N°. I. Anonym [Jean Rousset de Missy / Nicolas de Guedeville] Moralische Wochenschriften Klaus-Dieter Ertler Herausgeber Hannah Bakanitsch Mitarbeiter Lilith Burger Mitarbeiter Elisabeth Hobisch Herausgeber Veronika Mussner Mitarbeiter Sarah Lang Gerlinde Schneider Martina Scholger Johannes Stigler Gunter Vasold Datenmodellierung Applikationsentwicklung Institut für Romanistik, Universität Graz Zentrum für Informationsmodellierung, Universität Graz Graz 27.04.2018 o:mws.6408 Anonym: Le Censeur ou Caractères des Mœurs de la Haye. La Haye: Henri Scheurleer, 1715, 1-8 Le Censeur ou Caractères des Mœurs de la Haye 1 001 1715 [1714] Frankreich Ebene 1 Ebene 2 Ebene 3 Ebene 4 Ebene 5 Ebene 6 Allgemeine Erzählung Selbstportrait Fremdportrait Dialog Allegorisches Erzählen Traumerzählung Fabelerzählung Satirisches Erzählen Exemplarisches Erzählen Utopische Erzählung Metatextualität Zitat/Motto Leserbrief Graz, Austria French Autopoetische Reflexion Riflessione Autopoetica Autopoetical Reflection Reflexión Autopoética Réflexion autopoétique Menschenbild Immagine dell'Umanità Idea of Man Imagen de los Hombres Image de l’humanité Netherlands The Hague The Hague 4.29861,52.07667 France 2.0,46.0

N°. I.

Le Lundi 12. de Mars 1714.

Il ne faut pas être Octogénaire comme Théophraste pour connoître aujourd’hui les mœurs des Hommes. Il ne faut les étudier que quelques années. Seroit-ce qu’ils seront aujourd’hui moins dissimulez qu’autre fois ? Ou plûtôt ne seroit-ce pas qu’ils sont plus vicîeux ? Quoi qu’il en soit, aujourd’hui comme autrefois, ils sont jaloux de leurs défauts ; ils aiment à les conserver. La corde des vices est celle à laquelle ils voudroient qu’on ne touchât jamais. Cependant, disons-le avec Horace, . . . . . Sunt, quos genus hoc minimè juvat, ut pote plures Culpari dignos. Quem vis mediâ erue turbâ; Autob avaritiam, aut miserâ Ambitione Laborat. Hunc capit argenti splendor; stupet Albius ære. le nombre de ceux qui méritent d’être repris, est toûjours le plus grand. Prenez-moi le premier venu ; L’Avarice ou l’Ambition le rend misérable. L’un se laisse éblouïr à l’éclat de l’or, l’autre est passionné pour les beaux Vases, &c. Tous ces gens ne s’accommodent guére, ni de la Satire, ni des Satiriques.

Si tel est le sentiment des hommes à l’égard des Censures de leurs déréglemens, n’est-ce pas inutilement, dira quelque Critique de ma Censure, que vous tentez de vous ériger en Censeur public ? Car de votre aveu, ils sont obstinez dans leurs Vices, ainsi quand vous en dévriez mourir de dépit, ils n’en feront pas moins ce qu’ils ont accoûtumé de faire.

Je tombe d’acord de tout ce que l’on voudra, & je n’ai pas assez de présomption pour m’imaginer mieux réüssir que les Labruyéres, les Rochefoucauts, & tant d’autres. Néanmoins, quoi qu’on ne doive point espérer de coriger absolument les vices, ne peut-on pas se flâter d’en arêter pour quelqu’instant le penchant aussi général que pervers ?

En effet, nous aimons à voir une peinture vive d’un vice que nous nous disons être celui de notre Voisin ; Nous en considérons tous les traits avec plaisir ; Nous sommes ingénieux à en faire des aplications que nous croïons justes.

. . . Car tous tant que nous sommesLinx envers nos pareils, & Taupes envers nousNous nous pardonnons tout, & rien aux autres hommes ?

