Le Spectateur ou le Socrate moderne: XI. Discours
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Nivel 1
XI. Discours
Cita/Lema
Inter cuncta leges & percontabere doctos ;
Quâ ratione queas traducere leniter ӕvum :
Ne te semper inops agitet, vexétque cupido ;
Ne pavor, & rerum mediocriter utilium spes.
Hor. l. i. Epist. xviii. 96.
Quâ ratione queas traducere leniter ӕvum :
Ne te semper inops agitet, vexétque cupido ;
Ne pavor, & rerum mediocriter utilium spes.
Hor. l. i. Epist. xviii. 96.
Ecoutez les sages conseils des habiles gens ; ils vous diront de quelle maniere on peut passer agréablement la vie, & ce qu’il faut faire pour ne vous point laisser tyranniser par la crainte ni par l’esperance des choses peu utiles, ni par la passion d’amasser du bien, & de n’en pas user.
Metatextualidad
Demoïens qui peuvent contribuient à nourrir la Foi dans le cœur des Hommes.
Metatextualidad
Demoïens qui peuvent contribuient à nourrir la Foi dans le cœur des Hommes.
Nivel 2
Metatextualidad
Après avoir taché dans 1un de mes derniers Discours, de faire voir l’excellence de la Foi, je vais considérer ici les moïens capables de la fortifier & de l’enraciner dans nos cœurs.
Relato general
Ce fut ainsi que Latimer, un de ces glorieux Martyrs qui établisent la Réformation en Angleterre, en usa dans la célébre Conference qu’il y eut, entre quelques uns des plus habiles Protestans & Catholiques Romains, sous la Reine Marie. Persuadé que l’âge avoit afoibli son Esprit, & qu’il lui étoit impossible de se rapeller toutes les raisons qui l’avoient convaincu de la Vérité, ce vénérable Vieillard laissa à ses Confreres, qui jouïssoient de toute la vigueur de leurs talens, naturels & aquis, le soin de disputer avec leurs Antagonistes, & les confondre par l’évidence de leurs Raisonnemens. Pour lui, il se borna à repéter les Articles, qu’il croïoit de tout son cœur, & dans la profession desquels il étoit résolu de mourir.
Cita/Lema
2Les Cieux racontent la gloire de Dieu, & le Firmament publie les ouvrages de ses mains. Un jour annonce cette vérité à un autre jour ; & une nuit en donne la connoissance à une autre nuit. Il n’y a point de langue, ni de différent langage, pár qui leur voix ne soit entendue. Leur bruit s’est répandu dans toute la terre, & leurs paroles se sont fait entendre jusques aux extremitez du monde.
Metatextualidad
Voici de quelle maniere 3Mr. Rousseau a paraphrasé ce Psaume dans ses Odes sacrées.
Cita/Lema
Les Cieux instruisent la Terre
A révérer leur Auteur ;
Tout ce que leur Globe enferre
Célébre un Dieu Créateur. Quel plus sublime Cantique
Que ce Concert magnifique
De tout les céléstes Corps ?
Quelle grandeur infinie !
Quelle divine harmonie
Résulte de leurs accords ! De sa puissance immortelle Tout parle, tout nous instruit.
Le Jour au Jour la révéle,
La Nuit l’annonce à la Nuit.
Ce grand & superbe Ouvrage
N’est point pour l’Homme un langage
Obscur & mysterieux.
Son admirable structure
Est la voix de la Nature
Qui se fait entendre aux yeux. Dans une éclatante Voute Il a placé de ses mains
Ce Soleil, qui dans sa route
Eclaire tous les Humains.
Environné de lumiere
Cet Astre ouvre sa carrier
Comme un Epoux glorieux ;
Qui, dès l’Aube matinale,
De sa couche nuptiale
Sort brillant & radieux. L’Univers à sa presence Semble sortir du Néant.
Il prend sa course, & s’avance
Comme un superbe Géant.
Bientôt sa marche séconde
Embrasse le tour du Monde
Dans le cercle qu’il décrit,
Et, par sa chaleur puissante ;
La Nature languissante
Se ranime & se nourrit. O que tes Oeuvres sont belles ! Grand Dieu, quels sont tes bienfaits !
