LVII. Discours Anonym Moralische Wochenschriften Klaus-Dieter Ertler Herausgeber Michaela Fischer-Pernkopf Herausgeber Katharina Jechsmayr Mitarbeiter Stefanie Lenzenweger Mitarbeiter Martin Stocker Mitarbeiter Sarah Lang Gerlinde Schneider Martina Scholger Johannes Stigler Gunter Vasold Datenmodellierung Applikationsentwicklung Institut für Romanistik, Universität Graz Zentrum für Informationsmodellierung, Universität Graz Graz 24.05.2019 o:mws.417 Anonym: Le Spectateur français ou le Socrate moderne. Paris: Etienne Papillon 1716, 359-366 Le Spectateur ou le Socrate moderne 2 057 1716 Frankreich Ebene 1 Ebene 2 Ebene 3 Ebene 4 Ebene 5 Ebene 6 Allgemeine Erzählung Selbstportrait Fremdportrait Dialog Allegorisches Erzählen Traumerzählung Fabelerzählung Satirisches Erzählen Exemplarisches Erzählen Utopische Erzählung Metatextualität Zitat/Motto Leserbrief Graz, Austria French Liebe Amore Love Amor Amour Amor Frauenbild Immagine di Donne Image of Women Imagen de Mujeres Image de la femme Imagem feminina France 2.0,46.0

LVII. Discours

Miseri, quibus Intentata nites.

Hor. Lib. I. Ode V. 12.

Que ceux-là sont malheureux, qui ont bonne opinion de vous, sans vous avoir éprouvée.

L’Avis, qu’un des Correspondans m’a donné, est d’une si grande importance, & si utile au Public, pour éviter les Personnes dont il parle, que je vais inserer ici sa Lettre tout du long.

Mr. le Spectateur,

« Je ne sâche pas que vous aïez parlé jusques-ici d’une certaine Espèce de Femmes, que nous appellons communément des Rusées. Vous ne pouvez jamais mieux emploïer votre tems, qu’à examiner & à nous dépeindre ces dan-gereuses Creatures. La Coquette aproche bien á la verite de la Rusée ; mais la premiere ne s’occupe qu’à s’admirer elle-même, & à donner de fausses esperances à ses Amans ; au lieu que la derniere, non contente d’être fort aimable, elle se fait un plaisir mailin de tourmenter les autres. Ainsi, lorsque l’Amant se flate d’un heureux succès, la Rusée lui marquera tout d’un coup de l’indifference, & tournant la tête d’un autre côté, avec un air dédaigneux pour sa personne, elle s’étonnera de ce qu’il est surpris de sa froide reception. Là-dessus le pauvre Infortune se retire chez lui, tout triste & abatu ; il prend la plume, & lui écrit dans les termes les plus soumis, Qu’il ne sait d’où peut venir sa disgrace ; qu’il a toûjours été dévoué à son service ; qu’elle faisoit toute la joie & la douceur de sa vie, & qu’il est au desespoir dêtre privé d’un si grand bonheur. Il ne la voit pas quelque tems ; il ronge son frein en secret ; il languit, il se morfont & se chagrine à la vûë de tout ce qu’il rencontre. Enfin il prend la résolution de tenter fortune, & d’en venir à un éclaircissemet avec elle sur l’étrange procédé qu’elle a tenu à son égard. Il se met donc en chemin pour l’aller trouver, plein de doutes & d’inquiétudes sur le premier coup d’œil qu’il en recevra ; mais il ne paroît qu’elle court à lui, s’étonne où il a demeuré si long-tems, le blâme de l’avoir négligée, & le traite avec une aussi grande familiarité qu’elle lui avoit d’abord marque de froideur. Cette bonne intelligence continue jusqu’à ce que la Belle s’apperçoit que son Amant se felicite de l’heureux état dont il jouït, & alors elle ne manque pas de l’interrompre par quelque nouvelle Boutade. Car, comme je l’ai déjà insinué, tout le Bonheure d’une Rusée consiste à chagriner les autres. Mais tel est le foible de cette sorte de Femmes, qu’elles poussent une humeur si bizarre jusquà ce qu’elles n’ont plus de charmes pour la rendre suportable. Corinne, qui gagnoit autrefois le cœur de tous ceux qui la voïoient par des regards affectez, ou de petites minauderies innocents, qui sembloient lui échapper & trahir l’inclination qu’elle avoit pour l’Homme qu’elle cherchoit à faire donner dans le paneau, trouve aujourd’hui que toutes ses Ruses sont inutiles, & se voit réduite, pour suivre son humeur, à tramer des Intrigues, á écrire des Lettre équivoques sous des Noms supposez, & à captiver le cœur de tous nos jeunes Galans, jusqu’à ce qu’ils viennent à découvrir qui elle est. De cette manière, celle qui déguisoit autrefois son inclination pour causer du tourment, est obligée de la montrer aujourd’hui, pour arriver à son but, & de cacher sa personne.