On va pourtant plus loin, on conçoit quelque horreur contre ce vice dont on voit toutes les laideurs. Ce seroit déja gagner quelque chose que d’exciter ce mouvement. Mais n’arive-t-il pas quelque fois qu’au milieu d’une si libérale distribution, on trouve un trait dont on se dit enfin, de me fabula narratur. Quoi qu’on ne se le dise qu’à moitié, cela n’en sert pas moins d’ocasion à quelques petites réfléxions : Ce sont cès petits progrès que nous avons en vûë, puis que la corruption ne nous permèt pas d’en espérer de plus grands.

Mais, reprendra quelqu’autre, n’est-il pas d’habiles Prédicateurs qui tonnent tous les jours avec autant de force que d’éloquence contre le vice dont vous venez vous ériger en Censeur ? Rien de plus certain : Mais rien n’est plus vrai aussi que les progrès qu’ils font ne sont en rien comparables à ceux que nous pouvons espérer, en voici la raison.

I. On ne peut fournir une atention souvent d’une heure & demie à un discours fleuri, prononcé avec art, & plûtôt dans la vûë de plaire que d’instruire. Ainsi on se contente d’admirer ; quoi ? Les infléxions de la voix, la régularité du geste, le choix des mots ; rarement fait-on attention aux raisonnemens, & on ne pense pas à devenir meilleur ; Aussi souvent l’Orateur ne cherche-t-il pas cela.

II. Autre inconvénient. On connoît le Déclamateur, on le fréquente, & souvent (ô corruption de notre Siécle !) on le voit démentir dans la pratique, les régles de vertu que sa Méditation avoit prescrites à ses Auditeurs, souvent même il tombe dans le Vice qu’il aura combatu ; comme s’il ignoroit que rien n’est plus capable de rendre un bon conseil, non seulement inutile, mais même préjudiciable, que de l’acompagner d’un mauvais éxemple.

Alitophile ataqua l’autre jour, dans un Discours public, cès desirs déréglez que tous les Hommes ont pour la Vie. Il n’y a point de Saint, soit dans l’an-cienne, soit dans la nouvelle Economie, qui ait désiré la Mort avec ardeur, ou qui l’ait regardé sans pâlir, qu’il ne fit venir à son tour. Chacun remporta les Eloges que ses beaux sentimens méritoient : en un mot, Alitophile crut avoir convaincu son Auditoire que la Mort non seulement n’étoit pas à craindre, mais même qu’elle étoit à souhaiter. Qui auroit crû après cela qu’Alitophile n’eut rien apréhendé davantage que l’idée de cette Mort, qui lui avoit paru si belle en Chaire ? Qui auroit crû qu’un petit mal de tête, que le moindre vertige, qu’une courte insomnie, est capable de jeter tous les jours l’alarme dans l’Ame d’Alitophile. Clorinde qui dirigez Alitophile autant qu’il vous dirige, vous, qui lui fournissez les poudres soporatives, vomitives, &c. Clorinde, qui avez été à son Sermon aussi bien que le Docteur Philocras, qu’il consulte tous les jours, que pensez-vous quand vous étes témoin des troubles, des agitations, des craintes d’Alitophile aux aproches imaginaires de la Mort ?

Qu’en penseriez-vous, sinon que la Religion, à la faveur de laquelle il tâchoit de vous inspirer de si beaux sentimens, est à son égard une Comédie, qu’il sait manier en habile Acteur ? Alitophile que la maxime est véritable ! On donne des Conseils, mais on n’inspire point de conduite. La Raison ? C’est qu’on ne fait rien moins que ce qu’on prêche aux autres. N’en dites pas tant. Faites-en davantage. Votre conduite me convertira bien plûtôt que Votre pompeuse & vaine Eloquence.

Mais où m’emporte la réfléxion ! J’aurai donc sur les Prédicateurs deux Avantages ; car d’un côté cette petite Piéce ne pourra pas fatiguer l’atention de ceux qui voudront bien la lire ; ainsi, ils seront plus en état de donner cariére à toutes leurs réfléxions.

