maçons de se mettre au travail le plus promptement qu’ils pouroient.
La générosité avec laquelle ils étoient traitez fut pour eux un motif qui les engagea à exécuter au plus vite les ordres qu’ils venoient de recevoir. Le filou ne fut donc pas plus-tôt sorti de la maison, que nos Cyclopes, s’étant armez chacun de leur marteau, se mettent à travailler à tour de bras sur la cheminée dont ils font voler les débris tout au travers de la chambre. Au bruit qu’ils font, & qui ébranloit presque toute la maison, l’Aubergiste croit qu’elle va crouler de fond en comble. Il accourt tout en tremblant à la chambre où il entendoit cet horrible fracas, & où il trouve les six maçons acharnez, comme autant de Diables, contre la Cheminée qu’ils avoient déja plus d’amoitié renversée. Il veut aller à eux pour leur faire cesser ce bel ouvrage ; mais les plâtras, qui volant <sic> & roulent par la chambre, ne lui permettent pas de les aprocher sans courir le risque d’en être écrasé, ou du moins éstropié. Dans cette perplexité il leur crie de cesser ; mais plus il crie, & plus ils font jouer leurs marteaux.
Il ne leur manquoit que des ordres pour renverser toute la maison ; Au train dont ils y alloient, c’auroit <sic> été une affaire bien-tôt faite ; heureusement pour l’hôte, on ne leur avoit parlé que de la cheminée. Le Maitre, la Maitresse, la Servante, les enfans, & cinq ou six garçons, Domestiques dans l’Auberge, voyant ainsi démolir cette cheminée, & s’imaginant que cette démolition alloit être suivie de celle de toute la maison, donnent chacun de leur côté, & tous ensemble, un spectacle des plus divertissants aux Voisins qui étoient accourus au bruit que faisoient ces Maçons, pour voir ce que ce pouvoit être. Le Maître juroit & blasphêmoit comme un Payen ; sa femme faisoit le Diable à quatre, & sans la crainte qu’elle avoit des plâtras, elle se seroit élancée sur les Limousins pour [31] les étrangler. La Servante les accabloit d’injures & de malédictions, pour les ordures & la poussiere épouvantables qu’ils faisoient dans cette chambre dont se n’étoyage lui couteroit, disoit elle, plus de huit jours de travail ; les enfants, croyant qu’on alloit les ensévelir sous les ruines de leur maison, pleuroient à chaudes-larmes, & hurloient de toutes leurs forces ; enfin des six garçons du Cabaret, deux regardoient tristement démolir la maison de leur Maitre, deux autres, la bouche beante, admiroient avec etonnement l’opiniâtre activité des Maçons que rien n’étoit capable d’arrêter ; les deux autres enfin, justement égayez par ce Bacchanale, en rioient à gorge déployée.
La Cheminée ayant été de la sorte renversée malgré toutes les oppositions qu’on y avoit voulu mettre, les six Limousins, pleins de vin, de poussiere & de suye, ennuyez de plus d’entendre les injures, les invectives & les maledictions dont on n’avoit point encore cessé de les accabler, étoient sur le point de faire sauter toute la maison par les fenêtres, lorsqu’un événement auquel ils ne s’attendoient certainement pas les fit bientôt changer de ton. Quoique l’hôte eut déja pris des mesures pour s’assurer d’eux, il ne soupçonnoit cependant encore rien du vol qui lui avoit été fait. Il avoit bien vu sortir, à la vérité, le filou qui l’avoit volé, mais comme il n’avoit pas eu sur lui le moindre soupçon, il l’avoit laissé sortir tranquillement, ne s’imaginant pas qu’il s’en alloit pour ne plus revenir. D’ailleurs il laissoit pour otages dans la maison six personnes qui toutes étoient fort proprement mises, & par conséquent en état de payer la dépense qu’elles auroient faite.