J’avouë, Monsieur, à mon grand regret, que j’ai été la dupe de ces Créatures depuis ma plus tendre jeunesse, mon penchant me portoit aux Intrigues amoureuses & à lier commerce avec les Femmes d’esprit ; de sorte que j’ai passé toute ma vie dans un cercle continuel de lourdes bévûës á cet égard. Mais afin que nos jeunes Gens puissent profiter de mon malheur, je vous donnerai ici en peu de mots l’histoire de mes Amours. Je ne sai si vous avez entendu parler d’une fameuse Donzelle de cette Ville qu’on appelloit Cato : Je vous dirai à ma honte, que j’entretenois cette Créature, lorsque cela étoit à la mode, & que tout Gentilhomme devoit avoir sa Maîtresse. Cato, sous les apparences d’être volage, imprudente & irreguliere dans toutes ses paroles & ses actions, cachoit la plus accomplie Rusée qu’il y eut de son tems. Son Indolence avoit pour moi les attraits de la Chasteté, & la moderation de ses désirs criminels me sembloit avoir autant de mérite que si elle en eût triomphé. Quoi qu’il en soit, elle se donnoit des airs d’une jeune Folâtre, & lorsque je lui disois quelque douceur, elle m’enlevoit ma Perruque, la mettoit sur la tête & se regardoit au Miroir, mettoit les mains sur les côtez, tiroit mon Epée & poussoit quelques botes contre la muraille, ou saisissoit ma Cravate pour emploier la dentelle à quelque autre usage & faisoit mille singeries de cette nature, jusqu’à ce que le tems, que je lui destinois, fût passé. Je me retirois charmé d’avoir à ma disposition une si belle Fille, qui, trop indiscrette pour me plaire, sembloit trop indifferente pour me jouër aucun mauvais tour. Sa compagnie me servit ainsi long tems à me desennuïer aux heures qui m’étoient à charge, & quoique je ne la trouvasse ni fort criminelle ni fort innocentre, je riois quelque fois en moi-même du sot plaisir que je prenois à l’entretenir à mes dépens, jusqu’à ce qu’enfin ma Belle insensible parut enceinte des œuvres de mon Valet.

Cette Avanture excita mon dédain contre toutes les Femmes libertines, sous quelques apparences qu’elles cachent leur Perfidie, & je resolus dès lors de n’avoir plus aucune liaison qu’avec celles qui suivent les maximes de la Bienseance & de l’Honneur. Pour cet effet, je menai une vie plus réglée, je m’occupai à rendre des Visites, à frequenter les Assemblées, à conduire les Dames par la main au sortir de la Comedie, & à m’aquiter de tous ces autres importans devoirs auxquels les admirateurs du beau Sexe sont toujours disposez. Heritier d’un Bien assez con-siderable, les Peres & les Meres me regarderent bientôt comme un Pari avantageux pour leurs Filles ; de sorte que je n’eus aucune peine à m’introduire dans les meilleures Maisons de Londres ; mais, par la malheureuse influence de mon Etoile, destiné à servir inutilement le beau Sexe, je m’attachai trois fois de suite à des Rusées.