D’un autre côté, étant inconnu & aïant pris toutes les précautions nécessaires pour n’être point découvert, je n’ai point à craindre que les Vicieux prennent dans les irrégularitez de ma conduite (car qui est parfait) des Armes pour combatre ma Censure de leur vice.

Il est triste qu’on soit obligé de prendre de précaution, pour faire sentir tout leur foible à des Hommes qui font parade de leur Raison. Ils dé-vroient, s’ils sont si raisonnables, recevoir cès sortes d’avis d’une maniére honnête, & en savoir gré à ceux qui les leur donnent : car

Le plus sage est celui qui ne pense pas l’êtreQui toûjours pour un autre enclin pour la douceurSe regarde soi-même en sévére Censeur,Rend à tous ses défauts une éxacte justice,Et fait sans se flater le procès à son Vice.

Comme cette Feuille n’est destinée qu’à servir de Préface à celles qui la suivront, au cas que le Public goûte cette Censure, j’y mettrai ici des bornes ; car on ne peut faire de Préface trop courte. Après avoir averti mes Lecteurs, avec toute la sincérité dont un honnête Homme est capable, que quelque chose que je dise dans la suite, de quelque maniére & sous quelque couleur que je le dise, je n’ai en vûë que de coriger ; & j’adopte dans toute son étenduë cette protestation du grand Erasme, Admonere volumus, non mordere ; prodesse, non lædere ; consulere moribus hominum, non officere.

Avertissement du Libraire.

L’Avidité avec laquelle on a reçû il y a quelques années une feuille semblable à celle-ci, sous le nom de Misantrope, m’a fait donner les mains à l’impression de celle-ci, dans l’espérance qu’elle ne sera pas moins bien reçûë, d’autant que l’Auteur me paroît tendre au même but, quoi que d’une maniére diférente, en ce qu’il travaillera que sur des Originaux choisis dans le grand nombre de Vicieux de tous genres, dont notre Patrie abonde plus qu’aucun Païs, au dire de ceux qui font profession d’étudier les Hommes. Mais comme ces sortes d’Ouvrages sont ordinairement considérez de plusieurs Personnes comme des espéces d’Enigmes dont on se fait gloire de deviner le Mot. L’Auteur proteste que, quoi qu’on puisse deviner, n’ayant en vûë que le Vice, & non les Personnes, il ne donnera jamais aucun Eclaircissement. On sera éxact à donner ce Censeur tous les Lundis ; & comme l’Auteur veut être inconnu, s’il y avoit quelqu’un qui voulût lui donner des Mémoires, il peut me les adresser Port franc.

A la Haye,

Chez Henri Scheurleer,sur le

Cingel, près de la Cour, à l’Enseigne d’Erasme : 1714.