Que ceux qui te sont fidelles
Sous ton joug trouvent d’attraits !
Ta crainte inspire la joie :
Elle assûre notre voie :
Elle nous rend triomphans.
Elle éclaire la jeunesse,
Et fait briller la Sagesse
Dans les plus foibles Enfans. Soutien ma foi chancelante ; Dieu puissant, inspire-moi
Cette Crainte vigilante
qui fait pratiquer ta Loi
Loi sainte, Loi desirable,
Ta richesse est préferable
A la richesse de l’Or ;
Et ta douceur est pareille
Au miel dont la jeune Abeille
Compose son cher tresor. Mais sans tes clartez sacrées, Qui peut connoître, Seigneur,
Les foiblesses égarées
Dans les replis de son cœur ?
Prête-moi tes feux propices.
Vien m’aider à fuïr les vices
Qui t’attachent à mes pas.
Vien consumer, par ta flame,
Ceux que je vois dans mon Ame,
Et ceux que je n’y vois pas. Si de leur triste esclavage Tu viens dégager mes Sens,
Si tu détruits leur ouvrage,
Mes jours seront innocens.
J’irai puiser sur ta trace
Dans les sources de la Grâce,
Et de ces eaux abreuvé
Ma gloire fera connoître
Que le Dieu qui m’a fait naître
Est le Dieu qui m’a sauvé.
Tout ce que leur Globe enferre
Célébre un Dieu Créateur. Quel plus sublime Cantique
Que ce Concert magnifique
De tout les céléstes Corps ?
Quelle grandeur infinie !
Quelle divine harmonie
Résulte de leurs accords ! De sa puissance immortelle Tout parle, tout nous instruit.
Le Jour au Jour la révéle,
La Nuit l’annonce à la Nuit.
Ce grand & superbe Ouvrage
N’est point pour l’Homme un langage
Obscur & mysterieux.
Son admirable structure
Est la voix de la Nature
Qui se fait entendre aux yeux. Dans une éclatante Voute Il a placé de ses mains
Ce Soleil, qui dans sa route
Eclaire tous les Humains.
Environné de lumiere
Cet Astre ouvre sa carrier
Comme un Epoux glorieux ;
Qui, dès l’Aube matinale,
De sa couche nuptiale
Sort brillant & radieux. L’Univers à sa presence Semble sortir du Néant.
Il prend sa course, & s’avance
Comme un superbe Géant.
Bientôt sa marche séconde
Embrasse le tour du Monde
Dans le cercle qu’il décrit,
Et, par sa chaleur puissante ;
La Nature languissante
Se ranime & se nourrit. O que tes Oeuvres sont belles ! Grand Dieu, quels sont tes bienfaits !
Que ceux qui te sont fidelles
Sous ton joug trouvent d’attraits !
Ta crainte inspire la joie :
Elle assûre notre voie :
Elle nous rend triomphans.
Elle éclaire la jeunesse,
Et fait briller la Sagesse
Dans les plus foibles Enfans. Soutien ma foi chancelante ; Dieu puissant, inspire-moi
Cette Crainte vigilante
qui fait pratiquer ta Loi
Loi sainte, Loi desirable,
Ta richesse est préferable
A la richesse de l’Or ;
Et ta douceur est pareille
Au miel dont la jeune Abeille
Compose son cher tresor. Mais sans tes clartez sacrées, Qui peut connoître, Seigneur,
Les foiblesses égarées
Dans les replis de son cœur ?
Prête-moi tes feux propices.
Vien m’aider à fuïr les vices
Qui t’attachent à mes pas.
Vien consumer, par ta flame,
Ceux que je vois dans mon Ame,
Et ceux que je n’y vois pas. Si de leur triste esclavage Tu viens dégager mes Sens,
Si tu détruits leur ouvrage,
Mes jours seront innocens.
J’irai puiser sur ta trace
Dans les sources de la Grâce,
Et de ces eaux abreuvé
Ma gloire fera connoître
Que le Dieu qui m’a fait naître
Est le Dieu qui m’a sauvé.