Hyæne, qui fut la première, est une de celles qui revêtent un air mélancholique & indolent, & qui cherchent à gagner des Admirateurs par leur inattention à tous ceux qui les environnent. Elle peut se bercer dans son Carosse, d’un air si grave, qu’on auroit de la peine à concevoir que toute sa méditation ne roule que sur ses Habits & ses Charmes dans cette attitude. Si la comparaison n’étoit pas trop basse, je dirois qu’Hyæne, sous la figure où elle veut paroître, est une Araignée au milieu de sa toile, qui compte d’atraper toutes les Mouches qui en approchent. Le Filet, qu’elle tend, est si délié, que vous y êtes pris avant que vous aïez apperçu aucune partie de son Ouvrage. Je me fatiguai long tems à la poursuivre ; mais je trouvai que toute sa passion se bornoit à être admirée, & qu’elle ne se met pas en peine de l’inconstance de ses Amans, pourvu qu’elle se puisse vanter qu’ils lui ont fait la Cour.

Biblis, la séconde à qui j’adressai mes vœux, se piquoit de la sote vanité d’enlever les Adorateurs des autres, quoique peu sensible elle-même à la passion qu’ils lui temoignoient. Pour la dépeindre d’un seul coup de pinceau, Biblis n’étoit la Maitresse d’aucun Homme, mais elle étoit la Rivale de toutes les Femmes.

Je ne l’eus pas plutôt aperçu, que je devins amoureux de Chloé, qui fait aujourd’hui tout mon plaisir & toute ma peine. Je lui ai écrit des Billets doux, j’ai dansé avec elle, je me suis batu à son occasion, & il y a trois années que toute la Ville regarde notre Mariage comme arrêté. Je me croïois moi-même parvenu au comble de mes desirs, lorsque l’autre jour elle m’apella dans son Cabinet pour me dire, d’un air fort grave, qu’elle étoit Fille d’honneur & qu’elle ne tromperoit jamais un Homme qui avoit autant d’amitié pour elle que je lui en témoignois ; qu’elle se croïoit obligée de m’avertir de bonne foi qu’elle étoit la Créature la plus inconstante du Monde, qu’elle me prioit ainsi d’abandonner le dessein que j’avaois de l’épouser, quoique resoluë á me complaire, si je le voulois, mais qu’au moins elle en aimoit un autre depuis peu. Je ne sai quel parti prendre là-dessus ; aïez donc la bonté de m’en instruire vous-même, & vous obligerez infiniment celui qui est, &c. »

T.

