Le Monde: Chapitre VI.
Permalink: https://gams.uni-graz.at/o:mws.6972
Ebene 1
Chapitre VI.
Ebene 2
Puisque dans cet Ouvrage on se propose de raisonner sur le
mauvais goût des hommes, pour accélerer la perfection des Arts,
négligeroit-on d’éclairer l’imperfection des talens pour
contribuer à la perfection des plaisirs ! je ne crois pas qu’on
doive craindre, même de répandre de la Philosophie dans des
réflexions dont le but est si utile ; on peut compter au
contraire sur la reconnoissance de quelques Lecteurs : le soin
des plaisirs, dans les défenseurs du goût, assure aux plus
sérieux l’avantage de laisser parler leur raison tant qu’ils
voudront, sans ennuyer : on sent que le service
qu’ils veulent rendre est devenu tout-à-fait nécessaire par
l’usurpation des faux enthousiastes qui vont faire regner le
mauvais goût & l’ennui. L’ingratitude des hommes ne peut
aller jusqu’à battre leur nourrisse à l’instant qu’elle offre un
sein bienfaisant à leurs besoins & à leurs desirs. Je
raisonnerai ici, non sur l’imperfection originelle de l’art
théatral ; cet art aimable & profond a été poussé aussi loin
presque qu’il peut l’être ; dans le dernier siecle, dans
celui-ci même, & dans d’autres sans doute, il n’a eu de
bornes que parce que tout en a. L’art est donc à l’abri du
reproche ; mais la plûpart de ceux qui en ont fait leur
ressource méritent jusqu’à une amere critique : la raison en est
très-connue, il n’est pourtant pas inutile de la dire. Pour
exceller au théatre, il faut y avoir été poussé d’abord, & y
être ensuite tous les jours entraîné par la passion ; il faut
que le sentiment, la vanité, l’amour des vers,
l’impression des caracteres que le génie y trace, soient, pour
ainsi dire, le génie qui conduit & anime le Comédien. C’est
une chose dont on doit convenir, que le talent de la
représentation n’est pas dans la nature, & demande les plus
grands efforts. Or fera-t-on ces grands efforts sans une grande
passion ? elle y est sans doute très-nécessaire, & souvent
elle n’y suffit pas ; on a vu des Comédiens adorer leur métier,
travailler jour & nuit, & être détestables. Ce n’est pas
contre ceux-là que je veux m’élever ici ; je les plains, &
ne les critiquerai jamais. L’indulgence est un droit du
malheur ; mais j’exercerai ma critique contre ceux qui nés avec
des entrailles, de l’esprit, du talent pour l’imitation, ne
rougissent point d’offrir un automate à la place d’un héros,
& ont la cruauté de réciter froidement des vers que le Poëte
fit dans l’enthousiasme. Il y auroit peu de vraisemblance dans
ce que je dis ; on ne conceveroit pas du moins que
cette froideur d’un Comédien pût subsister au milieu de l’action
& du tumulte même que ferment les applaudissemens que le
Public vient d’accorder à l’Acteur estimé qui est actuellement
en Scene avec lui ; (les animaux aux champs de Mars s’excitent
l’un & l’autre au son des instrumens guerriers) il n’y
auroit donc pas de vraisemblance à ce que je dis, si l’on ne
sçavoit que les plus beaux Vers du monde, les Scenes les-plus
plaisantes ou les plus pathétiques, ne font en elles-mêmes que
des êtres inanimés qui attendent le mouvement & la chaleur
pour passer avec leurs charmes dans le cœur né pour les adorer.