N°. I. Le Lundi 12. de Mars 1714. Il ne faut pas être Octogénaire comme Théophraste pour connoître aujourd’hui les mœurs des Hommes. Il ne faut les étudier que quelques années. Seroit-ce qu’ils seront aujourd’hui moins dissimulez qu’autre fois ? Ou plûtôt ne seroit-ce pas qu’ils sont plus vicîeux ? Quoi qu’il en soit, aujourd’hui comme autrefois, ils sont jaloux de leurs défauts ; ils aiment à les conserver. La corde des vices est celle à laquelle ils voudroient qu’on ne touchât jamais. Cependant, disons-le avec Horace, . . . . . Sunt, quos genus hoc minimè juvat, ut pote plures Culpari dignos. Quem vis mediâ erue turbâ; Autob avaritiam, aut miserâ Ambitione Laborat. Hunc capit argenti splendor; stupet Albius ære.le nombre de ceux qui méritent d’être repris, est toûjours le plus grand. Prenez-moi le premier venu ; L’Avarice ou l’Ambition le rend misérable. L’un se laisse éblouïr à l’éclat de l’or, l’autre est passionné pour les beaux Vases, &c. Tous ces gens ne s’accommodent guére, ni de la Satire, ni des Satiriques. Si tel est le sentiment des hommes à l’égard des Censures de leurs déréglemens, n’est-ce pas inutilement, dira quelque Critique de ma Censure, que vous tentez de vous ériger en Censeur public ? Car de votre aveu, ils sont obstinez dans leurs Vices, ainsi quand vous en dévriez mourir de dépit, ils n’en feront pas moins ce qu’ils ont accoûtumé de faire. Je tombe d’acord de tout ce que l’on voudra, & je n’ai pas assez de présomption pour m’imaginer mieux réüssir que les Labruyéres, les Rochefoucauts, & tant d’autres. Néanmoins, quoi qu’on ne doive point espérer de coriger absolument les vices, ne peut-on pas se flâter d’en arêter pour quelqu’instant le penchant aussi général que pervers ? En effet, nous aimons à voir une peinture vive d’un vice que nous nous disons être celui de notre Voisin ; Nous en considérons tous les traits avec plaisir ; Nous sommes ingénieux à en faire des aplications que nous croïons justes. . . . Car tous tant que nous sommesLinx envers nos pareils, & Taupes envers nousNous nous pardonnons tout, & rien aux autres hommes ? On va pourtant plus loin, on conçoit quelque horreur contre ce vice dont on voit toutes les laideurs. Ce seroit déja gagner quelque chose que d’exciter ce mouvement. Mais n’arive-t-il pas quelque fois qu’au milieu d’une si libérale distribution, on trouve un trait dont on se dit enfin, de me fabula narratur. Quoi qu’on ne se le dise qu’à moitié, cela n’en sert pas moins d’ocasion à quelques petites réfléxions : Ce sont cès petits progrès que nous avons en vûë, puis que la corruption ne nous permèt pas d’en espérer de plus grands. Mais, reprendra quelqu’autre, n’est-il pas d’habiles Prédicateurs qui tonnent tous les jours avec autant de force que d’éloquence contre le vice dont vous venez vous ériger en Censeur ? Rien de plus certain : Mais rien n’est plus vrai aussi que les progrès qu’ils font ne sont en rien comparables à ceux que nous pouvons espérer, en voici la raison. I. On ne peut fournir une atention souvent d’une heure & demie à un discours fleuri, prononcé avec art, & plûtôt dans la vûë de plaire que d’instruire. Ainsi on se contente d’admirer ; quoi ? Les infléxions de la voix, la régularité du geste, le choix des mots ; rarement fait-on attention aux raisonnemens, & on ne pense pas à devenir meilleur ; Aussi souvent l’Orateur ne cherche-t-il pas cela. II. Autre inconvénient. On connoît le Déclamateur, on le fréquente, & souvent (ô corruption de notre Siécle !) on le voit démentir dans la pratique, les régles de vertu que sa Méditation avoit prescrites à ses Auditeurs, souvent même il tombe dans le Vice qu’il aura combatu ; comme s’il ignoroit que rien n’est plus capable de rendre un bon conseil, non seulement inutile, mais même préjudiciable, que de l’acompagner d’un mauvais éxemple. Alitophile ataqua l’autre jour, dans un Discours public, cès desirs déréglez que tous les Hommes ont pour la Vie. Il n’y a point de Saint, soit dans l’an-cienne, soit dans la nouvelle Economie, qui ait désiré la Mort avec ardeur, ou qui l’ait regardé sans pâlir, qu’il ne fit venir à