Comme il n’avoit pas été possible de passer le seuil de la porte tant que nos Limousins avoient été occupez à la démolition de la cheminée, par cette raison on n’avoit pu visiter la Table. Quelle fut la surprise de l’Aubergiste, lorsqu’ayant jetté les yeux dessus, il vit pour surcroit de malheur, que toute son argenterie en avoit été enlevée ! Sa femme, & tous les autres assistants ayant aperçu ce nouveau désastre, vouloient dévorer ces pauvres misérables qui commencerent, sur cela, à soupçonner que le prétendu Maitre de la maison qui les avoit mis en œuvre, & si bien regalez sans qu’il lui en coutat un sol, pouvoit bien être un fripon qui avoit fait le coup dont l’Aubergiste les accusoit.
Ils alloient s’éclaircir & s’expliquer sur ce point avec lui, lorsque la garde, qu’il avoit envoyé chercher, arriva & se saisit & des Maçons & de l’hôte qu’elle emmena chez le Commissaire. La chacun, ayant un peu repris ses esprits, conta ses raisons que ce Magistrat écouta avec beaucoup de sens froid. Après les avoir bien pesées, & murement examiné cette affaire, en Juge équitable il a renvoyé les Maçons absous du Vol dont ils étoient accusez, & dont ils ne se trouvoient nullement coupables ; mais pour les punir de n’avoir point voulu écouter [32] les réprésentations de l’Aubergiste, il les a condamnés à rétablir la cheminée qu’ils avoient abatue, dans le même état qu’elle étoit auparavant. ◀Allgemeine Erzählung ◀Ebene 3
Si ce n’est pas là un tour de la nouvelle fabrique, il ne s’en sera jamais. Je souhaite, Monsieur, qu’il vous amuse aussi bien que les autres Avantures dont je vous ai fait part, tant dans cette Lettre, que dans la précédente.
J’ai l’honneur d’être, &c.
Paris, ce 26. Decembre 1749.
◀Brief/Leserbrief ◀Ebene 2
L’Almanach des Francs-Maçons pour l’Année 1750. imprimé à la Haye, pour compte de la Fraternité, orné d’un grand nombre de Chansons & Poësies Maçonnes & autres Piéces très Curieuses & utiles aux membres de l’ordre, se vend actuellement à la Haye, chez Pierre Gosse, Junior ; Libraire de S. A. R. Madame la Princesse d’Orange et de Nassau, à Amsterdam, chez Michel Rey & Rykhoff, Junior ; à Leyden, chez E. Luzac, Junior ; à Rotterdam, chez J. D. Beman ; à Utrecht, chez Kribber ; & dans les autres Villes, chez les Principaux Libraires.
Nicolas van Daelen, Libraire dans le Hoogstraet, à la Haye, debite actuellement Les Etrennes de Paris, ou Almanach à l’Usage des Dames, pour l’année 1750. Cet Almanach, qui est des plus Curieux & Amusants, est enrichi cette année, de Predictions Générales & très Curieuses, de plusieurs Chansons nouveaux sur des Airs Connus, de plusieurs Epigrammes, Sonnets, Rondeaux, petits Contes, &c. pour amuser le Beau Sexe, plusieurs Enigmes, &c. Le prix broché est de 6 sols, relié 8 sols, en veau marbré 15 sols, en maroquin f 1. On le trouve aussi à Amsterdam, chez Tirion ; P. Mortier, Rykhoff, Junior & Wilkens ; à Leyden, chez Haak & E. Luzac, Junior, à Utrecht, chez Spruyt ; à Rotterdam, J. D. Beman, J. Lozel & Hebert ; à Middelbourg, Mandelgreen ; & dans les autres Villes, chez les Principaux Libraires.
Le Nouvel Almanach du Prince pour l’année 1750. enrichi de planches en taille douce lequel représente le plus mémorable de ce qui s’est passé depuis 1740. jusqu’à 1749,
Princes Carolinaas Beurs-Almanach voor ‘t Jaer 1750.
Jeudi le 1. Janvier 1450 <sic>.
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1* Despreaux, Poëme du Litvin ; Chaut II.