Or cette chaleur & ce mouvement que le Comédien doit leur
donner, comment pourroient-ils le recevoir de lui s’il ne les a
pas lui-même ; & comment pourroit-il les avoir, s’il est né
sans passion pour son métier, s’il regarde le Théatre comme un
amps <sic> de planches, & si sur ces
planches sa premiere attention est de compter le nombre des
Spectateurs. On a vu des Comédiens qui pleuroient sur la Scene,
mais c’étoit du désespoir de ne pas voir le Parterre & les
Loges bien remplis. On pourroit dire : Rufus, le vil Rufus, que
la disette outrage, Pleure aussi quelquefois, mais ses pleurs
sont de rage. Le dernier que l’on pourroit citer de cette classe
méprisable sauva toujours l’avidité & la froideur de son ame
pour les beaux Vers, par un art & une chaleur d’entrailles
naturelle dont le Public fut la dupe ; il fut bon Comédien sans
s’intéresser en aucune façon à la gloire de la Comédie, &
quelquefois il se surpassa lui-même, tantôt par un accès de
fureur, suivant que la salle étoit plus ou moins remplie. Pour
exceller dans une chose ou dans un genre, il faut
l’aimer. Sans enthousiasme on rend mal l’enthousiasme des
autres, & l’enthousiasme du Comédien ne peut naître que de
la passion des Vers, de celle des applaudissemens, & d’un
sentiment particulier que lui imprime le caractere qui devient
le sien par la représentation. Je rapporterai à ce sujet une
anecdote singuliere & croyable qu’un homme d’esprit a
publiée il y a long-tems (a)1, & qu’aucun Comédien ne devroit ignorer.
Je suis
trop ami de la société pour souhaiter que la perfection d’un art
nous soit vendue au prix des jours d’un citoyen : je souhaite au
contraire que quiconque peut être emporté si loin par le
sentiment de son rôle & par l’ardeur de son ame, ait à
jamais ou des préjugés, ou des entraves, qui l’éloignent du
Théatre ; mais ce desintéressement charitable ne m’empêchera pas
de penser que tout Acteur qui est froid n’est digne que du
sifflet ? Eh ! pourquoi ne le disois-je point ; pourquoi un être
obscur a-t-il le droit de m’ennuyer, quand son
état, l’affiche & mon argent ne me promettent que du plaisir
à l’entendre ? Souvent à la place de cet automate, on verroit
paroître un objet charmant ou fait pour le devenir s’il étoit
exercé ; les prérogatives attachées à l’ancienneté dérobent au
Public son plaisir & son droit, en autorisant un mauvais
Acteur à paroître malgré le bon sens, le mépris & la justice
à la place d’un sujet digne de nos suffrages ; ce sujet est pour
long-tems perdu pour nous, la coûtume prononce contre lui ;
& le cache dans l’obscurité malgré nos vœux qui
l’appellent ; un Grand inutile ou une vieille importune
s’obstinent à ne lui pas céder le pas, & cette vexation
durera peut-être autant que leur vie. Je plains les gens de goût
de lire ici ces vérités qui doivent les faire gémir. Cependant
tous les mauvais Comédiens n’etoient pas destinés par la nature
à mériter le sifflet impitoyable ; disons-le à
leur honte, la plûpart étoient nés pour plaire & pour
sentir ; mais le germe de leur talent s’est perdu dans la
gouffre de la dissipation ; ils ont avili l’art en ne
l’envisageant plus que du côté des ressources, & ces
ressources ont achevé de les amollir & de les perdre en leur
facilitant l’usage des commodités voluptueuses & des
plaisirs brillans. Alors ils n’ont plus fait qu’un métier, &
ils en ont rougir ; leur rôle leur est devenu odieux, la gloire
du Théatre ne leur a plus paru qu’une de ces chimeres que
l’imagination protegé sous le masque imposant du zele, & que
l’âge livre à la raison, destructrice des chimeres. Je conseille
à ceux qui sont encore assez jeunes pour profiter de leurs
fautes, & rougir utilement de l’opprobre dont les couvre une
médiocrité volontaire, je leur conseille, dis-je, de lire
attentivement les réflexions qui suivent sur l’art du Théatre,
ouvrage estimable d’un homme d’esprit. La
profession d’un Acteur est de représenter aux oreilles & aux
yeux d’une assemblée toutes les diverses passions qui sont la
guerre aux hommes, soit dans la bonne, soit dans la mauvaise
fortune. On conçoit d’abord que pour entreprendre de représenter
les passions humaines, il faut non-seulement les connoître, mais
sçavoir se revêtir des marques & des couleurs qui les
distinguent. Ces marques sont de deux sortes : les unes qui
frappent l’œil, c’est le regard & le mouvement ; les autres