LVII. Discours Miseri, quibus Intentata nites. Hor. Lib. I. Ode V. 12. Que ceux-là sont malheureux, qui ont bonne opinion de vous, sans vous avoir éprouvée. L’Avis, qu’un des Correspondans m’a donné, est d’une si grande importance, & si utile au Public, pour éviter les Personnes dont il parle, que je vais inserer ici sa Lettre tout du long. Mr. le Spectateur, « Je ne sâche pas que vous aïez parlé jusques-ici d’une certaine Espèce de Femmes, que nous appellons communément des Rusées. Vous ne pouvez jamais mieux emploïer votre tems, qu’à examiner & à nous dépeindre ces dan-gereuses Creatures. La Coquette aproche bien á la verite de la Rusée ; mais la premiere ne s’occupe qu’à s’admirer elle-même, & à donner de fausses esperances à ses Amans ; au lieu que la derniere, non contente d’être fort aimable, elle se fait un plaisir mailin de tourmenter les autres. Ainsi, lorsque l’Amant se flate d’un heureux succès, la Rusée lui marquera tout d’un coup de l’indifference, & tournant la tête d’un autre côté, avec un air dédaigneux pour sa personne, elle s’étonnera de ce qu’il est surpris de sa froide reception. Là-dessus le pauvre Infortune se retire chez lui, tout triste & abatu ; il prend la plume, & lui écrit dans les termes les plus soumis, Qu’il ne sait d’où peut venir sa disgrace ; qu’il a toûjours été dévoué à son service ; qu’elle faisoit toute la joie & la douceur de sa vie, & qu’il est au desespoir dêtre privé d’un si grand bonheur. Il ne la voit pas quelque tems ; il ronge son frein en secret ; il languit, il se morfont & se chagrine à la vûë de tout ce qu’il rencontre. Enfin il prend la résolution de tenter fortune, & d’en venir à un éclaircissemet avec elle sur l’étrange procédé qu’elle a tenu à son égard. Il se met donc en chemin pour l’aller trouver, plein de doutes & d’inquiétudes sur le premier coup d’œil qu’il en recevra ; mais il ne paroît qu’elle court à lui, s’étonne où il a demeuré si long-tems, le blâme de l’avoir négligée, & le traite avec une aussi grande familiarité qu’elle lui avoit d’abord marque de froideur. Cette bonne intelligence continue jusqu’à ce que la Belle s’apperçoit que son Amant se felicite de l’heureux état dont il jouït, & alors elle ne manque pas de l’interrompre par quelque nouvelle Boutade. Car, comme je l’ai déjà insinué, tout le Bonheure d’une Rusée consiste à chagriner les autres. Mais tel est le foible de cette sorte de Femmes, qu’elles poussent une humeur si bizarre jusquà ce qu’elles n’ont plus de charmes pour la rendre suportable. Corinne, qui gagnoit autrefois le cœur de tous ceux qui la voïoient par des regards affectez, ou de petites minauderies innocents, qui sembloient lui échapper & trahir l’inclination qu’elle avoit pour l’Homme qu’elle cherchoit à faire donner dans le paneau, trouve aujourd’hui que toutes ses Ruses sont inutiles, & se voit réduite, pour suivre son humeur, à tramer des Intrigues, á écrire des Lettre équivoques sous des Noms supposez, & à captiver le cœur de tous nos jeunes Galans, jusqu’à ce qu’ils viennent à découvrir qui elle est. De cette manière, celle qui déguisoit autrefois son inclination pour causer du tourment, est obligée de la montrer aujourd’hui, pour arriver à son but, & de cacher sa personne. J’avouë, Monsieur, à mon grand regret, que j’ai été la dupe de ces Créatures depuis ma plus tendre jeunesse, mon penchant me portoit aux Intrigues amoureuses & à lier commerce avec les Femmes d’esprit ; de sorte que j’ai passé toute ma vie dans un cercle continuel de lourdes bévûës á cet égard. Mais afin que nos jeunes Gens puissent profiter de mon malheur, je vous donnerai ici en peu de mots l’histoire de mes Amours. Je ne sai si vous avez entendu parler d’une fameuse Donzelle de cette Ville qu’on appelloit Cato : Je vous dirai à ma honte, que j’entretenois cette Créature, lorsque cela étoit à la mode, & que tout Gentilhomme devoit avoir sa Maîtresse. Cato, sous les apparences d’être volage, imprudente & irreguliere dans toutes ses paroles & ses actions, cachoit la plus accomplie Rusée qu’il y eut de son tems. Son Indolence avoit pour moi les attraits de la Chasteté, & la moderation de ses désirs