son tour. Chacun remporta les Eloges que ses beaux sentimens méritoient : en un mot, Alitophile crut avoir convaincu son Auditoire que la Mort non seulement n’étoit pas à craindre, mais même qu’elle étoit à souhaiter. Qui auroit crû après cela qu’Alitophile n’eut rien apréhendé davantage que l’idée de cette Mort, qui lui avoit paru si belle en Chaire ? Qui auroit crû qu’un petit mal de tête, que le moindre vertige, qu’une courte insomnie, est capable de jeter tous les jours l’alarme dans l’Ame d’Alitophile. Clorinde qui dirigez Alitophile autant qu’il vous dirige, vous, qui lui fournissez les poudres soporatives, vomitives, &c. Clorinde, qui avez été à son Sermon aussi bien que le Docteur Philocras, qu’il consulte tous les jours, que pensez-vous quand vous étes témoin des troubles, des agitations, des craintes d’Alitophile aux aproches imaginaires de la Mort ? Qu’en penseriez-vous, sinon que la Religion, à la faveur de laquelle il tâchoit de vous inspirer de si beaux sentimens, est à son égard une Comédie, qu’il sait manier en habile Acteur ? Alitophile que la maxime est véritable ! On donne des Conseils, mais on n’inspire point de conduite. La Raison ? C’est qu’on ne fait rien moins que ce qu’on prêche aux autres. N’en dites pas tant. Faites-en davantage. Votre conduite me convertira bien plûtôt que Votre pompeuse & vaine Eloquence. Mais où m’emporte la réfléxion ! J’aurai donc sur les Prédicateurs deux Avantages ; car d’un côté cette petite Piéce ne pourra pas fatiguer l’atention de ceux qui voudront bien la lire ; ainsi, ils seront plus en état de donner cariére à toutes leurs réfléxions. D’un autre côté, étant inconnu & aïant pris toutes les précautions nécessaires pour n’être point découvert, je n’ai point à craindre que les Vicieux prennent dans les irrégularitez de ma conduite (car qui est parfait) des Armes pour combatre ma Censure de leur vice. Il est triste qu’on soit obligé de prendre de précaution, pour faire sentir tout leur foible à des Hommes qui font parade de leur Raison. Ils dé-vroient, s’ils sont si raisonnables, recevoir cès sortes d’avis d’une maniére honnête, & en savoir gré à ceux qui les leur donnent : car Le plus sage est celui qui ne pense pas l’êtreQui toûjours pour un autre enclin pour la douceurSe regarde soi-même en sévére Censeur,Rend à tous ses défauts une éxacte justice,Et fait sans se flater le procès à son Vice. Comme cette Feuille n’est destinée qu’à servir de Préface à celles qui la suivront, au cas que le Public goûte cette Censure, j’y mettrai ici des bornes ; car on ne peut faire de Préface trop courte. Après avoir averti mes Lecteurs, avec toute la sincérité dont un honnête Homme est capable, que quelque chose que je dise dans la suite, de quelque maniére & sous quelque couleur que je le dise, je n’ai en vûë que de coriger ; & j’adopte dans toute son étenduë cette protestation du grand Erasme, Admonere volumus, non mordere ; prodesse, non lædere ; consulere moribus hominum, non officere. Avertissement du Libraire. L’Avidité avec laquelle on a reçû il y a quelques années une feuille semblable à celle-ci, sous le nom de Misantrope, m’a fait donner les mains à l’impression de celle-ci, dans l’espérance qu’elle ne sera pas moins bien reçûë, d’autant que l’Auteur me paroît tendre au même but, quoi que d’une maniére diférente, en ce qu’il travaillera que sur des Originaux choisis dans le grand nombre de Vicieux de tous genres, dont notre Patrie abonde plus qu’aucun Païs, au dire de ceux qui font profession d’étudier les Hommes. Mais comme ces sortes d’Ouvrages sont ordinairement considérez de plusieurs Personnes comme des espéces d’Enigmes dont on se fait gloire de deviner le Mot. L’Auteur proteste que, quoi qu’on puisse deviner, n’ayant en vûë que le Vice, & non les Personnes, il ne donnera jamais aucun Eclaircissement. On sera éxact à donner ce Censeur tous les Lundis ; & comme l’Auteur veut être inconnu, s’il y avoit quelqu’un qui voulût lui donner des Mémoires, il peut me les adresser Port franc. A la Haye, Chez Henri Scheurleer,sur le Cingel, près de la Cour, à l’Enseigne d’Erasme : 1714.