qui agissent sur l’oreille ; c’est le son & les inflexions
de la voix, qui ne consistent pas seulement dans l’élévation
& l’abaissement des tons, mais beaucoup plus dans une
certaine impregnation de sentiment (si l’on me permet ce terme)
qui communique aux sons tout ce qui se passe dans l’ame de celui
qui les fait entendre. Il n’y a que six passions dramatiques qui puissent être fortement exprimées par le
regard, & qui se répandant sur le visage, soient capables de
nous faire passer par tous les différens dégrés de peine, de
plaisir, ou de suspension dont le cœur peut être vivement
touché. C’est la joie, la tristesse, la crainte, le dédain, la
colere & l’admiration. On compte un grand nombre d’autres
passions auxiliaires, qui ne peuvent être exprimées dans leur
propre caractere, mais qui ne laissent pas de se représenter
fort bien par le mêlange de deux ou trois des six capitales ;
telles sont la jalousie, la vengeance, l’amour & la pitié.
Le Lecteur peut reconnoître sur le champ la vérité de cette
remarque, & se convaincre par une expérience facile, que
pour exprimer la jalousie dans les traits du visage, il faut une
combinaison de crainte, dedédain <sic> & de colere. La
vengeance ne demande que le mêlange des deux dernieres. L’amour
ne peut se faire connoître que par un air de joie,
tempéré d’un air de crainte, & la pitié par un mélange de
crainte & de tristesse. L’unique secret pour exprimer une
passion par le regard, est de commencer par la bien concevoir
avec le secours d’une forte & vive imagination. Si
quelqu’un, par exemple, se remplit fortement d’une idée triste,
il éprouvera dans peu de momens que ses yeux contracteront une
certaine obscurité qui est propre à la mélancolie : ses muscles
se ne relâcheront insensiblement jusqu’à cet état qu’on nomme
langueur, & tous les organes du corps se débandant de même
par l’effet d’une espece de sympathie, il se trouvera dans une
situation inanimée qui approche beaucoup de la lassitude. Dans
cette disposition, qu’on peut regarder comme parement passive,
qu’il s’efforce de parler avec fierté, il éprouvera que c’est
une entreprise impossible. En pain choisira-t-il les expressions
les plus brusques, & celles qu’on emploie dans
la plus ardente colere, le son de sa voix n’exprimera que de la
douceur & de la tendresse. L’altération de ses muscles s’est
communiquée jusqu’aux organes de la parole ; avant qu’il puisse
faire prendre un ton emporté à sa voix, il faut qu’il se
remplisse de quelque idée de colere et d’indignation, qui
enflammera bientôt ses yeux, qui remontera tous ses fibres
détendus, & qui ne le disposera plus qu’à l’impatience &
la violence : alors non-seulement sa voix répondra à l’air de
son visage, mais sa démarche & tout le reste de son action
le monteront comme un impétueux dont les moindres mouvemens sont
terribles ; & feront sur les spectateurs une impression dont
ils ne pourront se défendre. Ainsi la plus heureuse qualité d’un
Acteur seroit une imagination plastique, qui pût recevoir a son
choix toutes sortes d’intrigues ; avec une grande mobilité d’esprits animaux, qui n’attendissent que son
ordre pour couler à propos dans ses muscles ou pour en sortir :
ces deux présens de la nature seroient sur le Théatre un Docteur
Fauste qui seroit capable de produire sur le champ les
merveilleux changemens de Scene. Dans une partie de son discours
l’impression de tristesse que la force de son imagination feroit
sur son cœur, se communiqueroit à ses regards & à sa
prononciation ; il paroîtroit sombre & abattu. Plus loin,
dans un endroit où le Poëte auroit jetté quelques rayons
d’espérance, ses yeux prendroient feu tout d’un coup ; &
dans son accent comme dans son action, on commenceroit à sentir
un retour de force & de vie, on verroit succéder mille
autres changemens. Tantôt il s’arrêteroit quelques instans ;
& prenant un air pensif pour faciliter ces transitions
soudaines, il prépareroit ses spectateurs autant que lui-même à
toutes les révolutions dont le cœur est capable,
& les éprouvant tour à tour, il les feroit infailliblement
éprouver aux autres. L’action du Théatre, telle que j’en donne
l’idée, seroit sans doute un exercice des plus laborieux. Nous
voyons dans nos passions réelles quels effets le trouble &
les agitations du cœur sont capables de produire sur le corps.