criminels me sembloit avoir autant de mérite que si elle en eût triomphé. Quoi qu’il en soit, elle se donnoit des airs d’une jeune Folâtre, & lorsque je lui disois quelque douceur, elle m’enlevoit ma Perruque, la mettoit sur la tête & se regardoit au Miroir, mettoit les mains sur les côtez, tiroit mon Epée & poussoit quelques botes contre la muraille, ou saisissoit ma Cravate pour emploier la dentelle à quelque autre usage & faisoit mille singeries de cette nature, jusqu’à ce que le tems, que je lui destinois, fût passé. Je me retirois charmé d’avoir à ma disposition une si belle Fille, qui, trop indiscrette pour me plaire, sembloit trop indifferente pour me jouër aucun mauvais tour. Sa compagnie me servit ainsi long tems à me desennuïer aux heures qui m’étoient à charge, & quoique je ne la trouvasse ni fort criminelle ni fort innocentre, je riois quelque fois en moi-même du sot plaisir que je prenois à l’entretenir à mes dépens, jusqu’à ce qu’enfin ma Belle insensible parut enceinte des œuvres de mon Valet. Cette Avanture excita mon dédain contre toutes les Femmes libertines, sous quelques apparences qu’elles cachent leur Perfidie, & je resolus dès lors de n’avoir plus aucune liaison qu’avec celles qui suivent les maximes de la Bienseance & de l’Honneur. Pour cet effet, je menai une vie plus réglée, je m’occupai à rendre des Visites, à frequenter les Assemblées, à conduire les Dames par la main au sortir de la Comedie, & à m’aquiter de tous ces autres importans devoirs auxquels les admirateurs du beau Sexe sont toujours disposez. Heritier d’un Bien assez con-siderable, les Peres & les Meres me regarderent bientôt comme un Pari avantageux pour leurs Filles ; de sorte que je n’eus aucune peine à m’introduire dans les meilleures Maisons de Londres ; mais, par la malheureuse influence de mon Etoile, destiné à servir inutilement le beau Sexe, je m’attachai trois fois de suite à des Rusées. Hyæne, qui fut la première, est une de celles qui revêtent un air mélancholique & indolent, & qui cherchent à gagner des Admirateurs par leur inattention à tous ceux qui les environnent. Elle peut se bercer dans son Carosse, d’un air si grave, qu’on auroit de la peine à concevoir que toute sa méditation ne roule que sur ses Habits & ses Charmes dans cette attitude. Si la comparaison n’étoit pas trop basse, je dirois qu’Hyæne, sous la figure où elle veut paroître, est une Araignée au milieu de sa toile, qui compte d’atraper toutes les Mouches qui en approchent. Le Filet, qu’elle tend, est si délié, que vous y êtes pris avant que vous aïez apperçu aucune partie de son Ouvrage. Je me fatiguai long tems à la poursuivre ; mais je trouvai que toute sa passion se bornoit à être admirée, & qu’elle ne se met pas en peine de l’inconstance de ses Amans, pourvu qu’elle se puisse vanter qu’ils lui ont fait la Cour. Biblis, la séconde à qui j’adressai mes vœux, se piquoit de la sote vanité d’enlever les Adorateurs des autres, quoique peu sensible elle-même à la passion qu’ils lui temoignoient. Pour la dépeindre d’un seul coup de pinceau, Biblis n’étoit la Maitresse d’aucun Homme, mais elle étoit la Rivale de toutes les Femmes. Je ne l’eus pas plutôt aperçu, que je devins amoureux de Chloé, qui fait aujourd’hui tout mon plaisir & toute ma peine. Je lui ai écrit des Billets doux, j’ai dansé avec elle, je me suis batu à son occasion, & il y a trois années que toute la Ville regarde notre Mariage comme arrêté. Je me croïois moi-même parvenu au comble de mes desirs, lorsque l’autre jour elle m’apella dans son Cabinet pour me dire, d’un air fort grave, qu’elle étoit Fille d’honneur & qu’elle ne tromperoit jamais un Homme qui avoit autant d’amitié pour elle que je lui en témoignois ; qu’elle se croïoit obligée de m’avertir de bonne foi qu’elle étoit la Créature la plus inconstante du Monde, qu’elle me prioit ainsi d’abandonner le dessein que j’avaois de l’épouser, quoique resoluë á me complaire, si je le voulois, mais qu’au moins elle en aimoit un autre depuis peu. Je ne sai quel parti prendre là-dessus ; aïez donc la bonté de m’en instruire vous-même, & vous obligerez infiniment celui qui est, &c. » T.