Une premiere émotion causée par quelque accident fâcheux, suffit
souvent pour nous faire venir une sueur froide sur le front ;
mais si le sangs s’échauffe assez pour nous faire porter le
ressentiment jusqu’à la violence, dans quelle fatigue & quel
épuisement d’esprit ne se trouve-t-on pas après un accès de
colere qui n’a duré qu’un moment ? cependant un Acteur aveuglé
par l’ignorance & par l’orgueil, se flatte de représenter
ces tempêtes de l’ame avec une tranquillité stupide. Qu’il ose
suer sur le Théatre : craint-il donc de s’avilir, &
s’imagine-t-il avoir d’autre honneur à perdre ou à
ménager que celui de bien exercer sa profession ! Une bouche
mignardement arrondie, des yeux vuides de sens &
d’expression qui ne sçavent où fixer leurs regards, des bras qui
ne paroissent pas appartenir à celui qui parle, tant ils
s’accordent mal avec ce qui sort de sa bouche, une voix basse
& doucereuse, qui porte l’opinion dans sa détestable
monotonie, telles sont les graces du Théatre moderne ; tels sont
les fruits de l’indulgence du Public pour des Acteurs qui ne
s’en rendent pas dignes. On pourroit objecter que la nature
accorde à peu de personnes le talent de la connoître & de
l’imiter ; j’en conviens, mais que les Directeurs de Théatre
apportent donc tous leurs soins pour les découvrir. Il y a
d’ailleurs des marques exclusives qui leur épargnent la moitié
de l’embarras : il se trouve des fronts & des visages sur
lesquels l’incapacité est écrite ; une bouche resserrée, par
exemple, & une certaine contrainte autour
du nez & des lévres, qui vient de la contraction des
muscles, ne peut jamais s’accorder avec l’air de dignité. La
tendresse & la compassion ne sçauroient trouver place sur un
visage rude & ténébreux, dont le seul aspect est rebutant.
Il y a une insipidité enfantine de physionomie, qui est
incompatible avec la hardiesse & la majesté. D’autres
portent dans leurs traits une espece de sérieux comique, &
de disposition visible à l’importance, qui forment un mêlange
bizarre de plaisanterie & de gravité dont le ridicule ne
fait qu’augmenter par les effort qu’ils font pour prendre un air
tout-à-fait composé. Autant que ceux-là sont propres à la
Comédie, autant l’air figuré est irréconciliable avec la noble
gravité du Cothurne. Enfin tout le monde avec un peu d’usage,
est capable de reconnoître au premier coup d’œil les défauts qui
ne peuvent être surmontés par l’art même, &
qui rendent certaines figures incurables. La physionomie d’un
Acteur doit être mâle, & également éloignée de l’excès de la
beauté & de la laideur. Des traits trop délicats se perdent
dans l’éloignement du Théatre, & ce qui reste après cette
disparition ne signifie rien. Les muscles doivent être marqués
sans être enflés néanmoins, parce qu’une surface trop inégale
rendroit un visage incapable de variété. Les yeux doivent être
de toute autre couleur que noix ; car la distance & la
lumiere des chandelles ne permettroient point de distinguer la
différence des regards, & tous les mouvemens d’une prunelle
sensible & intelligente sans lesquels il n’y a rien qui
distingue un visage d’un masque. La voix doit être moëlleuse,
flexible & bien articulée ; tous les membres du corps
dégagés & prêts à prendre le mouvement qui leur convient. Le
port noble, aisé, ferme, sans aucune affectation
qui sente l’étude & l’ajustement. Enfin le génie d’un Acteur
doit être libre, & porté indifféremment à l’imitation : sa
mémoire ne sçauroit être trop ferme & trop étendue : il doit
être homme de lettres, ou du moins avoir du goût pour la
lecture, & sur-tout se contenir dans les bornes de la
sobriété & de la tempérance.
Exemplum
M. Bond, homme d’esprit &
d’excellent gout, célebre sur-tout par sa passion pour le
théatre, avoit pris une inclination particuliere pour la
Zaïre de M. de Voltaire; & ne se contenant point de la
sçavoir par cœur en françois, il avoit engagé un des
meilleurs Poëtes de Londres de la traduire dans la langue du
pays. Son dessein étoit de la faire représenter sur le théatre de Drulynane. Il employa pendant plus
de deux ans tous ses soins & ceux de ses amis pour la
faire accepter aux Directeurs de ce théatre ; mais on ne
sçait par quelle raison ils s’obstinerent à la rejetter, ni
pourquoi des Directeurs d’un autre théatre la refuserent
aussi. Enfin M. Bond n’espérant plus de la faire paroître
sur un théatre régulier, prit le parti de la représenter
lui-même, avec quelques autres Amateurs du Cothurne, dans la
grande salle de Yorck-buildings, qui est un lieu destiné
dans son origine pour les Concerts de Musique ; mais dont on
obtient l’usage en la louant aussi cher pour une soirée,
qu’un autre bâtiment seroit loué pour une année entiere. Les
rôles furent distribués, & toute la Ville avertie de
l’entreprise qu’on avoit formée pour lui plaire. M. Bond qui
n’avoit pas moins de soixante ans, choisit le rôle de
Lusignan comme le plus convenable à ses talens & à son
âge. Il n’épargna ni soins, ni dépenses pour
se mettre en état de la jouer avec distinction ; & l’on
ajoute à l’honneur de sa générosité & de son
desintéressement, qu’il abandonna tout le profit du
spectacle au Poëte traducteur de la Piece. Le jour arrive :
jamais assemblée n’avoit été si brillante & si
nombreuse. Les premiers Actes s’exécutent avec
l’applaudissement de tous les ordres : on attendoit
Lusignan; il paroît, & tous les cœurs commencent à
s’émouvoir à la seule vue de ce Prince vénérable ; mais
celui de M. Bond l’étoit plus que tous les autres ensemble.
Il se livre tellement à la force de son imagination, & à
l’impétuosité de ses sentimens, que se trouvant trop foible
pour soutenir tant d’agitation, il tombe sans connoissance
au moment qu’il reconnoît sa fille. On se figura d’abord que
c’étoit un évanouissement contrefait, & tout le monde
admiroit l’art avec le quel il imitoit la
nature. Cependant la langueur de cette situation commençant
à fatiguer les Spectateurs, Châtillon, Zaïre & Nerestan
l’avertirent qu’il étoit tems de la faire finir. Il ouvre un
moment les yeux ; mais les ouvrant aussi-tôt il tombe de son
fauteuil sans prononcer une parole ; il étend les bras,
& ce mouvement fut le dernier de sa vie.
1(a) M. l’Abbé Prévost.